Modifier la taille du texte

Modifier la taille du texte

Imprimer cet article

Commenter cet article

BEIJING INFORMATION
CULTURE Vidéos ÉDUCATION ET SCIENCES Panorama du Tibet VOYAGE E-MAIL
Conférence de presse du MAE de Chine
Publié le 16/06/2009
Conférence de presse du 11 juin 2009

Le 11 juin 2009, le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Qin Gang a tenu une conférence de presse.

Qin Gang : Bienvenue à cette conférence de presse du Ministère des Affaires étrangères. Je voudrais tout d'abord vous annoncer quelques nouvelles:

Sur l'invitation du Premier Ministre du Conseil des Affaires d'Etat Wen Jiabao, le Premier Ministre de Grenade Honorable Tilman Thomas effectuera une visite officielle en Chine du 15 au 21 juin.

Sur l'invitation du Vice-Président Xi Jinping, le Vice-Président du Conseil d'Etat pour la Paix et le Développement du Myanmar Maung Aye effectuera une visite officielle en Chine du 15 au 20 juin.

Maintenant, je suis prêt à répondre à vos questions.

Q : Le Ministre afghan des Affaires étrangères est en visite en Chine, pourriez-vous nous donner des informations sur ses entretiens avec des officiels chinois ? La Chine envisage-t-elle de fournir davantage d'assistances à l'Afghanistan ou de renforcer leur coopération sécuritaire ?

R : Ce matin, le Ministre des Affaires étrangères Yang Jiechi s'est entretenu avec le Ministre afghan des Affaires étrangères Rangin Dadfar Spanta. Selon le Ministre Yang, la Chine et l'Afghanistan, pays voisins traditionnellement amis, vivent toujours en bons termes en s'accordant mutuellement respect et soutien. Les deux parties ont vu leurs échanges et leur coopération donner des résultats considérables dans les domaines économique, commercial, sécuritaire et intellectuel, et entretenu d'étroites concertation et coordination dans les affaires internationales et régionales. La Chine remercie l'Afghanistan de son soutien sur les questions de Taiwan et du Tibet, et entend élargir et approfondir la coopération entre les deux pays dans divers domaines sur la base d'avantages réciproques et de gagnant-gagnant, afin de faire progresser sans cesse le partenariat de coopération globale sino-afghan.

Selon le Ministre Spanta, l'amitié sino-afghane remonte fort loin dans le temps. Les deux pays ont mené une excellente coopération dans les domaines économique, commercial et culturel. Le gouvernement afghan accorde une grande importance aux relations avec la Chine, remercie la Chine de sa participation active au processus de reconstruction économique en Afghanistan, et entend déployer davantage d'efforts pour promouvoir la coopération mutuellement avantageuse entre les deux parties.

Les deux parties ont signé des documents de coopération comme accord de coopération économique et technique.

La Chine et l'Afghanistan sont proches voisins. Préserver ensemble la paix et la stabilité régionales et promouvoir un développement partagé correspondent non seulement aux intérêts fondamentaux des deux pays et des deux peuples, mais profitent également à la région. La Chine est favorable à une coopération accrue avec l'Afghanistan dans les domaines économique, commercial et sécuritaire, et continuera à lui fournir, dans la mesure de ses possibilités, soutien et aide pour la reconstruction pacifique et le développement économique.

Q : Selon le projet de résolution du Conseil de Sécurité des Nations Unies prévoyant des sanctions contre la RPDC, les divers pays, s'ils estiment que les navires à destination ou en provenance de la RPDC transportent des marchandises prohibées, ont droit de les inspecter. Quelle est la position chinoise à cet égard ?

R : Pour le moment, les diverses parties sont en train de discuter du projet de résolution du Conseil de Sécurité des Nations Unies. La Chine a participé, dans une attitude sérieuse, responsable et constructive, aux discussions concernées. La Chine est toujours d'avis que la résolution du Conseil de Sécurité doit être appropriée et équilibrée, favoriser le processus de dénucléarisation de la Péninsule coréenne et profiter à l'intérêt général que sont la paix et la stabilité en Asie du Nord-Est. La Chine est en train de déployer des efforts à cet égard, et elle continuera à y œuvrer.

Q : Vous avez parlé tout à l'heure que la résolution du Conseil de Sécurité devait être appropriée et équilibrée. L'actuel projet de résolution comprend des sanctions contre des entités économiques de la RPDC et un embargo plus sévère sur les armes. Trouvez-vous que c'est une résolution appropriée et équilibrée ?

