Conférence de presse du 30 octobre 2007 |
Q : Quel est votre commentaire sur la rencontre entre le Premier Ministre canadien Joseph Harper et le Dalaï-lama ? Selon l'Ambassadeur de Chine au Canada, les agissements de la partie canadienne porteront inévitablement une atteinte aux relations sino-canadiennes. Etes-vous d'accord avec lui ? Deuxième question, une centaine de parlementaires britanniques ont signé une lettre demandant à la partie chinoise d'assumer une plus grande responsabilité dans le règlement des conflits au Darfour et de cesser la vente d'armes au gouvernement soudanais. Quel est votre commentaire là-dessus ? R : Pour répondre à votre première question, je dis que la partie chinoise s'oppose toujours et avec fermeté à toute ingérence dans les affaires intérieures de la Chine par tout pays et toute personne en utilisant la question du Dalaï-lama. Le Tibet est une partie inaliénable du territoire chinois et les affaires tibétaines relèvent purement et simplement des affaires intérieures de la Chine. Les propos tenus par le Dalaï-lama et ses agissements pendant ces dernières décennies montrent que le Dalaï-Lama est un exilé politique qui se livre depuis longtemps à des activités pour diviser la Chine et saper l'unité nationale sous le couvert de la religion. Faisant fi des multiples représentations solennelles faites par la partie chinoise, la partie canadienne s'obstine à autoriser la visite du Dalaï-lama au Canada, à arranger des rencontres entre les dirigeants canadiens et le Dalaï-lama et à organiser des manifestations pour ce dernier, tout cela constitue une violation flagrante des principes fondamentaux régissant les relations internationales et une ingérence grossière dans les affaires intérieures de la Chine. La partie chinoise en exprime son vif mécontentement et sa ferme opposition. Les agissements pervers de la partie canadienne ont gravement blessé les sentiments du peuple chinois et porté une grande atteinte aux relations sino-canadiennes. La partie chinoise exige que la partie canadienne procède à un examen de conscience sur ses actes erronés sur la question du Dalaï-lama et les corrige, prenne immédiatement des mesures effectives pour en éliminer les effets pernicieux, cesse d'encourager et d'appuyer les activités sécessionnistes des forces séparatistes visant l'« indépendance du Tibet » et mette fin à l'ingérence dans les affaires intérieures chinoises, ceci pour éviter une plus grande atteinte aux relations sino-canadiennes. Quant à votre deuxième question, la partie chinoise accorde une haute attention au problème du Darfour et y joue un rôle constructif, c'est un fait reconnu de tous. Aujourd'hui où le règlement de ce problème fait toujours face à des difficultés, nous estimons qu'il faut accorder un soutien énergique aux Nations Unies et à l'Union Africaine et coopérer étroitement avec elles dans leurs efforts pour la mise en œuvre globale de la Feuille de route afin de trouver une solution politique au problème du Darfour par voie de négociations. Les différentes parties aux négociations doivent mettre immédiatement fin à tout conflit armé dans la région et réaliser le cessez-le-feu global pour créer une ambiance favorable aux négociations. Toutes les fractions principales de l'opposition du Darfour doivent prendre une part active au processus de négociations politiques et parvenir au plus tôt à une position commune pour les négociations. Les différentes parties aux négociations doivent œuvrer à la conclusion d'un accord de paix global dans l'esprit de concession mutuelle, à travers le dialogue et les consultations et sur la base de l'Accord de paix du Darfour. Quant à la partie chinoise, elle agit toujours avec une attitude constructive et responsable sur la question du Darfour, et nous espérons que la communauté internationale pourra reconnaître ce fait à son juste titre. |
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