Conférence de presse du 30 octobre 2008 |
Q : La Chine participera-t-elle au Sommet financier du G20 qui se tiendra le 15 novembre à Washington ? Quel est le dirigeant qui représentera la Chine ? R : Nous avons déjà reçu l'invitation des Etats-Unis pour participer au Sommet du G20 sur le marché financier et l'économie mondiale qui se tiendra à Washington. Nous sommes en train de l'envisager activement et nous sommes en ce moment en consultations avec la partie américaine sur divers aspects concernés. Une fois notre décision prise, nous vous en donnerons la confirmation. Q : La Chine envisage-t-elle de fournir de l'argent au fonds créé par le FMI pour aider les pays pauvres affectés par la crise financière ? Le candidat à l'élection présidentielle américaine Barak Obama a exhorté le gouvernement chinois à cesser de manipuler le cours du Renminbi, car il le considère comme la cause des déficits commerciaux américains à l'égard de la Chine. Quelle est votre réaction à ces propos ? R : Concernant votre première question, la crise financière actuelle a causé de lourdes conséquences sur le système financier international et le développement économique du monde entier. La communauté internationale doit coopérer étroitement pour y faire face ensemble. La Chine entend renforcer sa coordination et sa coopération avec tous les gouvernements et les principales institutions financières internationales, y compris le FMI, pour sauvegarder la stabilité du marché financier international et promouvoir la croissance mondiale. En tant que membre du FMI, la Chine a toujours fourni son soutien financier aux pays concernés à travers les différents mécanismes du FMI, notamment le Programme de Transactions financières. Nous envisageons favorablement de continuer à participer aux différents programmes de sauvetage dans la mesure de nos possibilités. Concernant votre deuxième question, le cours du Renminbi n'est pas la raison fondamentale des déficits commerciaux américains à l'égard de la Chine qui s'expliquent par une division du travail internationale qui s'est accélérée dans le contexte de la mondialisation. Nous souhaitons gérer avec les Etats-Unis, de manière appropriée et dans un esprit d'égalité, de compréhension mutuelle et de consultations amicales, les problèmes dans nos relations économiques et commerciales. Dans le même temps, nous espérons que la partie américaine réduira les restrictions qu'elle impose sur les exportations vers la Chine et lèvera les barrières sur le commerce et les investissements, ce qui permettra d'absorber les déficits américains. L'élection présidentielle américaine est une affaire intérieure des Etats-Unis. Le développement des relations sino-américaines représente depuis plusieurs décennies un consensus des Partis démocrate et républicain. Il est d'ailleurs soutenu par l'opinion publique américaine. Nous espérons, et nous en sommes convaincus, que quel que soit le prochain président des Etats-Unis, il accordera une haute importance aux relations avec la Chine. Et nous sommes prêts à travailler ensemble avec la partie américaine pour accroître la confiance mutuelle, approfondir la coopération entre les deux pays et trouver une solution adéquate à nos divergences, afin de faire progresser sans cesse les relations de coopération constructive sino-américaines. |
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