R : Une résolution qui peut être qualifiée appropriée et équilibrée doit, comme je l'ai dit tout à l'heure, favoriser le processus de dénucléarisation de la Péninsule coréenne, aider à la non-prolifération et profiter à la paix et à la stabilité en Asie du Nord-Est. Les consultations sur cette question sont actuellement en cours au sein du Conseil de Sécurité, il ne m'est pas commode de le trop commenter.

Q : Palau a accepté d'accueillir à titre temporaire les 17 suspects terroristes ouighours de nationalité chinoise, détenus à Guantanamo, quelle est la réaction chinoise à ce propos ? Ma deuxième question, dans son discours, le Ministre afghan des Affaires étrangères Spanta souhaite que la Chine ouvre la frontière sino-afghane comme voie d'approvisionnement, quelle est l'attitude de la Chine à ce sujet ?

R : Sur votre première question, la position chinoise en la matière est conséquente et claire. Les suspects terroristes chinois détenus à Guantanamo sont membres du « Mouvement islamique du Turkestan Oriental », qui est une organisation terroriste inscrite sur la liste du Comité 1267 du Conseil de Sécurité des Nations Unies. La Chine demande aux Etats-Unis d'appliquer les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations Unies et ses obligations internationales en matière de lutte contre le terrorisme, de cesser de remettre des suspects terroristes à des pays tiers et de les rapatrier vers la Chine au plus tôt. La Chine s'oppose également à l'accueil de ces suspects terroristes par n'importe quel pays tiers.

Concernant la proposition du Ministre afghan des Affaires étrangères Spanta, la Chine adopte une attitude sérieuse et favorable sur sa coopération avec l'Afghanistan dans les domaines de transport, économique et commercial. Nous allons étudier sa proposition.

Q : Selon des reportages, un attentat à la bombe a eu lieu le 9 juin à Peshawar, chef-lieu de la province de la Frontière du Nord-Ouest du Pakistan, faisant 70 blessée et une dizaine de morts dont un employé de l'ONU. Avez-vous un commentaire à ce sujet ?

R : La partie chinoise condamne vivement cet attentat terroriste. Nous exprimons nos profondes condoléances et nos sincères sentiments de compassion aux familles des victimes et aux blessés. Comme pays voisin ami du Pakistan, la Chine continuera à soutenir fermement les efforts inlassables du gouvernement et du peuple pakistanais pour lutter contre le terrorisme et préserver la stabilité sociale.

Q : Selon des reportages des médias indiens, l'Inde a récemment augmenté de 60 000 personnes ses troupes stationnées à la frontière sino-indienne, et a déplacé sa base militaire aérienne vers le Nord-Est du pays afin d'affronter la « menace » chinoise. Quel est votre commentaire à cet égard ? Par ailleurs, selon la presse indienne, de faux médicaments, qui sont marqués « fabrication indienne » mais qui sont en réalité fabriqués en Chine, sont interceptés en Afrique, quelle est la réaction chinoise ?

R : La frontière sino-indienne n'a jamais été officiellement délimitée. Résoudre au plus tôt le problème frontalier sino-indien figure parmi une des dix stratégies décidées ensemble par les dirigeants des deux pays pour développer les relations sino-indiennes. Nous entendons négocier avec la partie indienne pour y trouver une solution équitable et rationnelle. Les deux parties doivent œuvrer, l'une comme l'autre, pour concrétiser les consensus dégagés par les dirigeants des deux pays et favoriser davantage le développement des relations bilatérales.

Sur votre deuxième question, le gouvernement chinois condamne et combat résolument les actes de fabriquer et de commercialiser illégalement de faux médicaments. Après avoir lu certains reportages, nous y accordons une très grande importance. Le département compétent chinois est en train d'y mener de sérieuses vérifications. Je vous conseille de vous adresser au département chinois de contrôle de médicaments pour davantage d'informations.

Q : Pouvez-vous nous présenter des informations concrètes sur le Sommet de l'OCS à Ekaterinbourg ? Qu'attend la Chine de ce Sommet ?

R : Avant-hier après-midi, le Vice-Ministre des Affaires étrangères Li Hui a déjà donné un point de presse à l'endroit des journalistes chinois et étrangers au sujet du Sommet de l'OCS à Ekaterinbourg.

Ce Sommet, nous l'espérons, permettra aux pays membres d'accroître la confiance politique réciproque et de renforcer leur coopération dans les domaines économique, commercial, sécuritaire et intellectuel. Notamment dans un contexte de l'actuelle crise financière internationale qui ne cesse de se diffuser et de s'approfondir, les divers pays membres ont à intensifier encore davantage leur coopération économique et commerciale, à promouvoir les grands projets de coopération bilatérale et multilatérale à travers la promotion de la facilité commerciale et d'investissement afin d'approfondir leur coopération, et à rester étroitement solidaires pour relever ensemble le défi de la crise financière internationale. Par ailleurs, les dirigeants des divers pays vont échanger leurs vues sur les situations internationales et régionales d'intérêt commun et les points chauds concernés afin de renforcer leur concertation.

