Les Etats-Unis d'Europe, essai de Guy Verhofstadt, est publié en chinois |
Une fédération politique en rempart contre la crise financière L'une de ses principales suggestions pour parer à la crise financière en Europe est d'augmenter l'investissement du PIB européen dans les mesures de relance économique. Il propose ainsi un plan d'investissement d'environ 400 milliards d'euros associé à la recapitalisation du système bancaire européen, indispensables pour la reprise économique de l'UE. Autre initiative phare : le lancement d'un marché d'obligations en euros ouvert à de nombreux pays dont la Chine, ce qui pourrait permettre de financer le plan d'investissement européen. L'ancien Premier ministre belge a ensuite jugé que cet ouvrage répond à une question dont l'actualité se fait pressante : Avec l'avènement d'un monde multipolaire, souhaite-t-on que l'Europe adopte la voie du protectionnisme, du nationalisme ou voulons-nous adopter une Europe plus forte, celle des Etats-Unis d'Europe qui permette à l'UE d'avoir à jouer le rôle qui lui revient sur la scène internationale ? A ses yeux des problèmes tels que la mondialisation, la crise économique, les écarts de richesse et les changements climatiques ne peuvent être réglés qu'avec une approche internationale. Celui-ci a ensuite insisté sur le fait que davantage de coopération au sein de l'UE pourrait permettre de mieux s'attaquer à ce type de sujets. Lors de cette présentation succincte, celui-ci a enfin rappelé que l'objet principal de cet opus est de révéler la nécessité de l'intégration européenne et de dévoiler de nouvelles idées pour y parvenir. Diverses questions ont ensuite été posées par l'auditoire. Interrogé sur les solutions avancées dans son livre permettant de surmonter la crise économique, M.Verhofstadt a rappelé une proposition clé de son ouvrage, la création d'un gouvernement socioéconomique européen et la création d'un plan de relance commun aux 27 membres de l'UE. Questions/réponses Une journaliste du Quotidien du peuples'est enquise de l'impact de la crise financière en Europe, demandant à l'homme politique d'outre-Quiévrain si ce phénomène était source d'union ou de division en Europe et si cet événement avait eu des répercussions sur les relations sino-européennes. Dans sa réponse, le candidat du VLD a tout d'abord mis l'accent sur le fait que la première réaction à la crise a été celle du protectionnisme. Si les problèmes ne sont pas résolus de manière concertée, la méfiance pourrait subsister quant au secteur bancaire. Des essais sous contraintes doivent de ce fait être menés de manière urgente dans les principales banques européennes et la sauvegarde du secteur financier forme un préalable fondamental à la reprise économique. Quant aux changements dans les relations entre l'Europe et la Chine, celui-ci a insisté sur les carences des propositions de réforme du FMI avancées lors du G20, avec la décision de recapitalisation de certains secteurs et l'établissement d'une liste de centres financiers modèles ou d'autres montrés du doigt. La Chine et l'Europe devraient œuvrer à promouvoir un contrôle plus transparent des marchés monétaires et financiers, et à améliorer le champ de compétences du FMI, ce qui sera uniquement viable au travers d'une plus étroite coopération entre ces deux puissances internationales. |