2009/02/12

Le 12 février 2009, la porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Jiang Yu a tenu une conférence de presse et répondu aux questions des journalistes concernant, entre autres, la visite du Président pakistanais en Chine, l'entrée en fonction du nouveau gouvernement du Zimbabwe et les questions liées au Tibet.

Jiang Yu : Mesdames et Messieurs, bonjour. D'abord j'ai une nouvelle à vous annoncer:

Sur l'invitation du gouvernement chinois, le Président de la République islamique du Pakistan Asif Ali Zardari effectuera une visite au Hubei et à Shanghai du 20 au 23 février.

Maintenant, je suis prête à répondre à vos questions.

Q: A ma connaissance, certains parlementaires lituaniens ont récemment soumis une motion en déclarant que c'est le Dalaï Lama qui est le représentant officiel de tous les Tibétains et accusant la Chine d'avoir "envahi" le Tibet au siècle dernier. Quelle est votre réaction là-dessus?

R: Le Tibet fait partie intégrante du territoire chinois depuis l'antiquité. Les affaires du Tibet, qui touchent à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de la Chine, relèvent des affaires intérieures de la Chine. Ceux qui connaissent l'histoire du Tibet savent bien que depuis la dynastie des Yuan au 13e siècle, les gouvernements centraux successifs de la Chine n'ont jamais cessé d'exercer la souveraineté sur le Tibet de manière efficace. Le Tibet n'a jamais été un Etat indépendant. Voilà un fait historique inchangeable. Nous espérons que les parlementaires concernés pourront prendre une meilleure connaissance de l'histoire.

Cette année marque le 50e anniversaire de la réforme démocratique au Tibet. Au cours des 50 ans écoulés, le Tibet a connu des changements prodigieux, et son système social, une avancée historique. L'abolition du système de servage au Tibet, tout comme celle de l'esclavage aux Etats-Unis et dans des pays européens, constitue un grand événement historique dans l'histoire des droits de l'homme du monde. Depuis 50 ans, le Tibet a remporté d'énormes succès dans les domaines politique, économique, culturel et autres. Toutes les ethnies au Tibet jouissent pleinement des droits conférés par la Constitution et la Loi sur l'Autonomie des Régions ethniques. Le Tibet est maintenant marqué par des progrès sociaux sur tous les plans, un développement économique rapide, une nette amélioration des conditions de vie de la population, une bonne entente religieuse et la prospérité culturelle. Les Tibétains, vrais témoins qui ont vécu les changements historiques du Tibet pendant ces 50 dernières années, peuvent donner une évaluation réelle et objective du développement et des changements du Tibet. Je ne comprends pas comment les maîtres des serfs qui pratiquaient jadis l'esclavage et un système féodal et théocratique au Tibet et qui foulaient aux pieds la dignité et les droits de l'homme des Tibétains puissent se transformer tout d'un coup en défenseurs des droits de l'homme.

Je voudrais réaffirmer que la divergence entre nous et le Dalaï Lama n'est ni une question ethnique ni une question de religion ou des droits de l'homme, mais une question d'importance majeure qui touche à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de la Chine, sur laquelle la position du gouvernement et du peuple chinois est inébranlable. Nous n'allons jamais plier ni céder sous une pression extérieure quelconque. Nous espérons que la communauté internationale pourra respecter pleinement et appuyer tous les efforts déployés par le gouvernement chinois pour défendre la souveraineté d'Etat, l'intégrité territoriale et les intérêts fondamentaux des populations des différentes ethnies au Tibet. Le gouvernement chinois poursuivra et perfectionnera le système de l'autonomie des régions ethniques, il continuera à appuyer le développement socio-économique du Tibet et des autres régions peuplées de Tibétains et à prendre toutes les mesures énergiques pour défendre les intérêts fondamentaux des différentes ethnies.