La « vie verte » un concept populaire à Hong Kong et Taiwan |
Une mer durable, de la vaisselle à base de maïs, des chemises faites de vieilles bouteilles en plastique... à Hong Kong et Taiwan, ces choses nouvelles et étranges qui font partie du concept de « vie verte » sont actuellement très à la mode. Le concept de « vie verte » promeut un mode de vie et une consommation sains, la rigueur et la frugalité, le carbone vert. Aujourd'hui, à Hong Kong et à Taiwan, le « vert » est un concept à la mode mais il est aussi rentable, et les restaurants, les hôtels, les fermes, les meubles et même les promoteurs immobiliers sont pointilleux sur les aspects organiques, le respect de l'environnement, et les faibles émissions de carbone. Avec également le lancement de produits connexes par de grandes entreprises, le marché de la protection de l'environnement est devenu un secteur diversifié et très populaire auprès d'une certaine partie de la population. Une mer durable, des couverts à base de maïs Les Hongkongais aiment manger des fruits de mer. D'après les statistiques de l'année dernière, les habitants de Hong Kong mangent près de 500 000 tonnes de fruits de mer par an ; cette consommation énorme fait que les ressources marines sont surexploitées. Pour changer ce mode de vie non durable, le concept de « pêche durable » a émergé à Hong Kong. Prévu pour le 27 juin à Hong Kong, la « Semaine de la mer durable » verra ainsi des centaines de restaurants de Hong Kong proposer des « menus de fruits de mer verts » approuvés par le World Wildlife Fund, ainsi que des « menus verts de réduction du carbone » composés de produits purement locaux afin de réduire les émissions de carbone générées par les transports sur une longue distance. Il y a quelques années déjà, le gouvernement de la RAS de Hong Kong a banni les ailerons de requin, le thon rouge et les algues du menu des banquets officiels, et un certain nombre d'hôtels de luxe ont également cessé de proposer des plats à base d'ailerons de requin, utilisant à la place des ingrédients comme des champignons rares ou des nids d'hirondelle. Aujourd'hui, beaucoup de jeunes ont également choisi de manger de la nourriture verte, estimant que le consommateur doit également prendre soin de la terre. De son côté, depuis les années 1980, Taiwan a commencé à promouvoir l'agriculture biologique, et ce concept y est désormais solidement ancré. Manger des aliments biologiques, porter des vêtements en matériaux naturels comme le coton et le lin, utiliser des livres d'occasion, des meubles verts, est devenu une tendance. Récemment, l'« Aquarium vert de Taiwan » a organisé une exposition des arts de la table à Tianjin. On a pu y voir de la vaisselle fabriquée à base de maïs et d'autres matériaux végétaux naturels, comme de l'acide polylactique tiré de l'amidon végétal de châtaignes, qui après fermentation et polymérisation, permet de créer des plats, des tasses, et toute une variété d'objets d'usage quotidien et utilisés en cuisine. Une fois enfoui sous terre, ce matériau naturel est dégradé à 100% par les microorganismes en l'espace de 3 à 6 mois. Les panneaux solaires de l'Ecole Secondaire Sing Yin de Hong Kong À l'Ecole Secondaire Sing Yin de Hong Kong, les équipements respectueux de l'environnement sont visibles partout : une ferme biologique a été construite sur le campus, les toits ont été recouverts de plantes, les classes sont éclairés par des LED, l'électricité est fournie par des panneaux solaires et des éoliennes... en 2013, l'Ecole Secondaire Sing Yin a été désignée « Ecole la plus verte du monde » par le Green Building Council américain ; tous ces équipements lui permettent de réduire sa facture d'électricité 300 000 Dollars HK par an. Lors de la Coupe du Monde 2014, les maillots de 10 équipes nationales majeures comme la France, le Brésil et les Pays-Bas ont été à base de matériaux recyclés comme des bouteilles en plastique, élaborés à Taiwan. Après plus de dix années de recherche, des entreprises de Taiwan ont développé un matériau synthétique vert issu du recyclage. Ce tissu vert peut absorber l'humidité, la transpiration, il présente une bonne résistance à la traction, ce qui le rend adapté à une utilisation intense pour le football. Il possède actuellement 70% des parts du marché mondial. L'industrie de la protection de l'environnement peut être rentable La protection de l'environnement ne signifie pas nécessairement dépenser beaucoup d'argent : à Hong Kong, la formation et l'amélioration d'une chaîne industrielle « verte » a même permis aux habitants locaux de bénéficier de retombées économiques importantes. De leur côté, les boutiques à la mode de Hong Kong tournées vers ce concept de vie verte défendent cette idée de « l'argent vert ». Green Earth Society, le premier magasin concept de vie verte de Hong Kong fourmille d'objets de la vie quotidienne verts : pour protéger les vêtements des parasites, on peut ainsi utiliser des perles faites de sapin naturel ; pour éliminer les odeurs, il n'y a pas que les parfums artificiels, mais aussi les roches volcaniques ; pour lutter contre les insomnies ou les maux de tête, il y a autre chose que les médicaments : la musicothérapie par résonance médicale peut aussi soulager la douleur... Selon la presse, cette enseigne compte près de 100 points de vente à Hong Kong, et elle a même ouvert des succursales à Singapour. Quant à la chaîne industrielle « verte » de Taiwan, elle est encore plus satisfaisante. La ferme Chingjing de Taiwan Certaines industries vertes ont des capacités de « pêche à l'argent » très fortes. Ainsi, en 2014, les voyageurs venus de partout dans le monde séjourner à Taiwan dans le tourisme à la ferme ont atteint plus de 310 000 personnes, apportant 900 millions de nouveaux Dollars de Taiwan de revenus au secteur du tourisme local. La ferme Chingjing, le ranch Flying Cow et d'autres lieux sont devenus très populaires auprès des jeunes du Continent. Le tourisme à la ferme ne se compose pas seulement d'une ferme, car outre les produits agricoles, il offre également toute une variété d'activités récréatives à la campagne, comme les balades en vélo, les classes de nature pour les enfants, l'expérience des coutumes populaires, etc. Il incarne ainsi non seulement la volonté des populations urbaines à mener une vie confortable, mais il insiste également sur le respect de l'environnement.
Source: le Quotidien du Peuple en ligne
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