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Conférence de presse du MAE de Chine
Publié le 26/06/2009
Conférence de presse du 16 juin 2009

Le 16 juin 2009, le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Qin Gang a tenu une conférence de presse.

Qin Gang : Bonjour à tous ! Bienvenue à cette conférence de presse du Ministère des Affaires étrangères. Je voudrais tout d'abord vous annoncer quelques nouvelles.

Sur l'invitation du Président Hu Jintao, le Président de la République de Turquie Abdullah Gül effectuera une visite d'Etat en Chine du 24 au 29 juin prochain.

A l'invitation de la Mongolie, le Vice-Président du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale Jiang Shusheng se rendra en Mongolie pour assister, en tant qu'envoyé spécial du Président Hu Jintao, à la cérémonie d'investiture du nouveau Président mongol Tsahiagiin Elbegdorj qui se tiendra le 18 juin prochain.

L'envoyé spécial de la Chine pour le Moyen-Orient Wu Sike effectuera du 20 juin au 4 juillet prochain une tournée en Egypte, en Palestine, en Israël, en Syrie, au Liban et en Russie et échangera des points de vue avec les parties concernées sur la situation actuelle au Moyen-Orient.

Maintenant je suis prêt à répondre à vos questions.

Q : Après y avoir déployé 60 000 soldats supplémentaires, l'Inde a envoyé quatre avions de combat Su-30 aux frontières sino-indiennes. Or hier soir, lors de leur rencontre, le Président Hu Jintao et le Premier Ministre indien Manmohan Singh ont exprimé leur volonté de préserver ensemble la paix dans les régions frontalières avant de régler les questions liées aux frontières. A votre avis, est-ce que les actes de l'armée indienne vont à l'encontre du consensus entre les dirigeants chinois et indien ?

R : Le développement du partenariat stratégique sino-indien et la promotion du bon voisinage et de la coopération amicale entre la Chine et l'Inde constituent un consensus auquel sont parvenus les dirigeants et les gouvernements des deux pays et une aspiration commune des deux peuples. En ce qui concerne le règlement des questions liées aux frontières, la position de la Chine est constante et claire. Nous espérons que la Chine et l'Inde pourront œuvrer ensemble pour concrétiser consciencieusement les consensus importants entre les deux pays et préserver la paix et la tranquillité dans les régions frontalières afin de créer des conditions favorables à un règlement adéquat, équitable et raisonnable des questions frontalières entre les deux pays et au développement des relations sino-indiennes.

Q : Selon une source anonyme citée par le journal japonais Asahi Shimbun, Kim Jong-un, fils cadet du dirigeant de la RPDC Kim Jong-il, a effectué une visite en Chine la semaine dernière et a rencontré le Président Hu Jintao et d'autres dirigeants chinois. Un assistant de Kim Jong-un a fait savoir à la partie chinoise que Kim Jong-un avait été désigné successeur de son père à la tête de la RPDC et qu'il occupait un poste important au sein du Parti des Travailleurs. Pouvez-vous confirmer cette information ? Quel est le commentaire de la Chine là-dessus ?

R : Nous n'en sommes pas au courant.

Q : Le porte-parole du Département d'Etat des Etats-Unis Andy Laine a déclaré le 13 juin qu'il existait des lacunes dans la Loi sur le Travail de la Chine en ce qui concerne la garantie des conditions de travail pour les travailleurs et la protection en matière de contrat de travail et que les Etats-Unis en étaient préoccupés. Selon lui, les Etats-Unis poursuivront les consultations avec les parties prenantes concernées afin d'éviter que la crise financière internationale serve de prétexte à la réduction des droits et intérêts des travailleurs et des droits de l'homme. Quel est votre commentaire là-dessus ? Craignez-vous que la question des droits et intérêts des travailleurs n'affecte les relations sino-américaines ? Deuxième question, en avril dernier, la quantité des obligations d'Etat américaines achetées par les pays étrangers, y compris la Chine, a baissé. Quel est le commentaire de la Chine là-dessus ? La Chine va-t-elle réduire ou augmenter la quantité des obligations d'Etat américaines qu'elle détient ?

