Conférence de presse du 8 avril 2008 |
Q : Les manifestations contre le passage de la flamme olympique montrent-elles que la Chine souffre d'une mauvaise image sur la scène internationale ? Et compromettront-elles les efforts de la Chine pour s'intégrer dans la communauté internationale ? Deuxième question, vous dites que la flamme n'a pas été éteinte à Paris, est-ce que vous auriez voulu dire que le feu n'a pas été éteint ? R : La flamme olympique n'a jamais été éteinte. Au cours de son passage à Paris, les organisateurs ont changé de modalité de relais compte tenu de la situation sur place pour assurer sa sécurité et sa dignité. Le relais a été achevé comme prévu et en sécurité. Les revendications des sécessionnistes pour l'« indépendance du Tibet » sont bien connues de tous. Ils ont monté cette farce devant le monde entier et y ont bien joué leur rôle. Une partie du public occidental induit en erreur ne connaît pas la politique du gouvernement chinois au Tibet, je peux vous en donner un aperçu général. Premièrement, nous pratiquons le système d'autonomie régionale ethnique au Tibet. La population multiethnique tibétaine jouit des droits démocratiques bien protégés et des privilèges dont bénéficient les ethnies minoritaires sur le plan juridique et politique. Deuxièmement, notre politique au Tibet est basée sur le soutien de l'ensemble du pays. L'Etat ainsi que les gouvernements et départements locaux de différents échelons ont apporté un grand soutien humain, matériel et financier au développement du Tibet. Le PIB de cette région a pu ainsi maintenir une croissance de plus de 12% pendant des années consécutives, avec un PNB per capita de 12 000 yuans RMB, supérieur à la moyenne du pays. Jamais de ces longues années le gouvernement central n'a prélevé un centime d'impôt sur la région du Tibet. Au contraire, il investit chaque année des milliards de yuans pour accompagner le développement et la construction du Tibet. Troisièmement, le Tibet pratique la politique de liberté de croyance religieuse. Les différentes activités religieuses s'y déroulent sans problème et la liberté de croyance des religieux multiethniques est respectée par les autorités gouvernementales et garantie par la loi. Quatrièmement, nous menons une politique de protection, de développement et de mise en valeur de la culture tibétaine dans cette région. Le bouddhisme tibétain est bien protégé en Chine. Le gouvernement central, en œuvrant à la protection des milliers de monastères au Tibet, a affecté des sommes colossales à la rénovation du Palais de Potala et d'autres sites religieux, à la collection, au classement et à la publication du Tripitaka et d'autres œuvres classiques du bouddhisme. Il a également créé une cinquantaine d'institutions de recherches tibétologiques et l'Institut supérieur du Bouddhisme tibétain. Quant à la protection de la langue tibétaine, la région du Tibet mène une politique qui veut un enseignement parallèle du chinois mandarin et du tibétain, avec la primauté donnée à ce dernier. La langue tibétaine est d'ores et déjà la première langue d'ethnie minoritaire de Chine possédant à elle-même des normes internationales. Tous ces faits suffisent pour vous montrer que la société, l'économie et la culture au Tibet connaissent un développement sans précédent dans l'histoire. La population tibétaine s'en rend compte mieux que nul autre car elle en a tiré profit réellement. Une poignée d'émeutiers et de casseurs ne peut représenter tous les Tibétains, encore moins le peuple chinois. |
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