Rencontrer le dalaï-lama sert-il de monnaie d'échange ? |
Au moment où les pays du monde joignent leurs efforts pour faire face à la crise financière mondiale, quels effets la décision de la Chine aura-t-elle sur les relations Chine-UE, voire au delà ? La coopération accentuée sur la réponse à la crise financière aurait dû être favorable au développement des relations sino-françaises. Toutefois, le manque de coopération à l'heure actuelle a aggravé les conflits entre les deux pays. La France juge que la Chine n'a pas démontré une volonté de coopération avec la France dans la résolution de la crise financière. Le programme de réforme présenté par la France au Sommet du G20, qui a pour but d'élever le statut de l'euro dans le système financier international, n'a pas fait l'objet de soutien explicite de la part de la Chine. La Chine et le Japon ne veulent pas voir le dollar américain se dévaluer et perdre rapidement son statut de monnaie internationale, car si tel était le cas, la Chine et le Japon subiraient de lourdes pertes. C'est pour cette raison que la Chine n'a pas donné son soutien à la demande de la France de placer l'euro sur un pied d'égalité avec le dollar en tant que monnaie internationale. Cela est également une raison pour laquelle M. Sarkozy souhaite rencontrer le dalaï-lama. La crise financière devrait durer environ 18 mois. Au cours de cette période, les économies de la Chine et de la France seront confrontées à des difficultés. Il n'y aura pas beaucoup d'espace pour des compromis significatifs entre les deux pays dans les relations commerciales. En conséquence, les frictions économiques entre les deux pays vont s'aggraver. Dans les relations internationales, bien que des compromis puissent être consentis sur certaines questions, cependant les pays font respecter les facteurs décisifs. A votre avis, quels sont les facteurs décisifs de la Chine sur le plan diplomatique ? Je suis d'avis que le principe selon lequel aucune concession sur la souveraineté n'est permise doit constituer le facteur décisif de la diplomatie de la Chine. Toutefois, la plupart des graves frictions entre les pays concernent la souveraineté. S'il y a un compromis sur des questions de souveraineté, il doit absolument être réciproque pour toutes les parties. L'inégalité des compromis est préjudiciable aux intérêts nationaux.
Beijing Information
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