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Conférence de presse du MAE de Chine
Publié le 16/07/2007
Conférence de presse du 10 juillet 2007

Q : Bien que 99% des produits chinois exportés répondent à la norme, pas mal de problèmes ont été constatés, pourquoi ?

R : Lors de la conférence de presse de la semaine dernière, j'ai déjà répondu de manière détaillée à la question, les autorités chinoises compétentes ont aussi présenté à plusieurs reprises aux médias les politiques et les pratiques chinoises à ce sujet. Je n'ai pas à répéter.

Je voudrais pourtant souligner que le gouvernement chinois accorde une grande importance à la qualité et à la sécurité des produits exportés, que nous espérons voir la communauté internationale et les médias faire preuve d'objectivité, de sang-froid et de raison à cet égard. Quant au règlement de ce problème ou à l'élimination de ses effets, cela nécessite les efforts de nous tous.

Q : Vous avez dit tout à l'heure que la Chine souhaitait organiser à la mi-juillet une réunion des chefs des délégations des pourparlers à six. Est-ce que la partie chinoise attend de la RPDC un début de fermeture du site nucléaire de Yongbyon avant cette réunion ? Quels sujets veut-elle aborder durant cette rencontre ? Et quels résultats souhaite-elle en obtenir ? Ma deuxième question concerne le Conseiller spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la question du Myanmar, qui est actuellement en visite en Chine. Sur quels sujets ont porté ses discussions avec les officiels chinois ?

R : Sur votre première question, nous espérons que les parties concernées pourront agir de manière concertée et honorer le plus tôt possible leurs engagements respectifs pour bien mettre en œuvre les actions initiales. Quant aux sujets de la réunion des chefs des délégations des pourparlers à six, ils devront être définis en commun par les différentes parties. Je crois qu'on discutera surtout de la mise en exécution des actions initiales.

En ce qui concerne votre deuxième question, le Conseiller spécial du secrétaire général de l'ONU pour la question du Myanmar Ibrahim Gambari effectue sur invitation une visite en Chine du 8 au 10 juillet. Au cours de cette visite, il a eu des échanges de vues avec le Vice-Ministre chinois des Affaires étrangères Dai Bingguo et le Ministre assistant Cui Tiankai sur la situation au Myanmar et les bons offices de l'ONU.

Durant ces rencontres et entretiens, nous avons exprimé notre souhait que le Myanmar, pays voisin de la Chine, puisse réaliser la stabilité, le développement économique, la réconciliation nationale et l'harmonie sociale, car cela correspond non seulement à ses propres intérêts mais aussi aux intérêts communs de la communauté internationale. Nous ne pensons pas que la situation dans ce pays constitue une menace pour la paix et la sécurité régionales et internationales. Il appartient au peuple du Myanmar de régler indépendamment leurs questions internes, avec l'aide constructive de la communauté internationale. La Chine soutient les bons offices offerts par le Secrétaire général des Nations Unies et son Conseiller spécial.

Q : Aujourd'hui, un attentat a frappé la Palestine, causant de nombreux morts et blessés. Y-a-il eu des victimes de nationalité chinoise ?

R : Pour l'instant, aucune information nous indique qu'il y ait eu de morts ou de blessés parmi les ressortissants chinois.

Q : Est-ce que les discussions entre les chefs des délégations des pourparlers à six porteront, au-delà des actions initiales, sur le travail à mener après la phase initiale ?

R : Un ancien sage chinois dit, « une marche de mille lis commence toujours par le premier pas ». L'urgence pour les parties concernées est de prendre des mesures actives pour bien appliquer, de façon globale et équilibrée, les actions de la phase initiale. Ce n'est que sur cette base que nous pouvons parler des actions plus poussées afin de réaliser la dénucléarisation de la Péninsule coréenne et d'assurer une paix et une stabilité durables en Asie du Nord-Est.

Q : Au cours de sa visite en RPDC au début juillet, le Ministre Yang Jiechi a été reçu par le Secrétaire général du Comité central du Parti du Travail Kim Jong-il. De son retour, le Ministre Yang vous a-t-il parlé de l'état de santé de Kim Jong-il ?

R : La santé étant une question privée, je ne trouve pas convenable d'en parler ici.

Q : Je voudrais comprendre le principe des « responsabilités communes mais différenciées » défendu par la Chine sur la question du changement climatique. Dans la lutte contre le changement climatique, comment la Chine différencie-t-elle ses responsabilités et celles des autres pays en développement ? Les plus de 140 pays en développement dans le monde sont classés par la Banque mondiale en trois catégories : pays à faible revenu, pays à revenu moyen inférieur et pays à revenu moyen supérieur, et la Chine appartient à la dernière catégorie. Pourriez-vous nous clarifier alors la position de la Chine sur cette question ?

