Beijing sort le grand jeu pour un ciel « bleu olympique » |
La Chine a renforcé ses mesures de contrôle de la qualité de l'air à Beijing, espérant ainsi réduire considérablement la pollution d'ici les Jeux olympiques d'hiver de 2022. Les barbecues sont la dernière bête noire de la campagne anti-pollution de la capitale chinoise, qui a promulgué mercredi l'interdiction pour les restaurants de certaines zones suburbaines de faire griller de la viande en plein air, l'activité étant considérée par les autorités comme une cause majeur du smog. L'expression « bleu olympique » est une variante de l'expression « bleu APEC », qui fait référence à la propreté de l'air et au beau temps qui avaient prévalus dans la capitale au moment du forum. Lors du sommet, en novembre dernier, Beijing avait imposé de strictes mesures de contrôle de la pollution qui avaient fait chuter les concentrations de polluants dans l'air. Une situation qui a inspiré aux internautes pékinois l'expression « bleu APEC » pour décrire le ciel sans nuages de la ville. La pollution atmosphérique, qui sévit dans la capitale depuis de nombreuses années, est l'un des majeurs problèmes réduisant les chances de Beijing d'être choisie pour organiser les JO de 2022. Au premier trimestre de 2015, la densité moyenne des PM2.5 a considérablement diminué, grâce aux efforts de contrôle fournis continuellement et aux conditions météorologiques favorables au cours de cette période. La densité moyenne des PM2.5 (particules en suspension au diamètre inférieur à 2,5 microns) a baissé de 19 % au premier trimestre par rapport à la même période de l'année précédente, selon le Bureau de la protection environnementale de Beijing. Les densités moyennes de PM10, de dioxyde de souffre et d'azote ont elles aussi diminué respectivement de 8,8 %, 42,9 % et 11,4 % à Beijing. Chen Tian, directeur du Bureau de la protection environnementale de Beijing, a attribué cette remarquable amélioration de la qualité de l'air à la réduction de la combustion du charbon, à une modération des activités de construction, ainsi qu'à des conditions atmosphériques favorisant la dispersion des polluants. L'année dernière, Beijing a battu un record en réduisant de 2,8 millions de tonnes sa consommation de charbon. En mars, deux installations situées dans deux centrales thermiques alimentées au charbon ont été fermées dans la capitale. Cette année, la ville continuera d'améliorer sa structure énergétique afin de maintenir une consommation de charbon inférieure à 15 millions de tonnes. Elle chassera progressivement de ses routes 200 000 véhicules et fermera plus de 300 usines polluantes. Beijing compte plus de 5,5 millions de véhicules immatriculés, qui émettent au total 700 000 tonnes de polluants chaque année. « Nous allons intensifier nos efforts de promotion pour les voitures utilisant des énergies nouvelles afin de mieux contrôler les émissions des véhicules », a déclaré Li Kunsheng, un fonctionnaire du Bureau. Des politiques seront adoptées pour définir des taxes sur les embouteillages, les combustibles et la poussière émise par les chantiers, a déclaré l'adjoint au maire de Beijing, Zhang Gong. En outre, la qualité de l'air s'est également améliorée au premier trimestre dans la municipalité de Tianjin et dans la province du Hebei, toutes deux voisines de la capitale. Ces dernières années, les trois ont uni leurs forces pour lutter contre la pollution atmosphérique. La région a reçu l'ordre du gouvernemental central de réduire de 25 % ses niveaux de PM2.5 de 2012 d'ici 2017. Le Comité international olympique votera pour choisir la future ville hôte entre Beijing et la ville d'Almaty (Kazakhstan) le 31 juillet à Kuala Lumpur. Source: french.china.org.cn |