Conférence de presse du 27 novembre 2007 |
Q : Hier, M. Mandelson a fait ouvertement des critiques sur la sécurité sanitaire des aliments chinois au Forum international de haut niveau pour la sécurité sanitaire des aliments. Quelle est la réaction de la Chine ? Par ailleurs, pourriez-vous nous confirmer l'information selon laquelle la Vice-Premier Ministre Wu Yi est arrivée à Shenzhen pour examiner la sécurité sanitaire des aliments ? R : Concernant la question de la sécurité sanitaire des aliments, je voudrais souligner ce qui suit : Le gouvernement chinois s'en tient aux principes dits « accorder la priorité à l'homme et gouverner pour le peuple ». Partant de cet esprit de gouvernance, il attache une importance majeure à la sécurité sanitaire des aliments et à la qualité des produits, et une série de mesures importantes législatives et administratives ont été prises à cet égard et le contrôle par l'opinion publique a été renforcé. La Chine est un grand pays responsable. Surnommée « atelier du monde » par beaucoup de gens, un grand nombre de marchandises vendues dans le monde, dont des produits alimentaires, y sont fabriquées. Nous sommes pleinement conscients que la qualité des produits et la sécurité sanitaire des aliments chinois concernent la sécurité et la santé des consommateurs des différents pays du monde. C'est justement avec cette attitude hautement responsable devant les consommateurs du monde entier que nous travaillons en permanence à l'amélioration de la qualité des produits et de la sécurité sanitaire des aliments. Récemment, nous avons renforcé les mesures et obtenu des résultats tangibles. C'est grâce à l'efficacité de ces mesures et à la performance du mécanisme que ces dernières années, le taux de conformité aux normes des produits chinois est toujours maintenu à plus de 99%. Je viens d'obtenir un chiffre. Pendant les neuf premiers mois de cette année, 0,84% des produits alimentaires exportés par l'UE en Chine ne sont pas conformes aux normes de qualité, alors que seulement 0,2% des produits alimentaires exportés par la Chine à l'UE n'en sont pas durant le premier semestre 2007. C'est pour vous dire que le taux de non conformité aux normes des produits d'exportation de la Chine est inférieur à celui des produits européens. Si vous avez des doutes sur l'objectivité et la véracité des statistiques chinoises, je peux vous donner des chiffres venant d'un pays tiers : suivant les statistiques publiées en juillet dernier par le Ministère japonais de la Santé, du Travail et du Bien-être, sur le marché japonais, le taux de conformité aux normes des produits alimentaires chinois est de 99,42%, plus élevé que celui des produits de l'Union Européenne (99,38%) et celui des produits américains (98,69%). Je vous prie de bien retenir ces chiffres. Je peux vous dire en toute responsabilité, et aux consommateurs du monde entier, que les aliments chinois sont sûrs et fiables dans leur ensemble. Mais cela ne signifie pas que nous refusons de reconnaître qu'il existe des problèmes de qualité sur certains produits chinois. Loin d'ignorer ces problèmes, nous travaillons, avec une attitude hautement responsable, à améliorer et à augmenter le taux de conformité aux normes de qualité de nos produits et aliments. Cela veut dire que nous allons déployer 100% d'efforts pour régler le problème de qualité de moins de 0,2% de nos produits alimentaires. Je vous prie de croire à l'attitude déterminée et claire du gouvernement chinois. Je dois aussi indiquer que la sécurité alimentaire n'est pas un problème spécifique à la Chine, mais un défi commun pour tous les pays du monde. Au lieu de se faire des reproches mutuels stériles, on doit travailler ensemble pour préserver la sécurité alimentaire et la santé de l'homme. A notre avis, les reportages et commentaires sur les questions liées à sécurité alimentaire doivent être honnêtes, objectifs, justes, scientifiques et responsables. Toute partialité ou exagération visant à atteindre des objectifs dépassant la sphère de la sécurité alimentaire est à condamner. Certains prétendent que 80% des produits de contrefaçon et de mauvaise qualité signalés dans l'UE viennent de la Chine. Ce n'est pas une accusation ordinaire, car elle soulève un problème très sérieux. Cette allégation ne correspond pas à la réalité. Ceux qui ont avancé ce chiffre sont tenus de le prouver. On ne peut pas se fier à celui qui dit n'importe quoi. Il faut regarder la réalité et les preuves et parler de façon honnête et responsable. Si quelqu'un peut prouver de manière convaincante que ces 80% de produits de contrefaçon et de mauvaise qualité sont fabriqués en Chine, le gouvernement chinois assumera, de façon responsable, ses responsabilités et travaillera pour y remédier. Mais, si cette affirmation se révèle injuste et non objective, que pourra-t-on faire alors ? Le gouvernement chinois doit non seulement bien contrôler la qualité des produits, mais aussi défendre les marques chinoises et leurs réputations, les droits et intérêts légitimes des fabricants chinois, de même que ceux des consommateurs. Vous m'avez demandé si la Vice-Premier Ministre Wu Yi est allée à Shenzhen. Je ne sais pas beaucoup sur son agenda. Mais je peux vous dire que dans deux jours, se tiendra à Shenzhen, au Guangdong, une réunion sur la qualité des produits chinois. Cette réunion est une composante importante de la campagne nationale sur le contrôle de la qualité des produits qui durera quatre mois. Cette campagne cible trois catégories de produits : produits alimentaires, produits agricoles, et produits pharmaceutiques. Deux opérations de contrôle sur place ont déjà été menées respectivement à Hangzhou et à Weifang. S'agissant de la qualité des produits, le gouvernement chinois a non seulement annoncé des politiques et mesures, il attache également une grande importance à leur mise en application, en envoyant des inspecteurs dans les différentes régions pour contrôler et activer la mise en œuvre de ces politiques et mesures. Par exemple, actuellement, dans tous les marchés de produits agricoles, les certifications du contrôle sanitaire et des fournisseurs des produits ainsi qu'un strict système d'enregistrement des flux de marchandises sont exigés. |