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Conférence de presse du MAE de Chine
Publié le 18/06/2010
Conférence de presse du 10 juin 2010

 

Qin Gang : Bonjour à tous ! Je n'ai pas de nouvelles à vous annoncer, je suis donc prêt à répondre tout de suite à vos questions.

Q : Maintenant que le Conseil de Sécurité des Nations Unies a adopté une nouvelle résolution de sanctions contre l'Iran, les autorités chinoises envisagent-elles des entretiens avec le Président iranien Mahmoud Ahmadinejad lors de son séjour en Chine ?

R : Comme je l'ai déjà dit lors de la dernière conférence de presse, le Président iranien Mahmoud Ahmadinejad vient en Chine pour assister aux manifestations de la Journée nationale d'Iran de l'Exposition universelle de Shanghai.

Q : Hier soir, le Conseil de Sécurité a voté des sanctions contre l'Iran. Aujourd'hui, le Président de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique a déclaré que la Chine était en train de perdre le respect du monde islamique et que ce serait trop tard quand elle s'en rendrait compte. La Chine s'inquiète-t-elle de voir sa place dans le monde islamique affectée pour avoir voté pour les nouvelles sanctions contre l'Iran au côté des autres membres permanents du Conseil ?

R : Je voudrais insister d'abord sur les points suivants : D'abord, les seuls buts de la Chine sur le dossier nucléaire iranien sont de préserver l'autorité du système international de la non-prolifération et de maintenir la paix et la stabilité au Moyen-Orient, notamment dans la région du Golfe. Par ailleurs, la résolution 1929 que le Conseil vient d'adopter reflète non seulement la position de la Chine mais aussi et surtout les préoccupations et les attentes de la communauté internationale pour un règlement négocié et pacifique du dossier.

Deuxièmement, l'attitude de la Chine sur le dossier nucléaire iranien et les efforts qu'elle a déployés sont responsables, constructifs et reconnus par tous, y compris par la partie iranienne. Comme nous l'avons réitéré à plusieurs reprises, l'adoption de la résolution par le Conseil ne signifie aucunement la fermeture de la porte pour un règlement diplomatique. Nous appelons la communauté internationale à poursuivre ses efforts en faveur d'un règlement durable, global et adéquat de ce dossier. La résolution 1929 s'inscrit exactement dans cet esprit. L'adoption de cette résolution et les actions du Conseil n'ont pas pour seul but de sanctionner l'Iran, mais aussi de ramener ce dossier dans la voie des négociations. La Chine est prête à travailler ensemble avec les autres parties pour apporter sa part de contribution à un règlement adéquat et diplomatique du dossier.

Troisièmement, ces dernières années, la Chine a maintenu un dialogue bon et étroit avec l'Iran et les autres parties concernées sur le dossier nucléaire iranien. Et elle continuera à le faire à l'avenir. Je tiens à souligner que la Chine attache une haute importance à ses relations avec l'Iran et que développer ces relations non seulement correspond aux intérêts des deux pays, mais aussi contribue à la paix, à la stabilité et au développement dans la région. Nous sommes également convaincus que les relations entre la Chine et les pays musulmans basées sur la solidarité, la confiance mutuelle et la coopération sauront soutenir les épreuves et continueront à se développer grâce à leurs efforts communs.

Q : Chef d'état-major inter-armées américain Michael Glenn Mullen s'est dit déçu que la Chine n'avait pas appuyé activement les efforts de faire pression sur la RPDC après l'affaire « Cheonan ». Quelle est votre réaction à cet égard ?

R : Dans l'affaire « Cheonan », la Chine veille à former ses opinions et à déterminer sa position selon la réalité des choses et dans un esprit juste, objectif et responsable. Tout ce qu'elle fait sur ce dossier a pour seul objectif de préserver la paix et la stabilité dans la Péninsule coréenne. Nous espérons donc que les différentes parties concernées le comprendront et travailleront ensemble avec nous pour traiter adéquatement cette affaire. Dans la situation actuelle, les parties concernées doivent surtout garder le sang-froid pour éviter une montée de la tension et préserver la paix et la stabilité difficilement obtenues dans la Péninsule.

Q : Première question : la déclaration des Ministres des Affaires étrangères des Six publiée après l'adoption de la résolution 1929 par le Conseil de Sécurité a ignoré les efforts du Brésil et de la Turquie. Est-ce que cela signifie que les efforts diplomatiques sont uniquement ceux des membres permanents du Conseil de Sécurité ? Deuxième question : l'Envoyé spécial Wu Sike est actuellement en visite au Moyen-Orient, la Chine envisage-t-elle un réajustement de sa politique vis-à-vis du Hamas ? Rencontrera-t-il les dirigeants du Hamas ?

