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Conférence de presse du MAE de Chine
Publié le 16/07/2007
Conférence de presse du 10 juillet 2007

Dans l'après-midi du 10 juillet 2007, le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Qin Gang a tenu une conférence de presse et a répondu aux questions concernant, entre autres, les pourparlers à six, l'attaque contre des ouvriers chinois au Pakistan et le changement climatique.

Qin Gang : Bonjour à tous ! Aujourd'hui, nous avons parmi nous des auditeurs particuliers qui sont des professeurs et élèves venant de cinq lycées hongkongais, membres de la délégation des gagnants du 1er concours des connaissances diplomatiques de la « Coupe de Hong Kong ». Je les félicite et leur souhaite la bienvenue. J'espère que cette séance leur permettra de mieux connaître la diplomatie et souhaite qu'ils continuent à travailler d'arrache-pied pour être plus compétents, avoir une vision plus large du monde et contribuer à un plus bel avenir de Hong Kong et de notre mère patrie.

Sont aussi présents des amis journalistes de la délégation de presse du Ministère japonais des Affaires étrangères. Eux aussi, ils sont les bienvenus.

Maintenant, je suis prêt à répondre à vos questions.

Q : Moi aussi, je suis très heureux de pouvoir assister à cette conférence de presse. Selon des reportages de la République de Corée, les pourparlers à six reprendront le 18 juillet. Pouvez-vous le confirmer ?

R : Vous devez être heureux, car chaque fois, je vous souhaite la bienvenue. (Eclat de rire dans l'audience)

Quant à la date de reprise des pourparlers à six, la Chine est en étroite concertation avec les autres parties concernées. Nous essayerons d'organiser une réunion des chefs de délégation dans la deuxième décade du mois, ce qui nécessite, bien sûr, un commun accord des différentes parties.

Q : Il y a quelques jours, trois ouvriers chinois ont été tués au Pakistan. Quel est le commentaire de la Chine ? Pourquoi ces ouvriers sont-ils devenus la cible d'attaque ? Deuxième question, le directeur d'une société chinoise a été enlevé au Niger par le Mouvement nigérien pour la justice. Selon le groupe, cette société chinoise finance l'achat d'armes par le gouvernement nigérien aux gouvernements chinois et russe pour juguler les mouvements rebelles locaux. Quelle est la réaction chinoise ?

R : S'agissant de l'attaque contre quatre Chinois au Pakistan, dont trois morts, le gouvernement chinois en fait grand cas et condamne fermement l'attaque. Le Ministère chinois des Affaires étrangères et l'Ambassade de Chine au Pakistan ont fait des démarches urgentes auprès de l'Ambassade du Pakistan en Chine et des autorités pakistanaises concernées, leur demandant de tirer au clair cette affaire, d'en punir les auteurs, de soigner le blessé et de bien gérer l'après-décès. En même temps, nous leur demandons de prendre des mesures effectives pour mieux protéger les ressortissants chinois et les sociétés aux capitaux chinois au Pakistan et éviter le même scénario. Le gouvernement chinois conseille aussi aux ressortissants chinois au Pakistan d'être plus vigilants et de renforcer les mesures de sécurité pour mieux se protéger.

Quant à votre deuxième question, à ma connaissance, les autorités chinoises concernées sont en train de faire tout le possible pour sauver l'otage. Jusqu'à maintenant, l'otage est en sécurité.

La coopération mutuellement avantageuse et d'égal à égal entre la Chine et le Niger profite au développement économique et social local et à l'amélioration des conditions de vie de la population. Comme tout le monde le sait, la Chine poursuit depuis toujours, dans sa diplomatie, le principe de non-ingérence dans les affaires d'autrui. Elle est d'ailleurs prudente et responsable dans l'exportation des armes. Nous exhortons le gouvernement nigérien à prendre des mesures efficaces pour assurer la sécurité personnelle et des biens des ressortissants chinois et des sociétés chinoises au Niger.

Q : Selon la presse, le Secrétaire d'Etat américain adjoint Christopher Hill se rendra prochainement en Chine, en République de Corée et au Japon. Veuillez le confirmer.

R : Jusqu'aujourd'hui, je n'ai pas d'information sur la date précise de sa prochaine visite en Chine. Et comme je l'ai dit tout à l'heure, la Chine reste en étroite concertation avec les autres parties pour essayer de tenir une réunion des chefs de délégation dans la deuxième décade du mois.

Q : Récemment, le Bureau du FBI à San Francisco a publié, sur un journal local en chinois, une annonce d'appel à informations de sécurité concernant les Etats-Unis, faisant allusion au Ministère chinois de la Sûreté de l'Etat qui aurait selon lui porté atteinte aux intérêts de sécurité des Etats-Unis. Quel est le commentaire de la partie chinoise ?

