Son coéquipier, le Normand Hugues Duboscq, qui avait déjà récolté une médaille de bronze en 100 m brasse au début de la semaine, a continué sur la même lancée pour monter sur la troisième marche du podium du 200 m brasse. Lors d'une épreuve qui a consacré le Japonais Kosuke Kitajima, réalisant le doublé sur les deux distances, une première dans l'histoire des Jeux, le Français a concédé à peine 14 centièmes de secondes à l'Australien, Brenton Rickard et a résisté aux autres prétendants à une distinction olympique en conservant sa puissance dans les 50 derniers mètres.

Poursuivant leur moisson de bronze et d'argent, d'autres sportifs hexagonaux à l'instar de Benoît Caranobe en gymnastique ou de Stéphanie Possamaï en judo, ont réalisé des performances, là où on ne les attendait pas. Le gymnaste francilien a effectué un véritable tour de force lors du concours général individuel de gymnastique en obtenant la troisième place, synonyme de médaille. Ce résultat est d'autant plus inespéré que le sociétaire du club de gymnastique de Noisy-le Grand avait connu de nombreuses blessures qui avaient ponctué sa carrière. Sa régularité lors des agrès du concours a permis à son pays d'obtenir une distinction dans une épreuve où ce dernier résultat remontait aux Jeux d'Anvers, après la Première guerre mondiale. Le double champion du monde Yang Wei a surclassé ses adversaires dans la compétition, reléguant le Japonais Kohei Uchimura à la seconde place.

Alors que nombreuses attentes reposaient sur les épaules du judoka français Frédéric Demontfaucon en moins de 100 kg, la surprise est venue de la victoire de Stéphanie Possamaï, qui a dû se mettre en quatre pour grimper sur le podium olympique. En difficulté face à sa première assaillante, la Bordelaise a dû se ressaisir au tour suivant pour mettre la Tunisienne Houda Miled au tapis à une poignée de secondes du terme du combat.

Fauchée par la future médaille d'argent, la judokate cubaine Yalennis Castillo, qui allait finalement s'incliner en finale face à la Chinoise Yang Xiuli, sur décision arbitrale (pour non-combativité), la Tricolore dût passer par les épreuves de repêchage. Prenant le taureau par les cornes, la sportive française parvint à se défaire successivement de ses deux derniers adversaires, dont Esther San Miguel, sa bête noire, dont le tableau de défaites face à la Bleue restait vierge. Sa victoire sur l'Espagnole a apporté à l'équipe française de judo sa troisième breloque de bronze, d'autres possibilités restant ouverte dans d'autres épreuves.

Beijing Information