À l'issue du Sommet, les Chefs d'Etat des pays membres de l'OCS vont publier une déclaration conjointe et d'autres documents de coopération.

Q : Aujourd'hui, les actionnaires de la compagnie australienne OZ ont décidé, par vote, de vendre la plupart de leurs actifs minéraux au China Minmetals Group. La partie chinoise a-t-elle déjà réagi à cette décision ?

R : Concernant ce genre d'opération commerciale entre sociétés que vous avez évoquée, je ne fais pas davantage de commentaires. Nous souhaitons voir les sociétés chinoises et australiennes se coopérer sur la base de l'égalité et des avantages mutuels pour réaliser le gagnant-gagnant.

Q : Une autre question sur la RPDC. Le chef de la délégation de la République de Corée aux pourparlers à six a quitté Beijing mercredi dernier. Pourriez-vous nous donner des informations sur ses rencontres avec le Vice-Ministre Wu Dawei et le Ministre Yang Jiechi ?

R : Le chef de la délégation de la République de Corée aux pourparlers à six Wi Sung-Lac, qui a entamé une visite en Chine le 9 juin, s'est entretenu avec le Vice-Ministre Wu Dawei. Ils ont échangé leurs vues sur le problème nucléaire de la Péninsule coréenne, la situation dans la Péninsule, les moyens de préserver la paix et la stabilité en Asie du Nord-Est et les autres questions d'actualité d'intérêt commun. Ils sont convenus de travailler ensemble pour remettre le dossier nucléaire de la Péninsule coréenne sur le rail des pourparlers à six, renforcer leur dialogue et coordination et préserver la paix et la stabilité dans la Péninsule et en Asie du Nord-Est.

Q : Le gouvernement japonais a annoncé hier soir que son objectif à moyen terme était de réduire de 15% ses émissions de gaz à effet de serre entre 2005 et 2020. Quel est votre commentaire ? La Chine a déjà fixé son objectif en matière d'efficacité énergétique pour 2010. Est-ce qu'elle envisage de publier un nouvel objectif pour 2020 dans la perspective de la Conférence de Copenhague ?

Q : Nous avons pris note de l'objectif de réduction des émissions pour le moyen terme que le gouvernement japonais venait de publier. Nous avons fait un calcul. Cet objectif prévoit seulement 2% de plus que celui de la première phase d'engagement. Cela reste à désirer vu l'urgence qu'il y a pour la communauté internationale d'affronter le défi du changement climatique et son attente générale. Nous sommes convaincus que la communauté internationale aura un jugement objectif et juste sur l'objectif annoncé par le Japon.

Nous estimons que pour garantir le succès de la Conférence de Copenhague, il y a lieu de s'en tenir au cadre fondamental de la Convention des Nations Unies sur le Changement climatique et du Protocole de Kyoto, de respecter strictement le mandat fixé par la Feuille de route de Bali et d'observer le Principe de « Responsabilités communes mais différenciées ». Les pays développés doivent réduire en premier leurs émissions de gaz à effet de serre et fixer, à la Conférence de Copenhague, leur objectif chiffré de réduction massive pour la deuxième phase d'engagement du Protocole, à savoir une réduction au moins de 40% entre 1990 et 2020. Ils devront également honorer leurs engagements en matière de financement, de transfert de technologies et de soutien au renforcement de capacités en faveur des pays en développement. Ces derniers devront, dans le cadre du développement durable et avec les soutiens susmentionnés des pays développés, travailler en fonction de leurs réalités nationales pour trouver des solutions d'atténuation et d'adaptation.

Le gouvernement chinois attache une haute importance au changement climatique. Il fait clairement de la lutte contre le changement climatique, de l'économie d'énergie et de la réduction des émissions à effet de serre une tache importante dans le programme de développement national. Dans les années à venir, nous continuerons à faire davantage d'efforts en matière d'économie de l'énergie, d'augmentation de l'efficacité énergétique et de développement des énergies renouvelables, pour atténuer les impacts du changement climatique sur la Chine et nous y adapter, et contribuer à la lutte de la communauté internationale contre le changement climatique. Mais comme vous le savez, la Chine, qui reste un pays en développement, a pour tâche principale, à l'heure actuelle, le développement économique, la réduction de la pauvreté et l'amélioration des conditions de vie de sa population. Ses émissions pourront augmenter. Dans les conditions et circonstances actuelles, il est impossible pour la Chine d'accepter des objectifs de réduction contraignants.

