Le président de l'AN de France souhaite une "nouvelle étape" dans les relations parlementaires franco-chinoises |
Les relations entre la France et la Chine devraient s'intensifier à l'avenir à tous les niveaux, surtout dans le domaine parlementaire, a estimé le vendredi 17 avril le président de l'Assemblée nationale de France Bernard Accoyer, deux jours avant sa visite en Chine du 19 au 26 avril. M. Accoyer a fait ces remarques lors d'une interview exclusive accordée à l'agence Xinhua (Chine Nouvelle). "La reconnaissance de la Chine populaire, le 27 janvier 1964 par le Général de Gaulle, a constitué le point de départ des relations officielles franco-chinoises. Les chefs d'Etat se sont rencontrés à de nombreuses reprises pour approfondir le partenariat stratégique entre les deux pays, a-t-il rappelé. "Les présidents Hu Jintao et Nicolas Sarkozy ont rappelé récemment lors de leur entretien à Londres que les deux pays étaient attachés à l'approfondissement des relations bilatérales et à la création d'un partenariat renforcé. Les relations franco-chinoises devraient donc s'intensifier à l'avenir à tous les niveaux et, en particulier, dans le domaine parlementaire", a souligné M. Accoyer. "Au niveau parlementaire, les relations ont concerné essentiellement les groupes d'amitié ou les commissions permanentes de nos deux assemblées. Mais c'est la première fois depuis 1982 qu'un président de l'Assemblée nationale effectue une visite officielle en Chine. Cette visite a pour objectif essentiel de faire franchir une nouvelle étape aux relations parlementaires et d'intensifier la coopération entre les deux parlements", a ajouté M. Accoyer. Il a par ailleurs précisé que sa visite revêt essentiellement "deux aspects", à savoir la multiplication des échanges entre les deux parlements et le développement économique, qui est au centre des relations bilatérales entre la France et la Chine. Pour développer une relation franco-chinoise "durable et amicale". M. Accoyer et son homologue chinois, M. Wu Bangguo, ont convenu de mettre en place un mécanisme d'échanges réguliers entre les deux parlements. "Nous estimons que les échanges parlementaires sont une composante importante des relations entre les États et que ces échanges aident à approfondir compréhension et confiance réciproques", a-t-il indiqué, ajoutant que la vocation de la grande commission France-Chine sur les questions parlementaires qu'ils créent est "multiple". "Il s'agit notamment de procéder à des échanges de vues sur les rapports bilatéraux ainsi que sur les grands dossiers d'intérêt commun; de promouvoir les visites de haut niveau; de coordonner les missions d'études et les séminaires ainsi que les échanges entre les organes de nos parlements comme les commissions permanentes ou les groupes d'amitié; enfin d'échanger des publications sur le travail parlementaire et l'Etat de droit, a précisé le président de l'Assemblée nationale. En ce qui concerne la question du Tibet, M. Accoyer a indiqué que le communiqué conjoint, publié en marge du G20 à Londres, réaffirme les bases de la position de la France. "La France s'en tient à la politique d'une seule Chine et, fidèle au principe de non-ingérence au sens de l'ONU, n'a jamais soutenu l'indépendance du Tibet. Je partage cette réaffirmation claire de la position de mon pays à savoir que le Tibet fait partie intégrante de la Chine". "La compréhension et le respect mutuels doivent rester les moteurs du développement des relations bilatérales", a-t-il ajouté.
Source : Xinhua |