Le 16 mai 2015, Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et du Développement internationale de France, a donné une conférence de presse à l'Ambassade de France en Chine pour présenter l'avancement du COP 21 qui aura lieu en fin de cette année à Paris. Il a également exprimé sa détermination à mener au succès cet événement. Madame Laurence Tubiana, représentante de la France, a fourni des réponses en détail.

Le changement climatique reste au cœur des préoccupations des Nations Unis. Le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) a fourni un constat indiscutable confirmant que nous vivons actuellement une période de dérèglement climatique sans précédent. Cependant, les conférences précédentes sur le changement climatique ont apporté relativement peu de résultats satisfaisants.

Pour le COP 21, la France propose quatre objectifs : premièrement, rassembler les 196 pays et régions pour aboutir à un accord universel dans le but de limiter l'élévation de la température par le maximum de 2 degrés.

Deuxièmement, publier des engagements de tous les Etats participants sur ce qu'ils ont fait dans la lutte contre le changement climatique. Un certains nombre de pays ont déjà publié leur contribution, tels que l'Union européenne, les Etats-Unis et le Mexique. Ces analyses seront importantes pour évaluer à quoi déjà s'engagent ces pays et pour savoir comment nous nous positionnons par rapport à l'objectif de 2 degrés.

Troisièmement, le COP 21 souhaite répondre à la question du financement et de la technologie. Il y aura toute une série de travaux pour essayer de dégager des financements nécessaires et les technologies utiles. L'objectif a été fixé il y a plusieurs années : trouver 100 milliards de dollars US par an à l'horizon de 2020 pour soutenir les actions définies dans le cadre du COP 21.

Le dernier objectif révèle une certaine originalité : les entreprises, les communes et les régions seront mobilisées sous un programme intitulé « Agenda des solutions » pour que les actions non-gouvernementales côtoient avec les projets des gouvernements. Dans le déroulement du COP 21, la France va aussi organiser des journées de discutions pour l'innovation, et les entreprises auront la possibilité de démontrer leurs engagements en matière de technologie.

Quant à la détermination de Laurent Fabius sur le succès du COP 21, le ministre a évoqué le changement du contexte. Le réchauffement climatique se développe avec des conséquences de plus en plus importantes et tous les pays en sont mieux conscients. Le climato-scepticisme reflue dans la quasi-totalité des pays du monde. Les entreprises ont maintenant parfaitement compris les enjeux du problème climatique et sont prêtes à faire des changements et à apporter des solutions innovantes. Enfin, de plus en plus de responsables politiques se rendent compte du fait qu'il n'y a pas de plan alternatif que l'action commune pour lutter contre le réchauffement climatique.

La Chine est un acteur privilégié du développement et du déploiement des innovations en matière de l'environnement en tant que premier producteur et consommateur d'énergies renouvelables au monde, principal récipiendaire d'investissements dans les écotechnologies, leader dans la déploiement des véhicules électriques, avec plus d'un million d'emplois créés dans ce seul secteur d'ici à 2020, et pays pionner dans la construction de villes durables, à l'image de celle de Wuhan qui sera construite en collaboration avec la France.

La France souhaite donc pouvoir compter sur la participation active de la Chine à la préparation de la COP21 et faire ensemble les avancées historiques dans la gouvernance mondiale du climat.

Source: le Quotidien du Peuple en ligne