Modifier la taille du texte

Modifier la taille du texte

Imprimer cet article

Commenter cet article

BEIJING INFORMATION
CULTURE Vidéos ÉDUCATION ET SCIENCES Panorama du Tibet VOYAGE E-MAIL
Conférence de presse du MAE de Chine
Publié le 15/07/2009
Conférence de presse du 7 juillet 2009


Le 7 juillet 2009, le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Qin Gang a tenu une conférence de presse.

Qin Gang : Mesdames et Messieurs, bonjour ! Je suis prêt à répondre à vos questions.

: Après les crimes extrêmement graves du 5 juillet dans le Xinjiang, est-ce que les missions diplomatiques et consulaires de Chine à l'étranger ont été attaquées par des éléments du Mouvement islamique du Turkestan oriental ? La Chine a-t-elle fait des représentations auprès des pays concernés ?

R : Dans l'après-midi du 6 juillet (heure locale), quelque 150 éléments du Mouvement islamique du Turkestan oriental ont manifesté devant l'Ambassade de Chine aux Pays-Bas. Ils ont jeté des pierres sur le bâtiment de l'Ambassade et brisé beaucoup de vitres, menaçant ainsi gravement la vie et les biens du personnel, et perturbant le travail normal de l'Ambassade.

Au début de la matinée du 6 juillet (heure locale), deux jeunes non identifiés ont jeté des cocktails Molotov sur le bâtiment du Consulat général de Chine à Munich, causant des dommages au bâtiment et au drapeau national de Chine.

Nous avons fait des représentations solennelles auprès des Pays-Bas et de l'Allemagne, en les engageant vivement à respecter effectivement la Convention de Vienne sur les Relations diplomatiques, à prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger la sécurité et la dignité des agents et des établissements diplomatiques de Chine, assurer l'ordre normal du travail et éviter la reproduction de ce genre d'incident, et à punir les auteurs des attaques.

Les Pays-Bas et l'Allemagne nous ont assuré qu'ils prendront des mesures effectives pour protéger la sécurité et la dignité des agents et des établissements diplomatiques de Chine.

Q : Au sujet des émeutes qui ont éclaté dimanche dernier au Xinjiang, la télé chinoise disait qu'elles ont été provoquées par les Ouïgours locaux attaquant des Hans et a publié le nombre des morts et des blessés sans avoir dévoilé leur appartenance ethnique. Pourriez-vous nous préciser les chiffres pour les Hans et les Ouïgours ou bien confirmer que la majorité des morts et des blessés sont des Hans ? Est-ce qu'il y a eu des Ouïgours morts ou blessés dans des conflits avec la police armée ?

R : Les autorités compétentes de la Région autonome ouïgoure du Xinjiang ont réagi rapidement conformément à la loi aux violences graves sous forme de saccage, de pillage et d'incendie criminel du 5 juillet. Maintenant, la situation est dans l'ensemble sous contrôle, et l'ordre public à Urumqi est en train d'être rétabli. Les enquêtes sont en cours. Quant aux chiffres que vous avez demandés, je crois que les autorités compétentes sont en train de travailler là-dessus.

Q : La Présidente du Congrès mondial ouïgour Rebiya Kadeer, dans une interview accordée à Channel 4 du Royaume-Uni, a nié toute son implication dans ces émeutes. Est-ce que la Chine a des preuves concrètes montrant qu'elle en est bien l'instigatrice et la comploteuse ?

R : Ces crimes violents prémédités et organisés sont orchestrés et fomentés par des séparatistes en dehors de la Chine et organisés et commis par ceux du pays. Nous en disposons des preuves irréfutables. Les autorités compétentes ont révélé, ces deux derniers jours, des faits montrant que le Congrès mondial ouïgour et son leader Rebiya, suivis par d'autres forces séparatistes à l'étranger, ont fomenté et organisé les émeutes. Je suis sûr que toute la lumière sera faite sur cet incident au fur et à mesure que les enquêtes avancent. Rebiya n'arrivera jamais à duper la communauté internationale avec ses mensonges, même si elle pourrait le faire durant un certain temps, elle n'en serait pas capable pour toujours. Les tentatives des séparatistes du Mouvement islamique du Turkestan oriental visant à saboter l'unité ethnique et à diviser la Chine ainsi que leur nature terroriste seront certainement mieux connues du monde.

Q : Comme Rebiya est maintenant aux Etats-Unis, le gouvernement chinois va-t-il faire des démarches auprès des Américains et demander son extradition ?

R : On sait tous très bien qui est Rebiya. Elle a été condamnée par la juridiction chinoise à une peine d'emprisonnement pour l'atteinte à la sécurité de l'Etat et un crime financier grave. Pour des considérations humanitaires, l'autorité compétente a autorisé son élargissement sous caution pour un traitement médical à l'étranger. Avant de partir, elle a juré de ne plus se livrer à l'étranger à des activités portant atteinte à la sécurité nationale. Mais les faits de ces dernières années montrent qu'elle n'a fait que tromper le monde, puisqu'elle n'a jamais cessé ses activités visant à diviser la Chine, à saboter l'unité ethnique et à saper l'harmonie et la stabilité au Xinjiang. C'est pourquoi nous demandons à la communauté internationale de ne pas la soutenir, de quelque manière que ce soit, encore moins l'encourager, dans ses activités sécessionnistes.

