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Conférence de presse du MAE de Chine
Publié le 08/06/2009
Conférence de presse du 2 juin 2009

Le 2 juin 2009, le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Qin Gang a tenu une conférence de presse.

Qin Gang : Bonjour à tous. Bienvenue à cette conférence de presse. Je suis prêt à répondre à vos questions.

Q : Le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la RPDC a récemment critiqué, dans une déclaration, la réaction de la Chine après le nouvel essai nucléaire de la RPDC. Quel est votre commentaire à ce sujet ? Deuxième question, la RPDC se prépare à lancer un missile balistique intercontinental. Quelle est la réaction de la Chine à ce sujet ?

R : La Chine a toujours œuvré inébranlablement à la dénucléarisation de la Péninsule coréenne et s'est opposée à la prolifération nucléaire pour sauvegarder la paix et la stabilité en Asie du Nord-Est. Notre position est constante, claire et bien connue de tous. Nos efforts sont également reconnus par tout le monde.

Après le nouvel essai nucléaire de la RPDC, le Ministère chinois des Affaires étrangères a publié une déclaration pour présenter nos principes et notre position sur ce sujet. Dans le contexte actuel, nous espérons que toutes les parties concernées feront preuve de sang froid et de retenue, tiendront compte de l'intérêt général que représente le maintien de la paix et de la stabilité en Asie du Nord-Est et y travailleront davantage pour éviter une détérioration de la situation.

Q : Récemment, le gouvernement de la République de Corée a déclaré qu'il adhérerait complètement à l'Initiative de Sécurité contre la Prolifération (PSI). Le gouvernement de la RPDC a ensuite annoncé que l'Armistice de la guerre de Corée signé en 1953 n'était plus valable. En tant qu'Etat signataire de cet armistice, la Chine est-elle d'accord avec cette déclaration de la RPDC ? Par ailleurs, selon des analystes, la Chine a toujours mis en avant l'objectif de dénucléariser la Péninsule coréenne, alors que le nouvel essai nucléaire de la RPDC constitue visiblement une menace contre cet objectif. Est-ce que la Chine envisage d'adhérer à la PSI ?

R : Nous avons pris note des reportages concernés. En tant que pays voisin de la Péninsule coréenne et Etat signataire de l'Armistice de la guerre de Corée, la Chine a toujours œuvré pour le maintien de la paix et de la stabilité sur la Péninsule coréenne et dans la région. Dans le contexte actuel, nous appelons toutes les parties concernées à tenir compte de l'intérêt général et à garder le sang froid pour trouver une solution pacifique à travers le dialogue et les consultations au lieu de se livrer à des actes susceptibles d'entraîner l'escalade de la situation.

Quant à la deuxième question, nous avons déjà fait connaître la position du gouvernement chinois à ce sujet. Le gouvernement chinois s'oppose fermement à la prolifération des armes de destruction massive et préconise une coopération internationale renforcée à cet égard et une solution politique et diplomatique à la question de la prolifération. La Chine estime que toute mesure contre la prolifération devrait contribuer à la paix, à la sécurité et à la stabilité régionales et internationales.

La Chine comprend la préoccupation des Etats participant à la PSI sur la question de la prolifération. Elle est aussi d'accord avec les principes de cette initiative. Mais la PSI n'ayant toujours pas complètement exclu la possibilité d'agir en dehors du droit international, la communauté internationale, dont la Chine, a encore des soucis à ce sujet.

Je voudrais réaffirmer ici que conformément à sa politique de non-prolifération, à sa législation en la matière ainsi qu'à ses engagements internationaux, la Chine continuera à travailler activement pour la coopération internationale en matière de non-prolifération, de sorte à contribuer à la paix, à la sécurité et à la stabilité régionales et internationales.

Q : Le Ministère français chargé des transports a annoncé qu'il y avait neuf passagers chinois à bord de l'avion disparu d'Air France (vol AF447). Pourriez-vous confirmer cette information ? Quelles sont les mesures prises par le Ministère des Affaires étrangères après l'accident ?

R : C'est une très mauvaise nouvelle, bien qu'elle reste à confirmer. A ce moment même, nous sommes avec les familles de tous les passagers à bord.

Après l'accident, le Ministère des Affaires étrangères a immédiatement activé le mécanisme de crise en demandant à nos Ambassades en France et au Brésil ainsi qu'à notre Consulat général à Rio de Janeiro de vérifier sans tarder auprès des autorités françaises et brésiliennes compétentes et de la compagnie aérienne concernée s'il y avait des passagers chinois à bord de l'avion. Selon les informations dont nous disposons actuellement, neuf passagers chinois se trouvent dans l'avion.

Le Ministère des Affaires étrangères ainsi que nos Ambassades et Consulat resteront en contact permanent avec les parties concernées pour suivre de près le déroulement des secours et traiter adéquatement la suite de cet accident. Le Centre de la protection consulaire du Ministère des Affaires étrangères a ouvert un numéro d'urgence 24h/24 qui est 010-65964087. Je vous prie de nous aider à faire connaître ce numéro pour que les familles et les proches des passagers chinois puissent nous joindre à ce numéro s'ils ont des questions.