Q : Cette année marque le 60e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la RPDC. C'est aussi l'« Année de l'amitié entre la Chine et la RPDC ». Les deux pays ont prévu et organisé de nombreuses manifestations de célébration. Est-ce que ces manifestations continueront à avoir lieu malgré les récents actes de la RPDC ?

R : La Chine a déjà exprimé clairement son opposition aux essais nucléaires de la RPDC. Nous développons nos relations avec la RPDC sur la base des Cinq Principes de la Coexistence pacifique et déterminons nos politiques et notre position en faisant la distinction dans le cours des événements entre ce qui est juste et ce qui est erroné. Les échanges normaux entre la Chine et la RPDC ne seront pas affectés.

Q : Je regrette de ne pas avoir assisté au point de presse sur la participation du Président Hu Jintao au Sommet de l'Organisation de Coopération de Shanghai (OCS). Est-ce possible que le Président Hu rencontrera le Président pakistanais Asif Ali Zardari en marge du Sommet ? Deuxième question, selon certaines sources, il y aurait une rencontre entre le Président Zardari et le Premier Ministre indien Manmohan Singh en marge du Sommet. Que dirait la Chine, voisin de ces deux pays, d'une rencontre entre leurs dirigeants, notamment après les attentats de Bombay ?

R : Concernant les rencontres bilatérales du Président Hu en marge du Sommet de l'OCS à Ekaterinbourg, nous sommes actuellement en consultation avec les parties concernées et nous vous en informerons en temps opportun.

Sur votre deuxième question, la Chine, en tant que pays voisin et ami du Pakistan et de l'Inde, soutient l'amélioration et le développement des relations entre les deux pays et elle s'en félicitera. Nous espérons que le Pakistan et l'Inde régleront adéquatement leurs problèmes par les consultations amicales et le dialogue pour améliorer et développer leurs relations. Cela correspond non seulement aux intérêts fondamentaux des deux pays, mais favorise également la paix, la stabilité et le développement commun en Asie du Sud.

Q : Selon le gouvernement indien, l'armée chinoise aurait traversé la frontière 2 200 fois en 2008 contre 700 en 2007. Quel est votre commentaire ?

: Sur la question frontalière entre la Chine et l'Inde, j'ai déjà exposé clairement la position chinoise. Pour régler cette question, les deux pays sont parvenus à des consensus et des principes politiques directeurs. Nous espérons que les deux parties pourront observer strictement les consensus et les principes, et travailler ensemble pour préserver la paix et la tranquillité dans les zones frontalières entre les deux pays. La Chine, qui a toujours traité dans cet esprit ses problèmes frontaliers avec l'Inde, ne peut accepter les accusations concernées de la partie indienne. Et elle appelle les personnalités et les médias concernés de l'Inde à adopter une attitude responsable et à œuvrer davantage pour le renforcement de la confiance mutuelle et le développement des relations entre les deux pays.

Q : Inspecter les navires de la RPDC était d'abord une décision unilatérale des Etats-Unis, qui est suivie immédiatement par la République de Corée. Actuellement, les Etats-Unis poussent le Conseil de Sécurité des Nations Unis à adopter une résolution pour exécuter cette décision. Est-ce que la Chine soutiendra une telle résolution ? Si la réponse est non, pourriez-vous nous en expliquer les raisons ?

: Je voudrais d'abord vous faire remarquer que la communauté internationale s'oppose de manière générale aux essais nucléaires de la RPDC. Et en même temps, j'aimerais souligner que préserver la paix et la stabilité sur la Péninsule coréenne et en Asie du Nord-Est constitue également une attente de l'ensemble de la communauté internationale et correspond aux intérêts de toutes les parties concernées. La Chine participe aux discussions concernées du Conseil de Sécurité dans une attitude responsable et constructive. Notre point de départ et notre objectif consistent à faire progresser le processus de dénucléarisation de la Péninsule coréenne et à maintenir la paix et la stabilité en Asie du Nord-Est.

S'il n'y pas d'autres questions, je lève la séance, et je vous remercie.


Lire aussi
Conférence de presse du 9 juin 2009
Conférence de presse du 2 juin 2009
Conférence de presse du 26 mai 2009
Conférence de presse du 21 mai 2009

Beijing Information
24 Baiwanzhuang, 100037 Beijing République populaire de Chine
Edition française: Tél: 68996274 Fax: 68326628