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Conférence de presse du MAE de Chine
Publié le 15/10/2007
Conférence de presse du 9 octobre 2007

2007/10/09

Dans l'après-midi du 9 octobre 2007, le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Liu Jianchao a tenu une conférence de presse régulière et répondu aux questions des journalistes concernant entre autres les pourparlers à six, le mécanisme de paix de la Péninsule coréenne et le Myanmar.

Liu Jianchao : Bonjour à tous. Cela fait longtemps que l'on ne s'est pas vu dans cette salle. J'espère que vous avez tous passé une très bonne fête. Les jours à venir seront une période bien chargée pour vous, je vous souhaite donc bon travail. Maintenant je suis prêt à répondre à vos questions.

Q : Selon des reportages, la République de Corée propose d'organiser, sur la mise en place d'un mécanisme de paix dans la Péninsule coréenne, un sommet quadripartite réunissant la RPDC, la République de Corée, la Chine et les Etats-Unis. Quelle est la position de la Chine sur cette proposition ?

R : La partie chinoise estime que la création d'un mécanisme de paix dans la Péninsule coréenne non seulement correspond aux intérêts du peuple de la Péninsule mais également contribuera à la paix, à la stabilité et au développement de la région. La Chine est favorable à l'instauration d'un tel mécanisme. En tant que pays signataire de l'Accord d'armistice de Corée, la Chine jouera un rôle actif dans ce processus.

Question du même journaliste : Est-ce que les dates ont été fixées pour ce sommet ?

R : Les parties ont toutes avancé ces jours-ci de telles ou telles idées. En fait, elles se concentrent actuellement sur la dénucléarisation de la Péninsule, qui est l'objectif même des pourparlers à six. Au fur et à mesure, des questions comme la normalisation des relations entre les pays concernés, la réalisation d'une paix et d'une stabilité durables en Asie du Nord-Est ainsi que la mise en place d'un mécanisme de paix dans la région seront mises à l'ordre du jour. Ces objectifs se réaliseront parallèlement et progressivement. Quant aux arrangements détaillés, ils feront l'objet de consultations diplomatiques.

Q : Dans leur déclaration conjointe, les dirigeants de la RPDC et de la RC ont proposé de tenir un sommet tripartite ou quadripartite. Est-ce que la Chine prendrait part à une éventuelle rencontre tripartite ?

R : La Chine, pays d'influence majeure en Asie du Nord-Est et partie contractante de l'Accord d'armistice de Corée, jouera naturellement un rôle essentiel et constructif lorsqu'il s'agit de questions liées au mécanisme de paix dans la Péninsule coréenne et en Asie du Nord-Est.

Q : Quelle est la position de la Chine face à une éventuelle condamnation par le Conseil de Sécurité, dans une déclaration sur la situation au Myanmar, de la répression des manifestations par la junte militaire?

R : La partie chinoise suit de très près l'évolution de la situation au Myanmar. Vous avez tous constaté une certaine amélioration de la situation, qui est le résultat des efforts conjugués de toutes les parties, dont notamment le Myanmar et la communauté internationale. Nous espérons que la situation continuera à évoluer dans ce sens positif.

Le Conseil de Sécurité doit être très prudent et responsable pour toute action qu'il entreprend. Il doit agir de manière à faciliter les efforts de médiation du Secrétaire général des Nations Unies et à favoriser la réalisation de la stabilité, de la réconciliation, de la démocratie et du développement au Myanmar. Nous pensons que ni la pression ni les sanctions n'aideront à résoudre la question du Myanmar.

Q : Ces derniers jours, certaines organisations des droits de l'homme n'ont cessé d'appeler à boycotter les JO de Beijing, à moins que la Chine fasse pression sur le Myanmar d'ici là. Quelle est la position de la Chine à cet égard ?

R : Sur la question du Myanmar, le gouvernement chinois a adopté une attitude constructive et responsable. Le rôle constructif qu'il a joué dans ce dossier est incontestable. C'est avec des desseins politiques que certains appellent à boycotter les JO en utilisant cette question. Leur pratique est complètement impopulaire et vouée à l'échec.

Q : Pouvez-vous nous donner des précisions sur les aides chinoises au Myanmar ? La Chine envisage-t-elle de réduire ces aides ? Ces aides et celles du Japon, lesquelles sont plus importantes?

R : Je voudrais souligner que la Chine et le Myanmar sont deux pays amis, que les deux peuples ont une amitié profonde entre eux et que les relations entre les deux pays sont basées sur les cinq principes de la coexistence pacifique. La coopération économique et commerciale bilatérale que les deux pays ont engagée selon le principe de l'égalité et des avantages réciproques a profité aux deux peuples. Développer des relations de coopération et de bon voisinage avec les pays voisins, y compris le Myanmar, constitue une politique établie du gouvernement chinois et correspond aux intérêts communs des pays de la région. Quant aux aides chinoises, je ne dispose pas de chiffres précis là-dessus.

Q : La Chine estime-t-elle qu'aucune résolution ou déclaration du Conseil de Sécurité ne contribuerait au règlement du problème du Myanmar ?

