Q (du même journaliste) : Puisque les deux parties ont déjà des échanges réguliers par voie diplomatique, pourquoi est-il nécessaire d'inclure le dialogue stratégique dans le nouveau mécanisme ? Tenir la réunion une fois par an signifie-t-il une baisse de l'importance accordée par les deux parties à ce mécanisme ?

R : Vous avez posé des questions techniques. D'abords, que l'on tienne la réunion une ou deux fois par an, l'importance du mécanisme dépend au fond de son contenu substantiel. Si vous comparez l'ancien dialogue stratégique et l'ancien dialogue économique stratégique entre la Chine et les Etats-Unis avec le nouveau mécanisme que les chefs d'Etat des deux pays viennent d'annoncer, vous pourrez constater à travers le niveau des représentants présidant les réunions la grande importance accordée par les deux pays aux dialogues stratégique et économique.

Bien sûr, une nouvelle administration a des approches nouvelles. Comme je l'ai dit tout à l'heure, l'actuel mécanisme, qui s'inscrit dans le prolongement de l'ancien, a été convenu par les deux parties en fonction de l'évolution de la situation et de leurs besoins en matière de dialogue et de coopération et traduit pleinement leur souhait de construire ensemble une relation globale de coopération active entre elles au 21e siècle.

Q : J'ai deux questions. Est-ce que la Chine a fait des préparatifs techniques pour parer à des situations imprévues en cas de lancement de fusée par la RPDC ? Si le lancement est raté, la Chine a-t-elle un plan de rechange ? Ma deuxième question concerne la relation sino-française. La question du Tibet constitue-t-elle le principal différend entre la Chine et la France à l'heure actuelle ?

R : Sur votre première question, pour le moment, ce que la Chine a à faire de tous ses efforts est d'appeler les diverses parties à faire preuve de retenue, à garder le sang-froid et à agir avec prudence afin d'éviter tout acte susceptible de compliquer davantage la situation. Nous appelons les parties concernées à privilégier l'intérêt général et à long-terme, et à œuvrer davantage en faveur de la préservation de la paix et de la stabilité dans la région et de la promotion des pourparlers à six.

La relation sino-française a connu des vicissitudes, voire de graves difficultés il y a quelque temps. La raison est connue de tous, et la responsabilité n'est pas à la partie chinoise. Nous sommes heureux que la relation sino-française, après avoir traversé ces vicissitudes et surmonté ces difficultés, soit en train de reprendre et de s'améliorer. Dans le communiqué rendu public hier par les Ministères des Affaires étrangères des deux pays, la France s'engage solennellement à s'en tenir à la politique d'une seule Chine et à sa position selon laquelle le Tibet fait partie intégrante du territoire chinois, et elle récuse tout soutien à l'indépendance du Tibet sous quelque forme que ce soit. La Chine y exprime son appréciation. Nous accordons toujours une grande importance à notre relation avec la France. Nous entendons œuvrer ensemble avec cette dernière en renforçant les échanges et la coopération conformément aux normes fondamentaux régissant les relations internationales tels que respect mutuel, traitement d'égal à égal et non-ingérence mutuelle dans les affaires intérieures, afin de promouvoir un développement sain et régulier du partenariat global stratégique sino-français.