Q : Par rapport aux émeutes qui ont eu lieu au Tibet l'année dernière, il semble que le gouvernement chinois a fait preuve cette fois-ci d'une plus grande ouverture vis-à-vis des médias. Est-ce qu'il y a eu des changements dans les politiques concernées ?

R : S'agissant de la couverture médiatique des émeutes du 5 juillet, notre principe est l'ouverture et la transparence. Nous essayons d'accorder activement des facilités et assistances aux journalistes chinois et étrangers se rendant au Xinjiang pour faire des reportages, l'objectif étant de voir les médias internationaux rapporter l'incident sur la base des faits et de manière objective et juste.

Q : Ces derniers jours, plusieurs journalistes étrangers ont été arrêtés. Aujourd'hui même, certains journalistes étrangers se rendant au Xinjiang pour le travail ont encore été arrêtés. Pourriez-vous nous en expliquer les causes ? Que diriez-vous devant la crainte de certaines organisations des droits de l'homme de voir des procès injustes pour les personnes arrêtées ?

R : Sur votre première question, je disais tout à l'heure que les autorités compétentes chinoises sont très actives pour aider les médias internationaux dans la couverture des émeutes du 5 juillet. Pour ce faire, un centre de presse a déjà été établi à Urumqi, et des responsables des autorités concernées se sont rendus sur place pour fournir des facilités et services aux journalistes. Concernant les journalistes que vous avez évoqués, une fois au courant de leur situation, mes collaborateurs et moi-même avons immédiatement pris contact avec les départements compétents pour essayer de trouver une solution adéquate. Sachant que beaucoup de journalistes étrangers se trouvent maintenant à Urumqi qui vient de connaître des violences extrêmement graves, j'aimerais vous prévenir que des facteurs d'incertitude existent, même si l'ordre public est en voie de rétablissement. D'un côté, nous sommes disposés à vous accueillir là-bas ; de l'autre, nous espérons que vous saurez respecter la loi chinoise et les règlements locaux et veiller à votre sécurité. Si les autorités compétentes prennent des dispositions, c'est pour protéger votre sécurité et faire respecter la loi. Nous espérons avoir votre compréhension et votre collaboration. Tout comme par le passé, n'hésitez pas à nous contacter dès que vous rencontrez des problèmes dans votre travail. Nous ferons de notre mieux pour vous aider. Mais si vous enfreignez la loi et faites des choses que vous savez ne pas avoir le droit de faire, nous serons incapables d'agir, puisque la loi, c'est la loi.

Pour répondre à votre deuxième question, je suis étonné que ces soi-disant organisations des droits de l'homme, après ce qui s'est passé, n'ont témoigné aucune compassion envers les civils innocents tués, mais tiennent des propos irresponsables sous prétexte de la question des droits de l'homme. Si les organes chargés de l'exécution de la loi dans la Région autonome ouïgoure du Xinjiang ont arrêté certaines personnes, c'est pour maintenir l'ordre public, protéger la vie et les biens de la population multiethnique et assurer l'ordre normal de la production et de la vie. Aucun pays du monde ne tolérera de telles violences sous forme de saccage, de pillage et d'incendie criminel. Dans le cas contraire, ce ne serait pas un Etat de droit, son gouvernement ne serait pas un gouvernement responsable. Basées totalement sur la loi, les dispositions prises par les autorités compétentes régionales sont tout à fait justes, d'où le soutien et l'adhésion de la population multiethnique du Xinjiang. S'agissant des personnes arrêtées, les enquêtes vont continuer. La justice chinoise est impartiale. Elle ne permet ni de fausses accusations ni d'impunités pour les malfaiteurs. Quant aux organisations des droits de l'homme que vous avez évoquées, j'ai l'impression qu'elles voient les choses à travers un prisme. Tout ce que fait le gouvernement chinois les dérange, et est mis en cause par elles. Les conclusions ainsi tirées sont sans aucun doute injustes et non objectives. Ces organisations sont à l'opposé de la morale, de la loi et du peuple chinois tout entier. C'est à elles de repenser leur logique.

Pour vous aider à connaître d'une manière plus complète et objective les violences du 5 juillet, nous avons travaillé la nuit pour faire des DVD avec des vidéos sur place. Ces disques vous montreront combien les émeutiers sont sans scrupule et cruels. Si on tolérait cela, que ne saurait-on tolérer de pire ! Ces disques sont disponibles maintenant. Prenez-en à la sortie de la salle après notre conférence de presse.

Q : Est-ce que vous avez appris qu'un quelconque journaliste a enfreint la loi au Xinjiang ? Si oui, quelle loi s'agit-il ?

