Depuis 05h30 heure locale ce lundi, seuls les véhicules disposant de plaques d'immatriculation impaires circulent à Paris et ses 22 communes limitrophes, conformément à l'application de la circulation alternée pour lutter contre un pic de pollution à particules fines persistant.

La maire de Paris, Anne Hidalgo, a annoncé lundi matin vers 09h00 heure locale que la circulation avait diminué "de 40%" par rapport à d'ordinaire et a réaffirmé son souhait d'une réaction rapide.

"Je souhaite qu'à l'avenir, en cas d'alerte de pollution, la décision de circulation alternée puisse être prise automatiquement ", a-t-elle indiqué sur son compte Twitter.

Sur les grands axes routiers d'Ile-de-France, la Préfecture de Police a indiqué qu'il y avait 120 kilomètres de bouchons à 08h00 heure locale, contre 180 habituellement, soit 30% de moins.

Le Premier ministre français, Manuel Valls, a pour sa part déclaré que cette mesure avait été "mise en oeuvre dans de bonnes conditions" lors d'une interview sur la radio française RTL ce matin.

Pour veiller au respect de ce dispositif exceptionnel, une centaine de points de contrôles au sein de la capitale ainsi qu'à plusieurs portes, ont été mis en place, a indiqué la Préfecture de Police.

Ainsi, les contrevenants risquent une contravention de 22 euros et se verront contraints de rebrousser chemin, a prévenu la Préfecture de Police.

"L'objectif est d'assurer une pédagogie, de compter sur le civisme des citoyens pour qu'ils respectent de facto l'obligation de circulation alternée" a précisé Muriel Rault, commissaire à la Direction de l'ordre public et de la circulation de la Préfecture de Police, citée par le quotidien Le Parisien.

Les transports en commun sont gratuits tout comme les stationnements résidentiels et les voitures de plaque paire peuvent se garer sur les places "visiteurs" au-delà des 2 heures habituellement autorisées.

Selon Airparif, chargé de surveiller la qualité de l'air, l'indice de pollution ce lundi reste "élevé" avec un niveau de 76.