Conférence de presse du 6 décembre 2007 |
Q : Est-ce que la partie chinoise estime que la réunion des chefs de délégation aux pourparlers à six pourra avoir lieu avant la fin d'année ? Une autre question : les Etats-Unis et des membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont exprimé leur volonté de continuer à travailler pour une nouvelle résolution de sanction contre l'Iran. Dans sa prise de décisions sur le renforcement des sanctions contre l'Iran, est-ce que la partie chinoise tiendra compte du rapport sur le dossier nucléaire iranien publié récemment par le service de renseignements américain ? R : A mon avis, la date précise de l'ouverture de la réunion des chefs de délégation aux pourparlers à six ne dépend pas de la volonté d'une seule partie. Elle doit être fixée par la voie des concertations entre les six parties. Comme je l'ai dit tout à l'heure, les différentes parties concernées doivent ménager et préserver cette dynamique favorable et mener à bien l'application intégrale, équilibrée et graduelle du Document commun adopté par les six parties. Nous espérons que dans le processus de la réalisation de la dénucléarisation de la Péninsule coréenne, chaque pas en avant pourra marquer une plus grande compréhension et une plus grande confiance, de sorte que toutes les parties puissent avancer sans cesse vers l'objectif commun. Quant à votre deuxième question, la partie chinoise préconise depuis toujours, sur le dossier nucléaire iranien, la sauvegarde du régime international de non-prolifération nucléaire et s'oppose à la prolifération des armes nucléaires. Nous nous prononçons pour le maintien de la paix et de la stabilité au Moyen-Orient. C'est la raison pour laquelle nous sommes favorables à un règlement du dossier nucléaire iranien par voie pacifique et à travers les concertations. Les actions prises par le Conseil de sécurité de l'ONU sur le dossier nucléaire iranien doivent contribuer à la réalisation des objectifs susmentionnés. La partie chinoise adoptera également une attitude active et constructive pour participer aux discussions en la matière. Nous sommes en train d'étudier le rapport sur le dossier nucléaire iranien publié par la partie américaine, tout en maintenant des contacts et concertations avec les différentes parties. Nous souhaitons continuer à travailler ensemble pour réaliser l'objectif de bien résoudre la question nucléaire iranienne. Q : Quelle est l'évaluation de la Chine sur l'avancement de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques qui se tient en ce moment à Bali ? Quelle est sa position vis-à-vis des initiatives de réduction des émissions de gaz à effet de serre lancées par les pays participant à cette conférence ? R : A l'heure actuelle, la délégation chinoise participe, de manière active et constructive, à la Conférence de Bali. Les différentes parties concernées ont présenté respectivement leurs initiatives et programmes sur la lutte contre le changement climatique, en particulier sur la question des quotas de réduction des émissions post-2012. A notre avis, dans la lutte contre le changement climatique, il ne faut ni s'écarter du cadre et de la base de la Convention des Nations Unies sur les changements climatiques et de son Protocole de Kyoto, ni trahir et abandonner le principe des « responsabilités communes mais différenciées ». Tous les pays doivent, en faisant de leur mieux en fonction de leurs étapes et niveaux de développement et de leurs propres conditions et moyens, déployer des efforts pour riposter aux changements climatiques planétaires. Les pays développés doivent notamment assumer en premier leurs obligations en termes de la réduction des émissions et honorer leurs engagements, en augmentant leur soutien financier et technique aux pays en développement pour les aider à élever leur capacité d'adaptation et de lutte contre le changement climatique. Dans le même temps, les pays en développement doivent, pour leur part, contribuer à l'œuvre commune de cette lutte conformément à leurs propres stratégies de développement durable. La Chine renforcera, de son côté, la coopération avec la communauté internationale selon ses propres conditions et sa stratégie de développement. |
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