Conférence de presse du 3 juin 2008 |
Q : Ce matin, le Conseil des Affaires d'Etat a nommé l'actuel Vice-Ministre des Affaires étrangères Wang Yi Chef du Bureau des Affaires de Taiwan relevant du Conseil des Affaires d'Etat. Le gouvernement chinois vient de nommer, pour la première fois, un diplomate au poste de Chef du Bureau des Affaires de Taiwan alors qu'il préconise depuis toujours que la question de Taiwan est une affaire intérieure. Quel est votre commentaire à ce sujet ? S'agit-il là d'un certain changement de la politique de la partie continentale vis-à-vis de Taiwan suite à l'arrivée au pouvoir de Ma Ying-jeou ? Y aura-t-il un changement de la position sur les questions comme l'adhésion de Taiwan à l'OMS ? R : Concernant la nomination récente de Wang Yi, c'est une mutation tout à fait normale. M. Wang Yi a été un diplomate, mais il est d'abord un Chinois et un diplomate chinois. Concernant les autres questions que vous avez posées, veuillez vous informer auprès du Bureau des Affaires de Taiwan dont il vient d'être nommé Chef. Le Secrétaire général du Parti Hu Jintao a exposé clairement notre position sur la participation de Taiwan aux activités de l'OMS. Q : Première question, au cours de la visite du Ministre indien des Affaires étrangères Pranab Mukherjee en Chine, les deux parties parleront-elles de la question des frontières ? Quelles avancées substantielles la Chine attend-elle sur cette question ? Ma deuxième question concerne les pourparlers à six. Vous avez souhaité que les différentes parties fassent preuve de souplesse pour surmonter les difficultés actuelles. Quelles sont ces difficultés ? R : La visite du Ministre indien des Affaires étrangères Pranab Mukherjee est une visite importante. Les deux parties échangeront leurs vues sur une série de questions dans les relations bilatérales sino-indiennes, y compris celle des frontières. Concernant les négociations sino-indiennes sur les frontières, les deux pays ont mis en place un mécanisme spécial, à savoir le mécanisme de négociations entre les représentants spéciaux des deux gouvernements qui doit servir de plate-forme principale pour discuter de la question des frontières entre les deux pays. Ces dernières années, ces négociations ont donné des résultats positifs importants et les deux pays se sont mis d'accord sur les principes politiques dans le règlement du problème des frontières. A la lumière de ces principes, les représentants des deux gouvernements ont mené jusqu'ici 11 tours de négociations sur les frontières. Des négociations sont en cours en ce moment sur le cadre du règlement de ce problème. La partie chinoise est prête à continuer de travailler ensemble avec l'Inde pour poursuivre les négociations sur les frontières conformément aux principes directeurs politiques afin de trouver au plus tôt une solution acceptable, juste et équitable pour les deux parties. Avant le règlement de ce problème, nous préconisons le maintien de la stabilité et de la tranquillité dans les zones frontalières des deux pays pour qu'il n'affecte pas le bon développement actuel des relations sino-indiennes. La question nucléaire de la péninsule coréenne, quant à elle, englobe de nombreux dossiers, non seulement la dénucléarisation, mais aussi la coopération économique et énergétique, la normalisation des relations entre les pays concernés, voire même l'établissement à l'avenir d'un mécanisme de paix et de sécurité en Asie du Nord-Est. Toutes ces questions, complexes et de longue date, demandent du temps pour se régler. Chaque partie a ses préoccupations, ses intérêts et ses considérations. Ce qui importe le plus, c'est de savoir comment associer les intérêts et les préoccupations des différentes parties avec les objectifs fondamentaux à long terme de la dénucléarisation de la péninsule coréenne et le maintien de la paix et de la stabilité en Asie du Nord-Est, objectifs vers lesquels il faut continuer d'avancer. Pour ce faire, les différentes parties doivent faire encore plus d'efforts, renforcer leur communication et leur coordination et approfondir leur compréhension et confiance mutuelles afin de surmonter les difficultés et de continuer d'avancer ensemble vers l'objectif commun de la dénucléarisation. Les parties sont en train de discuter avec sérieux des questions concrètes concernées. |
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