Conférence de presse du 8 avril 2008 |
Q : Puisque vous avez dit que le Dalaï Lama trompe le monde par des mensonges et qu'il est l'instigateur des incidents de Lhassa, alors pourquoi dialoguer avec lui ? R : Le Dalaï Lama n'a jamais renoncé véritablement à ses revendications séparatistes, ni mis fin à ses activités de division et de sabotage contre la Chine. La nature de tous ces incidents qui se sont produits à Lhassa est très claire. Il s'agit des actes de violence criminels d'une extrême gravité. Des faits indéniables ont prouvé que les propos du Dalaï Lama selon lesquels il ne participait pas aux activités de division et de violence, ni ne les soutenait ne sont rien que des mensonges pour abuser le monde. Les divergences et les problèmes entre nous et le Dalaï Lama ne sont pas un problème d'ethnie, ni de religion ou de droits de l'homme, mais une démarcation entre séparation et anti-séparation, entre violence et anti-violence, un problème politique qui met en jeu la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Chine, un problème sensible qui touche le peuple chinois tout entier dans son sentiment national. Cependant, à condition que le Dalaï Lama cesse ses activités de violence criminelles, qu'il arrête de saboter les Jeux olympiques de Beijing et mette fin aux activités séparatistes, nous gardons la porte ouverte au dialogue avec lui. Q : Récemment les Chinois d'outre-mer se sont largement mobilisés pour soutenir la politique du gouvernement chinois au Tibet. Quels sont vos commentaires sur les sentiments nationalistes qu'ils ont manifestés ? Les missions diplomatiques et consulaires de Chine à l'étranger les ont-ils encouragés dans ce sens ? Certains journalistes étrangers installés en Chine ont été victimes d'appels de harcèlement répétés. Quelles mesures avez-vous prises pour empêcher ce genre d'actes ? R : Je trouve ridicule l'allégation selon laquelle les missions diplomatiques de Chine auraient incité la population chinoise au nationalisme. Je pense que vous sous-estimez trop la conscience citoyenne du peuple chinois. Récemment nous avons aussi lu sur Internet que de nombreux Chinois ont exprimé leur indignation et leur mécontentement vis-à-vis des informations provocatrices, non objectives et injustes données par certains médias occidentaux. Il s'agit là d'une expression spontanée d'émotions que le gouvernement n'aurait pas pu provoquer. Il n'a d'ailleurs pas besoin de le faire. C'est que ces médias se sont attiré l'indignation des internautes qui ne veulent rien que la justice et l'état de droit. J'ai pris note des informations faisant état d'appels de harcèlement dont auraient été victimes certains correspondants étrangers à Beijing. Nous avons toujours veillé à ce que les données personnelles des journalistes étrangers dont nous disposons soient gérées de manière à ce que leur travail soit facilité tout en préservant leur vie privée. Avant, certains journalistes américains se sont plaints auprès de nous du fait que leurs numéros de téléphone ne sont pas publiés sur Internet pour qu'ils puissent être joints à tout moment par le public chinois. Nous n'avons pas publié ces numéros jusqu'ici sur Internet et nous ne publierons jamais les données personnelles des journalistes étrangers sur Internet. C'est un principe très clair. Je tiens ici à réaffirmer que le gouvernement chinois continuera à protéger conformément à la loi la sécurité et les droits et intérêts légitimes des journalistes étrangers en Chine. |
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