R : Après avoir écouté votre question, je crois qu'il est effectivement nécessaire de clarifier une chose.

Je ne sais pas comment vous interprétez la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement climatique et le Protocole de Kyoto. Le principe des « responsabilités communes mais différenciées » ne vise pas uniquement la Chine, mais s'applique à toute la communauté internationale, qu'il s'agisse des pays développés ou en développement. « Communes », ça veut dire que tous les pays ont la responsabilité et le devoir de lutter contre le changement climatique. Dans le même temps, il faut tenir compte des raisons principales de la situation actuelle et du fait que les pays développés et les pays en développement, se trouvant dans de différentes phases de développement économique et social, ont des responsabilités différentes. La Chine ne se pose pas ici comme une exception, mais un membre de la communauté des pays en développement. Le principe des « responsabilités communes mais différentiées » s'applique donc à la Chine comme aux autres pays en développement. Mais bien sûr, les pays en développement doivent, en fonction de leurs réalités nationales, de leur niveau de développement et de leurs propres conditions, prendre des mesures efficaces dans le cadre de leur stratégie de développement durable, pour faire face au changement climatique.

Q : (du même journaliste) Je voudrais revenir sur la question que je viens de vous poser sur le principe des « responsabilités communes mais différentiées ». Je sais que la Chine est l'un des pays en développement et qu'elle a signé la Convention cadre des Nations Unies sur le Changement climatique. Mais ce que je voudrais savoir, c'est, concernant le principe des « responsabilités communes mais différentiées », comment la Chine différencie ses responsabilités et celles des autres pays en développement. Quelle est exactement la politique du gouvernement chinois sur le changement climatique ?

R : Le principe des responsabilités communes mais différentiées est à observer avec constance, car il est la pierre angulaire de la politique de la Chine pour affronter le changement climatique, en même temps qu'un cadre juridique et un mécanisme fondamental de la communauté internationale pour faire face à ce problème. Quant à savoir comment différencier, cela est prévu à la fois dans la Convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique et dans le Protocole de Kyoto. Par exemple, dans la lutte commune de la communauté internationale contre le changement climatique, les pays développés doivent prendre des initiatives pour remplir leurs obligations, tout en fournissant des soutiens et des aides technologiques et financiers aux pays en développement pour renforcer leurs capacités à s'adapter et à faire face au changement climatique. Certes, le Protocole de Kyoto n'a pas défini d'objectifs chiffrés pour les pays en développement, mais ces derniers doivent décider des mesures à prendre conformément à leurs réalités et leurs capacités. Par exemple, le gouvernement chinois a publié un plan national de lutte contre le changement climatique, dont une liste exhaustive des mesures à prendre. Nous sommes favorables à la coopération internationale en la matière et nous allons participer activement aux discussions de la communauté internationale, y compris sur les politiques, les cadres et les mesures de l'après-Kyoto.

Q : (du même journaliste) Vous avez dit tout à l'heure que la Chine était prête à joindre ses efforts à ceux de la communauté internationale pour faire face au changement climatique. Mais au récent dialogue G8+5 entre les pays développés et les cinq grands pays en développement, la Chine, en tant que « chef de fil » du groupe des cinq, n'a pas voulu faire du changement climatique un sujet de dialogue pour les deux ans à venir. Pourquoi ?

R : La Chine n'est pas le « chef de fil » des pays en développement, ni celui des cinq pays du dialogue G8+5. Nous estimons que ces cinq pays sont égaux. Et nous pensons que le dialogue et la coopération entre le G8 et ces pays en développement doivent se baser sur le principe de l'égalité. Sur la réalisation du développement durable et les autres grandes questions internationales, la Chine entend renforcer sa communication, son dialogue et sa coordination avec les autres pays en développement.

Q : Selon un article de Kanwa Defense Review, la Chine construirait elle-même des porte-avions, dont un premier verra le jour entre 2010 et 2012. Quelle est votre réaction ?

R : Il y a quelques mois, le département chinois concerné et moi-même avons répondu à cette question à des occasions différentes. Je n'ai pas d'autres informations à vous fournir.

Q : Selon la presse officielle chinoise, le Directeur général du Bureau national de Contrôle des Produits alimentaires et pharmaceutiques Zheng Xiaoyu aurait déjà été exécuté. Pourriez-vous nous confirmer cette information ? Quel est le message transmis à la communauté internationale ?

R : Il n'appartient pas au porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de répondre à cette question. En traduisant Zheng Xiaoyu en justice, le gouvernement chinois a montré sa détermination de combattre la corruption conformément à la loi et de poursuivre la réforme et l'ouverture.

S'il n'y a plus de questions, je lève la séance. Merci de votre présence et à la prochaine.

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