R : Nous trouvons naturel que la communauté internationale porte une attention particulière au problème du Myanmar. A l'heure actuelle, la situation dans ce pays évolue dans un sens favorable. Nous souhaitons que cet élan puisse être maintenu. Le Conseil de Sécurité des Nations Unies doit faire preuve de prudence et de responsabilité dans ses discussions sur ce dossier, qui devront faciliter les efforts de médiation du Secrétaire général des Nations Unies, et contribuer à la stabilité, à la réconciliation, à la démocratie et au développement dans ce pays. Je voudrais souligner le rejet de la Chine de la sanction et de la pression, car elles sont inutiles pour l'apaisement de la tension et le règlement du problème.

Q : Actuellement, le Conseil de Sécurité est partagé sur certaines formules du projet de la déclaration sur le Myanmar. Selon des reportages, la partie chinoise est contre l'expression « condamner », et penche pour des termes comme « exprimer ses condoléances ». Auparavant, votre collègue avait refusé de condamner le gouvernement birman. Avez-vous de nouveaux commentaires ou une nouvelle position ? Une autre question sur les pourparlers à six, durant les semaines à venir, si la RPDC fait preuve de réticence ou de recul, quelles mesures la partie chinoise adoptera-t-elle pour pousser ce pays à honorer son engagement ?

R : Concernant votre première question, la partie chinoise prend une part active aux consultations et discussions au sein du Conseil de Sécurité des Nations Unies relatives à la situation au Myanmar. Le résultat des consultations dépend du consensus qui sera dégagé. De toute façon, nous souhaitons voir le Conseil de Sécurité faire preuve de responsabilité et de prudence sur ce problème, de manière à contribuer à la stabilité, à la réconciliation, à la démocratie et au développement au Myanmar.

Ces temps-ci, la situation générale au Myanmar tend à s'apaiser. Vous avez tous noté que M. Ibrahim Gambari, Conseiller spécial du Secrétaire général pour le Myanmar, a déployé des efforts actifs à cet égard. Nous nous félicitons des résultats obtenus lors de sa visite au Myanmar, et souhaitons que les parties concernées fassent preuve de retenue afin de réaliser la stabilité à long terme, la réconciliation nationale, le développement économique et l'amélioration du niveau de vie du peuple.

Concernant l'évolution du problème nucléaire de la Péninsule coréenne, le 3 octobre, la deuxième phase du sixième tour des pourparlers à six a abouti à un document conjoint intitulé « Action de la deuxième phase pour matérialiser la déclaration conjointe ». Il s'agit d'un nouveau document très important dans le processus des pourparlers à six. La partie chinoise apprécie favorablement les efforts constructifs de toutes les parties en vue de faire progresser les pourparlers à six. Elle entend travailler en commun avec les autres parties pour matérialiser ce document de manière globale et équilibrée, afin de promouvoir le processus des pourparlers à six et celui de la dénucléarisation de la Péninsule coréenne.

A l'heure qu'il est, le travail se déroule bien. Conformément au consensus des parties concernées, la partie américaine enverra un groupe d'experts en RPDC pour préparer la désactivation des installations. Les actions à mener pour la prochaine phase seront déterminées par consultations. Dans ce processus, nous estimons que les parties concernées ont fait preuve de responsabilité, de souplesse et de sincérité. Nous espérons que les pourparlers à six et le processus de la dénucléarisation pourront avancer sur cette base.

Q : Le Secrétaire général de l'AIEA el-Baradei se rendra en Inde pour discuter avec la partie indienne des questions sur l'accord de coopération nucléaire américano-indienne. Est-ce que la Chine a eu des discussions avec l'Inde au sujet de cet accord ? La position chinoise a-t-elle changé ?

R : En ce qui concerne la coopération nucléaire américano-indienne, nous estimons que les pays concernés peuvent développer une coopération en matière d'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire, sous condition du respect de leurs engagements internationaux. Ceci dit, nous trouvons qu'une telle coopération doit tenir compte des préoccupations de la communauté internationale et y apporter une solution. Nous comptons sur la sagesse des parties intéressées pour régler adéquatement ce problème.

Q : Récemment, des officiers de haut rang de l'Union Européenne ont appelé vivement la partie chinoise à accélérer sa réforme du système du taux de change du RMB et ont fait savoir qu'ils continueraient à faire pression à la Chine sur ce sujet. La Chine restera-t-elle ferme sur sa position relative au taux de change du RMB ?

R : Sur cette question, les parties européenne et américaine ont toutes exprimé leur préoccupation. En réalité, ils connaissent très bien la politique chinoise du taux de change du RMB. La Chine a déjà expliqué maintes fois très clairement la politique de son gouvernement à cet égard. Si on fait une évaluation objective, en deux ans, le RMB a déjà gagné plus de 9%. C'est le résultat des efforts de la partie chinoise visant à promouvoir la réforme du système du taux de change, et je pense qu'elle continuera à le faire. Nous sommes disposés à mener des discussions et des échanges avec les parties concernées sur cette question.

Merci de votre présence !


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