Q : La ville de Varsovie a récemment décerné le titre de « citoyen d'honneur » au Dalaï-Lama. Quelle est la réaction de la Chine ? Deuxième question, qu'attend la Chine du deuxième Dialogue économique de haut niveau sino-japonais qui aura lieu prochainement au Japon ?

R : Le Dalaï-Lama est un exilé politique qui s'est livré, depuis longtemps, aux actes visant à diviser la Chine et à saboter l'unité nationale. Les affaires tibétaines relèvent purement des affaires intérieures de la Chine. Le gouvernement et le peuple chinois s'opposent fermement à ce que le Dalaï-Lama mène, à quelque titre que ce soit, des actes séparatistes dans le monde. Ils sont également contre tout contact entre les personnalités politiques étrangères et le Dalaï-Lama sous quelque forme que ce soit. Cette position est constante, claire et ferme.

Tout acte irresponsable d'un pays quelconque sur cette question constitue une ingérence grossière dans les affaires intérieures chinoises qui portera gravement atteinte à ses relations avec la Chine.

Quant à votre question sur le deuxième Dialogue économique de haut niveau sino-japonais, nous avons déjà publié des informations. Ce matin, le Ministre du Commerce Chen Deming a fait aux journalistes chinois et étrangers un briefing à ce sujet.

Ce Dialogue, qui a lieu dans un contexte marqué à la fois par la construction par la Chine et le Japon d'une relation stratégique et mutuellement bénéfique sur tous les plans et l'approfondissement et la propagation continus de la crise financière internationale, revêt une importance particulière. Nous espérons qu'il permettra de promouvoir la connaissance mutuelle et la coopération entre les deux pays et de contribuer ainsi au développement des relations commerciales sino-japonaises. Les deux parties profiteront de l'occasion ainsi offerte pour échanger des points de vue sur les questions majeures comme la promotion de la coopération économique et commerciale sino-japonaise, la lutte commune contre la crise financière internationale, la stabilisation des marchés financiers internationaux et la reprise de l'économie mondiale. Nous sommes convaincus que grâce aux efforts conjoints de part et d'autre, le Dialogue obtiendra les résultats espérés et sera couronné de succès.

Q : Selon la presse, le gouvernement chinois a suspendu tout contact officiel avec la RPDC. Pourriez-vous confirmer cette information ?

R : Il existe toujours des échanges de personnes normaux entre la Chine et la RPDC.

Q : La Vice-Présidente du Comité permanent de l'APN Mme Chen Zhili a prévu une visite en RPDC. Est-elle déjà partie ou a-t-elle annulé la visite ? Deuxième question, certains Etats participant à la PSI déclarent que les résolutions des Nations Unies leur donnent une base juridique pour prendre des mesures contre la RPDC. Quel est votre commentaire sur cette question ? Troisième question, les Etats-Unis ont souhaité que l'Australie prenne en charge 17 prisonniers de Guantanamo de nationalité chinoise. Comment la Chine y réagit-elle ?

R : La Vice-Présidente du Comité permanent de l'APN Mme Chen Zhili a reporté sa visite en RPDC prévue début juin en raison des contraintes d'agenda.

Sur votre deuxième question, je ne pense pas que vous avez été exact dans vos propos. Selon la Charte des Nations Unies, les pays du monde devraient mener des échanges interétatiques et une coopération internationale sur la base du respect mutuel de la souveraineté et de l'intégrité territoriale et dans le respect du droit international et des normes universelles régissant les relations internationales. Si la communauté internationale, y compris la Chine, a des soucis sur la PSI, c'est que certaines disposition de la PSI ont dépassé le cadre du droit international et de la Charte des Nations Unies. C'est pour cela que même si nous sommes d'accord avec les principes de non prolifération de la PSI, nous avons encore des réserves. Mais cela n'empêcherait pas la Chine de travailler ensemble avec la communauté internationale pour prévenir la prolifération.

Quant à la troisième question, la position de la Chine sur les terroristes présumés de nationalité chinoise emprisonnés à Guantanamo est claire et constante. Nous avons déjà fait part de nos préoccupations à l'Australie et demandé à cette dernière de faire des éclaircissements.

Q : Une délégation officielle américaine, dont font partie le Secrétaire d'Etat adjoint James Steinberg et le Représentant spécial américain à la question nord-coréenne Stephen Bosworth, est actuellement en visite dans des pays participant aux pourparlers à six. Vont-ils venir en Chine ? Quand ? Quels seront les officiels chinois qu'ils rencontreront ?

R : Sur la question des pourparlers à six et de la Péninsule coréenne, la Chine est en contact permanent avec les parties concernées.

Le Secrétaire d'Etat adjoint Steinberg conduira une délégation en Chine prochainement. Les deux pays sont actuellement en concertation pour préparer cette visite.