R : Fidèles aux responsabilités qui leur sont attribuées par la loi, qui consistent à préserver la sûreté et les intérêts de l'Etat, les autorités chinoises de sécurité s'abstiennent de toute pratique visant à renverser le régime d'un autre pays, à nuire à la souveraineté, à l'intégrité territoriale et aux intérêts de sécurité d'un autre pays.

La Chine exprime son indignation devant cette affaire et son ferme rejet des éléments de cette annonce qui sont de pure invention.

Certains Américains, allant à l'encontre du courant de notre époque, s'obstinent dans la logique de la Guerre froide, tentent de noircir l'image de la Chine et diffusent l'assertion de la « menace de la Chine ». Impopulaire, cet agissement est voué à l'échec. La partie chinoise exhorte la partie américaine à prendre des mesures effectives pour remédier à cette erreur et en effacer les effets pervers, en arrêtant tout acte qui puisse nuire aux relations sino-américaines et à l'amitié entre les deux peuples.

Q (du même journaliste) : Vous avez dit tout à l'heure que certains restent dans la logique de la Guerre froide, alors qui sont-ils exactement ? Des officiels de l'administration américaine ou d'autres individus ? D'après vous, pour quel motif diffusent-ils l'assertion de la « menace de la Chine » ?

R : Je ne sais pas si vous avez lu cette annonce. Je suis sûr qu'en tant que journaliste américain, vous connaissez très bien ce que disent les médias américains de la Chine et qu'il ne vous est pas difficile d'en tirer une conclusion.

Q : Le 3 juillet, le dirigeant de la RPDC Kim Jong-il a reçu le Ministre chinois des Affaires étrangères Yang Jiechi. Pourquoi le Ministère des Affaires étrangères et l'Agence Chine nouvelle n'ont évoqué dans leurs reportages que son titre de « Secrétaire général du Parti du Travail de la RPDC », sans mentionner celui de « Président de la Commission de défense nationale » ?

R : Je vous trouve trop sensible à ce sujet. Là, nous avons adopté l'usage courant. Y a-t-il des inconvénients ?

Q : Selon un officiel du Pentagone, les Etats-Unis ont exprimé leurs préoccupations à la Chine sur l'utilisation d'armes chinoises par les Talibans et des organisations rebelles irakiennes. D'ailleurs, selon le quotidien britannique Financial Times, un officiel américain a estimé que les armes fabriquées en Chine sont entrées dans ces pays à travers l'Iran et il a espéré que la Chine renforcera son contrôle de l'exportation des armes. Ce sont bien ces préoccupations que la partie américaine a exprimées à la partie chinoise ? Des armes fabriquées en Chine ont-elles été découvertes en Afghanistan et en Irak ? Le gouvernement chinois a-t-il déjà mené une enquête là-dessus ? Pour réagir aux préoccupations américaines, la Chine changera-t-elle sa politique de vente d'armes envers l'Iran ?

R : Sur l'exportation des articles militaires, le gouvernement chinois, prudent et responsable depuis toujours, agit en vertu des lois et règlements chinois et dans le respect de ses obligations internationales. Trois principes sont strictement observés à cet égard : favoriser le renforcement des capacités de défense légitime des pays acheteurs, ne pas nuire à la paix, à la sécurité ni à la stabilité des régions concernées, ne pas s'immiscer dans les affaires intérieures des pays acheteurs. La Chine maintient un commerce militaire normal avec des pays et le gouvernement chinois ne vend des armes qu'aux pays souverains. Je voudrais encore ajouter que sans l'accord du gouvernement chinois, le pays acheteur n'a pas le droit de céder ces armes à une tierce partie.

Q (du même journaliste) : S'agissant des armes de fabrication chinoise découvertes en Irak et en Afghanistan, la partie américaine a-t-elle exprimé ses préoccupations à la partie chinoise ?

R : Je n'en ai pas entendu parler.

Q (toujours du même journaliste) : A votre connaissance, des armes chinoises ont-elles été exportées vers l'Afghanistan et l'Irak ?

R : Je n'en ai pas entendu parler. Que ce soit en Afghanistan ou en Irak, les armes les plus nombreuses ne sont pas fabriquées par la Chine, ce qui n'est d'ailleurs pas possible.

Q : Ce matin, les forces pakistanaises de sécurité ont donné l'assaut contre la Mosquée rouge d'Islamabad, près de 40 personnes ont trouvé la mort. Quel est le commentaire du gouvernement chinois ?

R : Nous avons pris note de l'évolution de la situation. Nous sommes confiants en la capacité du gouvernement pakistanais de gérer ce dossier, et nous souhaitons la stabilité et le développement au pays.

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