R : Ils ont forcé les lignes de sécurité.

Q : Certains disaient que la manifestation pacifique des Ouïgours s'est transformée en émeute après des tirs de la police. La police du Xinjiang va-t-elle ouvrir une enquête à ce sujet ?

R : Les faits sont sous nos yeux. Croyez-vous encore que c'était une manifestation pacifique ? Nombre de faits montrent qu'il s'agit des tueries criminelles, d'incendies criminels et de pillages criminels. Les gens qui les qualifient de manifestation pacifique tentent de faire passer le blanc pour le noir et de mêler le vrai et le faux. Cela ne peut que démontrer leur mauvaise conscience. Quelle lâcheté que de recourir à la violence et de diffuser les mensonges ! Ce qu'ils ont peur, ces gens-là, c'est l'essor du Xinjiang, l'unité ethnique et la stabilité au Xinjiang et le développement vigoureux du Xinjiang dans tous les domaines.

Q : Si vous êtes disposés à nous accorder des facilités, pourquoi au Xinjiang, il est impossible de nous connecter à certains sites et de recevoir le signal sur le portable ? Cela nous crée énormément de difficultés pour contacter nos collègues sur place. D'ailleurs, la population locale n'a pas du tout accès à Internet.

R : Je comprends votre préoccupation. Un responsable de la ville de Urumqi a déjà répondu à cette question lors de la conférence de presse à midi. Je le cite plus ou moins de mémoire : Durant les enquêtes, nous avons constaté que des séparatistes en dehors de la Chine, avant les émeutes, avaient utilisé fréquemment Internet et le téléphone portable pour fomenter, orchestrer et comploter ; Si les autorités compétentes de la Région autonome ouïgoure du Xinjiang ont pris des mesures conformément à la loi, c'est purement pour apaiser la situation et assurer la stabilité de la société ; Nous espérons d'avoir votre compréhension. Par conséquent, si vous n'arrivez pas à résoudre les problèmes de liaisons, faites-nous savoir, nous verrons ce que nous pouvons faire pour vous aider.

Q : Selon des reportages, le Président américain Barack Obama, en visite à Moscou, est parvenu à un consensus avec la partie russe au sujet de la réduction de leurs arsenaux nucléaires stratégiques et systèmes de défense anti-missile. Quels sont vos commentaires à cet égard ?

R : La Chine se félicite de la signature par les Présidents américain et russe d'une entente commune qui prendra le relais du Traité sur la Réduction des Armes stratégiques. Nous estimons que le fait que les Etats-Unis et la Russie, deux premiers détenteurs d'armes nucléaires dans le monde, continuent à réduire considérablement et de manière vérifiable et irréversible leurs arsenaux nucléaires contribuera à créer des conditions nécessaires au désarmement nucléaire complet et définitif. Nous espérons que les deux pays signeront rapidement un nouvel accord et agiront concrètement pour réduire considérablement leurs armes nucléaires.

La Chine préconise depuis toujours et activement l'interdiction complète et la destruction définitive des armes nucléaires. Elle est prête à travailler avec toutes les parties pour contribuer activement à faire avancer le processus de désarmement nucléaire international.

Q : Encore une question sur Rebiya. Vous disiez tout à l'heure qu'il y a des preuves montrant le lien entre Rebiya et les émeutes au Xinjiang. Mais tout ce qu'ont révélé les médias chinois, c'est seulement des propos tenus par Rebiya qui avait dit qu'un grand événement se passerait au Xinjiang. Par ces propos, elle exprimait seulement ses inquiétudes et mécontentement au sujet de l'incident de Shaoguan. Cela ne peut pas être considéré comme une preuve suffisante pour montrer qu'elle a orchestré ces émeutes. Est-ce qu'on publiera à l'avenir des preuves plus concrètes ? Si des preuves irréfutables confirment que Rebiya est bien l'instigatrice de ces émeutes faisant 156 morts, le gouvernement chinois aura-t-il l'obligation de réclamer l'extradition de Rebiya des Etats-Unis pour la juger ?

R : Comme le dit un dicton chinois, le papier ne peut contenir le feu. La vérité se fera jour au fur et à mesure que les enquêtes avancent. Je suis sûr que les autorités compétentes continueront à publier les preuves obtenues. Nous espérons que les pays étrangers, devant la vérité, se rendront réellement compte de la nature terroriste des séparatistes du Mouvement islamique du Turkestan oriental, et ne leur témoigneront aucune compassion ni aucun soutien, sous quelque forme que ce soit.

Si vous n'avez pas d'autres questions, la séance est levée. Merci de votre présence. Au revoir.

 


Lire aussi
Conférence de presse du 2 juillet 2009
Conférence de presse du 30 juin 2009
Conférence de presse du 25 juin 2009
Conférence de presse du 23 juin 2009

Beijing Information
24 Baiwanzhuang, 100037 Beijing République populaire de Chine
Edition française: Tél: 68996274 Fax: 68326628