Le 5 mars 2009, le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Qin Gang a tenu une conférence de presse et répondu aux questions portant sur l'émission d'un mandat d'arrêt par la Cour pénale internationale (CPI) contre le Président soudanais et d'autres sujets.

Qin Gang : Je suis maintenant prêt à répondre à vos questions.

Q : Selon une déclaration publiée par le Ministère chinois des Affaires étrangères sur son site web, la Chine souhaite que le Conseil de Sécurité des Nations Unies demande à la CPI de suspendre la procédure contre le Président soudanais Al-Bachir. Pourriez-vous nous expliquer davantage pourquoi la Chine trouve cela nécessaire ?

R : Aujourd'hui, nous avons réagi officiellement à l'émission du mandat d'arrêt par la CPI contre le Président soudanais, et je ne répèterai pas notre position. Je voudrais souligner les points suivants : Premièrement, réaliser le plus tôt possible la paix et le développement au Darfour représente une aspiration du peuple soudanais et de la population au Darfour ainsi qu'un consensus de la communauté internationale. Deuxièmement, la Chine est un pays responsable et épris de paix qui œuvre pour la justice. Elle a déployé d'énormes efforts pour promouvoir la paix et la stabilité au Darfour et trouver un règlement approprié à la question du Darfour. Ces efforts ont permis d'aboutir à des résultats importants qui doivent être préservés. Troisièmement, à l'heure actuelle, la priorité est de maintenir la stabilité au Darfour et d'appliquer la stratégie de la « double voie », c'est-à-dire de faire progresser le processus politique et le déploiement de la force hybride ONU/UA. C'est dans ce sens que la Chine a toujours travaillé inlassablement. Par ces trois raisons, il est tout à fait justifié que le gouvernement chinois exprime son regret et sa préoccupation face à la décision de la CPI. Nous espérons que les parties concernées, appelées à bien réfléchir avant d'agir, prendront pleinement en considération les conséquences négatives que cette décision pourrait apporter au processus de paix au Darfour, aux efforts déployés en vue de trouver une solution appropriée à la question du Darfour ainsi qu'à la paix et à la stabilité dans la région. Nous espérons également que la communauté internationale, en particulier le Conseil de Sécurité, pourra écouter et respecter l'appel des membres de l'Union africaine, de la Ligue arabe et du Mouvement de non-alignement.