R : Concernant votre première question, je ne sais pas dans quelle circonstance le porte-parole américain que vous avez évoqué a tenu ces propos. Le gouvernement chinois attache depuis toujours une grande importance à la préservation des droits et intérêts légitimes des travailleurs. Nous avons mis en place le système du salaire minimum conformément à la Loi sur le Travail de la République populaire de Chine et fixé la norme du salaire minimum. De plus, nous avons ratifié quatre des huit conventions fondamentales de l'Organisation internationale du Travail, à savoir la Convention sur l'égalité de rémunération, la Convention sur l'âge minimum d'admission à l'emploi, la Convention sur les pires formes de travail des enfants et la Convention concernant la discrimination (emploi et profession). Je voudrais rappeler que les Etats-Unis n'ont adhéré qu'à deux de ces huit conventions fondamentales. Actuellement, nous étudions activement la ratification des autres conventions. Qu'il s'agisse de l'application des lois ou de la gestion administrative, le gouvernement chinois a pris une série de mesures pour protéger efficacement les droits et intérêts des travailleurs. A présent, face aux conséquences de la crise financière internationale sur l'économie et l'emploi en Chine, le gouvernement chinois a adopté rapidement un paquet de mesures pour stimuler la demande intérieure et assurer un développement régulier et assez rapide de l'économie. Ces mesures ont déjà donné les premiers résultats positifs. Notre politique en faveur de la croissance, du bien-être du peuple et de la stabilité vise justement à défendre les intérêts fondamentaux des nombreux Chinois et traduit l'idée selon laquelle le gouvernement chinois place l'homme au centre de ses préoccupations et exerce le pouvoir dans l'intérêt du peuple. Nous nous opposons fermement aux accusations infondées et inacceptables des Etats-Unis.

Toutefois, étant donné que la Chine est encore un pays en développement, il existe un écart entre la Chine et les pays développés occidentaux tels que les Etats-Unis en termes d'avantages sociaux et de salaire des travailleurs. Par conséquent, nous ne cesserons d'améliorer les droits et intérêts des travailleurs chinois à travers la promotion du développement économique, social et culturel.

Tout à l'heure, en posant votre question, vous avez cité de longues phrases de ce porte-parole. Ces propos semblent solennels et bien fondés. Mais je voudrais inviter vous tous à réfléchir dans quel pays cette crise financière a pris sa source. J'ai beaucoup de contacts avec les étrangers et j'ai entendu des dirigeants et des citoyens ordinaires de nombreux pays se plaindre des conséquences graves que cette crise financière internationale avait causées à leurs économies. Beaucoup de travailleurs de ces pays ont perdu leur emploi. Alors qui sont les vraies parties prenantes ? Ce sont justement les travailleurs innocents des différents pays qui ont perdu leur emploi à cause de la crise financière. Je ne sais pas ce que ce porte-parole américain peut adresser à leur égard.

En ce qui concerne les réserves de devises étrangères de la Chine, nous nous en tenons depuis toujours au principe dit « sécurité, fluidité, valeur préservée » et veillons à les gérer en fonction de nos propres besoins. La quantité achetée et la date des achats sont décidées selon le principe susmentionné.

Q : Vu votre réponse de tout à l'heure, pensez-vous que les Etats-Unis doivent s'excuser pour la crise financière et économique mondiale actuelle auprès des ouvriers du monde entier ?

R : Il existe des vues ou des points de vue différents dans le monde. Mais celui qui commet des erreurs devra au moins se garder de donner des leçons aux autres.

Q : La RPDC a exprimé son vif mécontentement contre la résolution 1874 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, surtout la partie concernant les sanctions. La résolution exige une inspection des navires à destination et en provenance de la RPDC afin d'éviter que les chargements soient destinés au programme nucléaire de celle-ci. La RPDC a rétorqué en menaçant de faire la guerre à tout pays procédant à une telle inspection. Quels sont vos commentaires là-dessus ? La Chine inspectera-t-elle les navires à destination et en provenance de la RPDC pour se conformer à ladite résolution ?