R : Concernant votre première question, nous accordons une haute importance aux efforts du Brésil et de la Turquie dans le règlement pacifique du dossier nucléaire iranien et à l'accord qu'ils ont conclu récemment avec l'Iran sur l'approvisionnement en combustible du Réacteur de recherche de Téhéran. Cela est bel et bien une partie des efforts internationaux en faveur d'une solution diplomatique et pacifique. La résolution du Conseil de Sécurité et la déclaration des Ministres des Affaires étrangères des Six l'ont bien confirmé. Nous espérons que les parties concernées poursuivront leurs efforts, renforceront leur coopération en vue d'un règlement pacifique de ce dossier.

Sur votre deuxième question, l'Envoyé spécial chinois pour le Moyen-Orient Wu Sike a effectué ces derniers jours une visite en Palestine. Il a eu des entrevues avec le Secrétaire général de l'Autorité palestinienne Tayeb Abdel Rahim et le Responsable des relations internationales du Fatah Nabil Shaath. La position de la Chine sur la question de la Palestine n'a pas varié.

Q : Première question, la Chine s'est toujours prononcée pour un règlement négocié du dossier nucléaire iranien, mais elle a voté pour les nouvelles sanctions contre l'Iran. Ces nouvelles sanctions faciliteront-elles le règlement du problème ou le rendront-elles plus complexe ? Deuxième question : Israël a refusé une enquête internationale sur l'assaut de la flottille humanitaire turque pour le Gaza, et insiste pour mener lui-même l'enquête. Quel est votre commentaire sur ce sujet ?

R : La résolution du Conseil de Sécurité reflète, je le répète, la position de la communauté internationale sur le dossier nucléaire iranien, y compris sa préoccupation sur ce dossier et ses attentes d'une solution pacifique. Je le redis, l'adoption de cette résolution ne signifie pas la fin des efforts diplomatiques. La résolution et l'action du Conseil de Sécurité ne visent pas seulement à sanctionner, mais aussi à faire avancer le dialogue et les négociations. Le problème nucléaire iranien ne peut pas être résolu définitivement par les sanctions, mais par le dialogue et les négociations. Nous souhaitons donc que les parties concernées en prennent conscience et travaillent ensemble pour un règlement diplomatique et pacifique du problème.

S'agissant des attaques israéliennes contre la flottille humanitaire turque, nous les avons déjà condamnées et espérons que cette affaire sera élucidée et réglée de manière juste.

Q : Le Sénat américain a décidé hier de demander au Département du Trésor de lui présenter chaque année un rapport sur les risques que les dettes nationales représentent pour l'économie américaine. Il a indiqué que la Chine, le plus grand détenteur des dettes américaines, pourrait s'en servir pour manipuler les politiques intérieure et extérieure des Etats-Unis ou saboter la stabilité de leur économie. Quel est votre commentaire ?

R : Je vous propose de vous adresser aux Départements compétents pour avoir la réponse à cette question. Tout de même, je voudrais souligner que la coopération économique et commerciale sino-américaine est basée sur les bénéfices réciproques et le gagnant-gagnant. Je demande à certains Américains d'arrêter cette paranoïa. Si on vend des bons, il faut suivre les règles du marché et ne pas tout politiser.

Q : Pourquoi la Chine a changé d'avis pour accepter de nouvelles sanctions contre l'Iran ? A-t-elle subi des pressions ?

R : Je voudrais d'abord qu'on soit claire sur une chose, c'est qu'il n'y a pas eu de changement dans la position chinoise sur ce problème. Notre position sur le dossier nucléaire iranien est constante et formelle, à savoir, il faut d'un côté préserver le système international de la non-prolifération nucléaire, et de l'autre préserver la paix et la stabilité au Moyen-Orient, en particulier dans la région du Golfe. Dans le même temps nous veillons, dans ce processus, à ce que les préoccupations de toutes les parties soient pleinement prises en considération.

Q : Récemment, des responsables du Ministère chinois des Affaires étrangères ont rencontré à Beijing le Deuxième Vice-Ministre des Affaires étrangères et du Commerce de la République de Corée Chun Yung-woo. Veuillez nous présenter les sujets qui ont été abordés lors de leurs entretiens.

R : Le Deuxième Vice-Ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur de la République de Corée Chun Yung-woo, en visite en Chine sur l'invitation de l'Ambassade de la République de Corée à Beijing, a présenté aux responsables du Ministère chinois des Affaires étrangères les considérations qui ont conduit son pays à porter l'affaire « Cheonan » devant le Conseil de Sécurité. La partie chinoise a quant à elle réitéré sa position de principe sur cette affaire et souligné la nécessité pour toutes les parties, dans l'intérêt général de la paix et de la stabilité sur la Péninsule coréenne, de faire preuve de sang-froid et de retenue et de traiter prudemment et adéquatement la question de l'intervention du Conseil de Sécurité dans cette affaire.

Q : Quels sont les responsables du MAE qui l'ont rencontré ?

R : Le Ministre Yang Jiechi, les Vice-Ministres Zhang Zhijun et Cui Tiankai, et le Ministre assistant Liu Zhenmin l'ont respectivement rencontré.

Q : Récemment plusieurs régions chinoises ont connu des grèves des employés d'entreprises étrangères, ce qui ont affecté les activités normales de ces dernières en Chine. Le gouvernement chinois est-il préoccupé par les conséquences que ces grèves pourraient avoir sur les investissements étrangers en Chine ?

