Le Premier ministre français qualifie la conférence de Copenhague de "pas très important en avant" |
Le Premier ministre français François Fillon, actuellement en visite en Chine, a qualifié, mardi à Beijing, la conférence de Copenhague de "pas très important en avant".
"Je prends la conférence de Copenhague comme un pas très important en avant", a déclaré le Premier ministre, s'exprimant devant des étudiants de l'université Beihang. "Il y a un certain nombre de gens dans le monde qui pensent que c'est en organisant la décroissance qu'on va sauver la planète, c'est-à-dire en produisant moins, donc en interdisant en particulier aux pays en voie de développement d'accéder au développement. C'est une utopie, ça n'a pas de sens, et ça ne fonctionne pas. Les peuples se révolteront contre une politique qui conduirait à la décroissance", a-t-il affirmé. Selon lui, c'est le modèle économique, industriel, et le mode de vie de l'humanité qui sont à l'origine des variations climatiques d'aujourd'hui, et c'est donc une responsabilité collective qui doit être assumée au niveau des Etats, au niveau des gouvernements prenant des décisions. "A Copenhague, plusieurs décisions importantes ont été prises", a indiqué le Premier ministre, "tous les Etats présents se sont engagés sur un objectif de hausse maximale de deux degrés à l'horizon de 2050 de la température moyenne du globe. Ce sont des engagements qui ont été pris par tous les Etats, auxquels la Chine, comme la France, ont souscrit", a-t-il souligné. "Maintenant, il faut que chacun mette en oeuvre les mesures permettant d'arriver à ces résultats", a appelé M. Fillon. Pour faire face au changement climatique, le Premier ministre a indiqué qu'il y avait des mesures bien connues à adopter. Selon lui, il faut d'abord moduler les ressources énergétiques pour faire appel le plus possible aux énergies renouvelables, et ensuite il faut faire des économies d'énergie, parce que "la principale réponse à ce défi réside dans les économies d'énergie". De plus, "il faudra que chacun d'entre nous, individuellement, adopte un comportement qui permette d'économiser l'énergie, d'éviter l'augmentation des rejets de gaz à effet de serre", a-t-il ajouté. "C'est donc dans la science, dans la recherche, dans l'innovation, et dans des comportements collectifs responsables que l'on trouvera la réponse au défi climatique", a fait savoir M. Fillon "Je suis convaincu que l'effort considérable que nous allons engager ensemble est la meilleure réponse aux inquiétudes que se sont manifestées à Copenhague", a-t-il affirmé. A l'invitation de son homologue chinois Wen Jiabao, François Fillon effectue une visite officielle en Chine du 20 au 22 décembre. Il s'agit de son premier voyage depuis sa prise de fonction à l'hôtel Matignon. Source : Xinhua |