R : Ce que nous souhaitons, c'est que toutes les parties concernées gardent le sang-froid et fassent preuve de retenue, règlent les problèmes par voie de dialogue et de consultations, évitent toute action susceptible d'aggraver la tension, continuent à faire avancer le processus de dénucléarisation de la Péninsule coréenne et travaillent ensemble pour la paix et la stabilité de la Péninsule ainsi que de la région d'Asie du Nord-Est.

Quant à la question de l'inspection des navires, le Conseil de Sécurité a prévu des dispositions précises en la matière dans sa résolution 1874. La Chine exécutera consciencieusement les résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité des Nations Unies.

Q : J'ai plusieurs questions à vous poser. Au sujet de la visite en Chine de Kim Jong-un, vous avez dit de ne pas avoir d'informations. Il a peut-être rencontré des officiels du Département international du CC du PCC ? Est-ce que le Ministre de la Défense de la RPDC est venu récemment en visite en Chine ? Quels sont vos commentaires sur les élections présidentielles qui viennent d'avoir lieu en Iran et sur le chaos suite à l'annonce des résultats des élections ?

R : Sur votre première question, je répète encore une fois : nous n'en avons pas connaissance.

Quant à votre deuxième question, il existe des échanges personnels normaux entre la Chine et la RPDC. Vous pouvez vous renseigner auprès de l'autorité militaire pour avoir des informations précises.

Sur la situation en Iran, nous respectons le choix du peuple iranien et espérons que l'unité et la stabilité dans ce pays seront maintenues.

Q : Ces derniers jours, le mot « pourparlers à six » est totalement absent des déclarations de votre Ministère, y compris celle publiée après l'adoption de la résolution 1874 par le Conseil de Sécurité il y a quelques jours qui soulignait seulement le dialogue. Est-ce que cela signifie un changement dans la position chinoise sur la question nucléaire de la Péninsule coréenne ? Certains médias de la République de Corée ont rapporté que Kim Jong-nam, fils aîné de Kim Jong-il, avait fait récemment l'objet d'une tentative d'assassinat ratée sur le territoire chinois. Voulez-vous le confirmer ?

R : Sur votre première question, je tiens à souligner que la question nucléaire de la Péninsule coréenne ne peut être résolue que par des moyens politique et diplomatique, donc pacifiques, à travers le dialogue et les consultations. La Chine est prête à travailler ensemble avec toutes les parties concernées pour que ce dossier revienne aussi tôt que possible sur la voie d'une solution pacifique par le dialogue et les consultations.

Quant à votre deuxième question, nous n'en avons pas connaissance.

Q : Pouvez-vous nous présenter la visite du Président Hu Jintao en Slovaquie et en Croatie ? Est-ce que des accords de coopération seront signés ?

R : Après la Russie, le Président Hu Jintao se rendra en Slovaquie et en Croatie et rencontrera pour des entretiens ou entrevues les dirigeants de ces deux pays. Cette visite montre la grande importance qu'accorde la Chine à ses relations avec la Slovaquie et la Croatie et contribuera, sans aucun doute, au renforcement de la confiance politique entre la Chine et ces deux pays et à la promotion de leur coopération pragmatique. A ma connaissance, il est prévu de signer, pendant cette visite, plusieurs accords de coopération dans les domaines économique et commercial qui seront communiqués à temps.

Q : Selon des reportages, l'UE a déjà donné son accord pour recevoir des suspects terroristes détenus à Guantanamo dont plusieurs suspects ouïgours de nationalité chinoise. Quels sont vos commentaires là-dessus ?

R : Nous nous opposons fermement au transfert des suspects terroristes membres du « Mouvement islamique du Turkestan oriental » détenus à Guantanamo à une tierce partie quelconque, puisqu'ils doivent être traités par la Chine conformément à la loi.

Si vous n'avez plus de questions, je lève la séance d'aujourd'hui. Merci de votre présence et au revoir !


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