R : Vous devez poser cette question aux départements chinois compétents. Néanmoins, j'aimerais réaffirmer ici que le gouvernement chinois, qui poursuit une stratégie d'ouverture basée sur les bénéfices réciproques et le gagnant-gagnant, accueille toujours favorablement les entreprises étrangères pour venir investir et s'implanter en Chine et veille à créer de bonnes conditions pour l'exercice de leurs activités dans le respect de la loi.

Q : Lors de la conférence de presse du mardi dernier, vous avez dit que la Chine avait fait des représentations solennelles auprès de la RPDC pour l'incident meurtrier ayant eu lieu à la frontière Chine-RPDC. Qu'est-ce que la RPDC vous a-t-elle répondu sur ce sujet ?

R : A ma connaissance, les services compétents de la province du Liaoning ont déjà publié des informations sur cette affaire. Je vous propose de vous en renseigner. Actuellement, les services de défense frontalière des deux pays poursuivent leur enquête.

Q : Je voudrais revenir sur les propos du Chef d'état-major inter-armées américain Mike Mullen dans son discours hier. Il a dit que les Etats-Unis se préoccupaient des intentions militaires chinoises. Qu'en pensez-vous ?

R : La Chine poursuit inébranlablement une voie de développement pacifique et une politique de défense nationale de nature défensive. Elle entretient et développe ses forces de défense pour défendre sa souveraineté, son intégrité territoriale et sa sécurité. Son développement n'est une menace pour aucun pays ni aucun individu. La Chine ne menacera, ni n'agressera personne. Elle s'oppose à l'hégémonisme. Pays en développement, elle poursuivra fermement la voie du développement pacifique et ne prétendra jamais à l'hégémonisme, même si elle devient un pays développé. Tel est l'engagement solennel du gouvernement chinois à l'égard du monde.

Nous souhaitons que les Etats-Unis puissent regarder de manière objective, juste et raisonnable la politique de défense et le développement militaire de la Chine et agir davantage dans l'intérêt de la confiance militaire mutuelle, des échanges et de la coopération entre les deux pays, de même que de la paix, de la stabilité et de la sécurité dans la région.

Q : Selon la presse, les premières enquêtes menées par l'unité de défense frontière de la RPDC concernant les tirs sur des citoyens chinois à la frontière Chine-RPDC auraient conclu à un accident et les responsables seraient sévèrement sanctionnés. Pourriez-vous confirmer ces informations ? En avez-vous plus à nous dire ? La RPDC s'est-elle excusée officiellement auprès de la Chine ?

R : Tout comme vous, j'ai pris note de ces informations. Comme je viens de le dire, les services de défense frontalière des deux pays poursuivent en ce moment leur enquête sur cette affaire.

Q : La Chine s'est toujours prononcée contre le deux poids deux mesures dans les affaires internationales. Mais cette fois-ci sur le problème nucléaire iranien, elle s'est rangée du côté des pays qui pratiquent le deux poids deux mesures. Pourquoi ?

R : Dans les relations internationales, la Chine a toujours poursuivi une politique extérieure d'indépendance et de paix et n'a jamais pratiqué le deux poids deux mesures dont elle-même est en fait une victime. Nous avons adopté une attitude responsable et constructive sur le dossier nucléaire iranien et nos efforts sont reconnus de tous.

Q : Plusieurs journalistes chinois qui couvrent la Coupe du Monde de Football ont été victimes de braquage en Afrique du Sud. La Chine est-elle préoccupée de la sécurité dans ce pays ?

R : Nous sommes préoccupés par cet incident et espérons que les autorités sud-africaines compétentes le traiteront adéquatement en vertu de la loi et adopteront des mesures pour protéger la sécurité des citoyens chinois et de leurs biens. Le Ministère a déjà publié les consignes de sécurité destinées aux citoyens chinois qui se rendent en Afrique du Sud pour assister aux matchs de la Coupe du Monde. Nous souhaitons que cette rencontre sportive se déroule avec succès et en sécurité.

Q : Quand la Chine et le Japon lanceront les négociations sur un échange de notes intergouvernemental relatif à la mise en œuvre du consensus de principe sur la question de la mer de Chine orientale conformément à une entente réalisée entre les deux gouvernements lors de la récente visite du Premier Ministre Wen Jiabao au Japon ?

R : Lors de sa récente visite au Japon, le Premier Ministre Wen Jiabao est parvenu avec les dirigeants japonais à un consensus sur l'ouverture des négociations sur un échange de notes intergouvernemental relatif à la mise en œuvre du consensus de principe sur la question de la mer de Chine orientale. Il s'agit pour les deux parties d'un pas important vers un règlement adéquat de ce problème. Quant à la date précise de l'ouverture des négociations, c'est aux services compétents des deux parties de la fixer à travers le dialogue.

Si vous n'avez plus de questions, je lève la séance. Merci d'être venus. Au revoir.

 


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