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CHINE - EUROPE
Publié le 09/02/2010
Exposition sur Matteo Ricci

En 1577, le père Mateo Ricci était assigné à une mission en Extrême-Orient. Il quitte l'Italie, et après un long périple, arrive finalement à Zhaoqing, dans la province méridionale chinoise du Guangdong, en 1583. Dès lors, il consacre sa vie à établir un lien entre deux grandes civilisations. 2010 marque le 400ème anniversaire de la mort de Ricci. Une exposition qui se tient depuis samedi au Musée de la capitale de Beijing est consacrée à ce grand intellectuel qui a construit le premier pont entre la Chine et l'Occident.

La première partie de l'exposition reconstruit le tissu culturel et social en Occident à l'époque de Ricci, c'est-à-dire durant la haute Renaissance. La seconde partie présente le monde que Matteo Ricci a trouvé en Chine quand il est arrivé dans le pays. A travers des documents originaux et des objets chinois de l'époque, on peut voir l'expérience de Ricci dans sa rencontre et son dialogue avec les Chinois.

Une sélection de 200 pièces de grands musées italiens et chinois est présentée. Pour la première fois sont exposées ses peintures signées des plus grands artistes italiens de l'époque comme Rapahel, Le Titien, et Lorento Lotto. Il y a également des tapisseries, des poteries, des documents et des instruments scientifiques qui attestent de l'influence des savoirs européens en Chine.

Les objets chinois évoquent également les aspects fondamentaux de la civilisation chinoise à l'époque de Ricci : la langue, l'écrit, les livres, et les trois grandes religions, à savoir le confucianisme, le bouddhisme et le taoïsme. Sont également exposés les travaux de Ricci et de ses amis chinois, des cartes et des instruments scientifiques.

L'exposition est organisée par Filippo Mignini, qui était en charge de trois expositions sur Ricci tenue à Macerata, en Italie, en 2003, ainsi qu'à Rome et à Berlin en 2005.

Filippo Mignini, président

Institut Matteo Ricci pour les relations avec l'Orient

"Tout ce que je veux c'est présenter l'histoire. Avec les pièces exposées vous trouverez peut-être que l'amitié est le mot clé du voyage en Chine de Matteo Ricci. Les deux mondes, qui jusqu'alors ne se connaissaient pas l'un l'autre, ont été mis en contact grâce à lui et se reconnaissent dans ses travaux comme les deux moitiés d'un tout. Il a trouvé la base commune des deux civilisations et a favorisé leur compréhension."

Les résultats de l'oeuvre de Ricci en Chine sont considérables. Il a été la toute première personne à gagner la confiance des Chinois et à susciter leur intérêt pour le monde occidental. En termes d'efficacité et de durée, c'est un événement d'une importance inestimable qui justifie à lui seul l'éternelle gratitude de la Chine envers Li Madou, c'est à dire Matteo Ricci en langue chinoise.

Filippo Mignini, président

Institut Matteo Ricci pour les relations avec l'Orient

"Les trois grandes religions à cette époque étaient le confucianisme, le bouddhisme et le taoïsme. Ricci s'est consacré à l'étude du confucianisme parce qu'il pensait qu'il s'agissait de choses qui n'existaient pas sur Terre. Ses efforts continus ont été reconnus par les Chinois qui lui ont conféré le titre tout à fait inhabituel de Xitai, c'est à dire "Maître de l'Etrême Occident"."

Cette année n'est pas seulement le 400ème anniversaire de la mort du père Matteo Ricci, mais également le 40ème anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et l'Italie. L'ambassadeur d'Italie en Chine, Ricardo Sessa, estime que l'exposition est importante pour les deux pays.

Ricardo Sessa

Aambassadeur d'Italie en Chine

"C'était un homme de dialogue. Un homme qui était italien et qui est devenu chinois pour comprendre, être compris, et être accepté. C'est donc aujourd'hui quelque chose de vraiment important pour nous les Italiens, mais aussi pour les Chinois, pour le dialogue entre les deux super puissances dans le domaine de la culture que sont l'Italie et la Chine."

En 1610, le grand pionnier meurt de maladie à Beijing. Pour la première fois dans l'histoire de la Chine, l'Empereur Wanli accorde une concession de sépulture à un étranger.

L'exposition se tiendra à Beijing jusqu'au 20 mars puis sera organisée à Shanghai et Nanjing.

Source : CCTV



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