Q : L'Australie envisage de prendre en charge les prisonniers ouïgours de Guantanamo. Vous avez dit que la Chine a fait des démarches auprès de l'Australie sur cette question. Quelle est la position de la Chine ? Est-ce qu'elle souhaite que ces prisonniers soient rapatriés en Chine ?

R : Notre politique sur cette question est claire, et elle n'a point changé. Nous avons exprimé de manière explicite et répétée notre position dans de nombreuses enceintes. Le gouvernement chinois s'oppose fermement à ce que tout pays étranger prenne en charge ces terroristes présumés du « Turkestan oriental » emprisonnés à Guantanamo. Ils doivent être rapatriés en Chine.

Q : Comment voyez-vous la courte rencontre qu'a eu Ma Ying-jeon avec Hilary Cliton lors de sa visite à l'étranger ?

R : Nous avons pris note des reportages concernés. Nous espérons que les Etats-Unis règleront de manière prudente et appropriée les questions liées à Taiwan pour éviter de créer « deux Chine » ou « une Chine et un Taiwan ».

Q : Cette année est décrétée « Année de l'amitié » entre la Chine et la RPDC. L'essai nucléaire de la RPDC va-il affecter le programme prévu à cet égard ? Le Conseil de Sécurité des Nations Unies est en train de discuter d'une nouvelle résolution contre la RPDC. Y aura-t-il des sanctions contre cette dernière ?

R : La Chine a présenté, dans une déclaration publiée par le Ministère des Affaires étrangères, sa position solennelle sur la question de l'essai nucléaire de la RPDC. La politique et la position chinoises sur la RPDC sont connues de tous.

C'est toujours avec une attitude sérieuse et responsable que nous avons pris part aux consultations au sein du Conseil de Sécurité. Nous estimons que les réactions du Conseil de Sécurité devraient contribuer à l'objectif général qu'est la réalisation de la dénucléarisation de la Péninsule coréenne, de la non prolifération et du maintien de la paix et de la stabilité en Asie du Nord-Est.

Q : L'OMC a demandé à la Chine et aux Etats-Unis de poursuivre leur examen de la demande américaine d'engager des consultations sur la question de l'accès au marché chinois. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

R : Le gouvernement chinois applique toujours une politique d'ouverture mutuellement avantageuse. Depuis notre adhésion à l'OMC, nous avons honoré de manière sérieuse et effective nos engagements pris à ce moment. Le marché chinois est devenu de plus en plus ouvert, même plus ouvert que celui des pays développés dans certains secteurs.

Il existe, certes, des divergences voire même des frictions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis, mais ce n'est pas tout dans la relation économique et commerciale sino-américaine. Nous sommes pour le développement de cette relation sur la base du respect mutuel, de l'égalité et du bénéfice réciproque et le règlement des questions à travers une concertation d'égal à égal. Une relation économique saine et stable ainsi qu'un commerce en croissance durable entre la Chine et les Etats-Unis correspondent à l'intérêt commun des deux pays et profitent à la croissance de l'économie mondiale.

En ce qui concerne les détails techniques, je vous prie de vous renseigner auprès du Ministère chinois du Commerce.

Q : Selon la presse, Kim Jong-il aurait désigné Kim Jong-un comme son successeur. Est-ce que la Chine dispose des informations à ce sujet ?

R : C'est vrai ?

Q : Récemment, certains reportages chinois ont qualifié la RPDC d'un « fardeau stratégique » pour la Chine. Est-ce que cela montre que la Chine a changé son attitude vis-à-vis de la RPDC ?

R : La Chine et la RPDC sont liées par une relation interétatique normale. Leurs rapports, tout comme ceux entre la Chine et les autres pays, sont fondés sur la base des Cinq Principes de la coexistence pacifique.

Voisins proches de la RPDC, nous prêtons tout naturellement une attention particulière à l'évolution de la situation dans la Péninsule coréenne. C'est peut-être une chose que les pays européens ou d'outre-Pacifique qui se trouvent loin de cette région ne peuvent pas ressentir. Nous voulons vivre dans un voisinage de stabilité, de bonne entente et de développement partagé. Nous souhaitons que la Péninsule coréenne et la région de l'Asie du Nord-Est où nous nous trouvons réalisent la paix et la stabilité. Cela correspond non seulement à l'intérêt de la Chine, mais aussi à celui de toutes les parties concernées, y compris la RPDC.

La Chine a exposé de manière claire et explicite sa position après l'essai nucléaire de la RPDC. Elle continuera à œuvrer fermement à la réalisation de la dénucléarisation de la Péninsule coréenne, de la non prolifération ainsi que de la paix et de la stabilité en Asie du Nord-Est et à jouer le rôle qui lui revient.

Q : La Chine et la RPDC sont encore liées par une « alliance » ?

R : La Chine et la RPDC ont une relation interétatique normale. Notre politique vis-à-vis de la RPDC ainsi que notre politique régionale sont déjà connues de tous.

Si vous n'avez plus de questions, je lève la séance. Merci et à la prochaine.


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