Beijing pourrait déjà être débarrassée du smog dans 10 ans |
Zhong Nanshan, célèbre expert de la santé respiratoire spécialisé dans les épidémies et député de l'Assemblée populaire nationale (APN), est interrogé par les journalistes en marge de la 3e session de la 12e APN jeudi 5 mars à Beijing. La Chine pourrait mettre une décennie à surmonter son problème tristement célèbre du smog, a estimé Zhong Nanshan, député de l'Assemblée populaire nationale (APN) et expert de la santé respiratoire spécialisé dans les épidémies. « Plusieurs experts ont jugé que la Chine pourrait avoir besoin de 30 ans pour se débarrasser du smog, en s'appuyant sur les leçons tirées du grand smog de Londres en 1952, mais les efforts consentis sur l'ensemble du territoire chinois pourraient réduire cette échéance à 10 ans », a indiqué le député lors d'une conférence de presse à Beijing jeudi. « Une bonne bouffée d'air frais nécessite à la fois des conditions météorologiques favorables et le déploiement d'efforts à l'échelle nationale », a-t-il souligné. Comme l'indique une étude sur l'amélioration des conditions atmosphériques durant les Jeux olympiques de Beijing 2008 conduite par l'Université de Pékin, la fermeture des usines polluantes et l'interdiction des véhicules émettant trop de polluants durant les JO ont permis de faire baisser la pollution atmosphérique de 30 % et le taux de PM2,5, les particules fines dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres, en suspension dans l'air de 55 %, précise Zhong. Toujours selon lui, le rythme cardiaque des habitants de la ville a lui aussi diminué, tandis que la fonction de leurs plaquettes sanguines progresse et que leur tension artérielle baisse. Et d'ajouter : « Tout cela prouve que la Chine pourrait bientôt retrouver un ciel bleu ». Un autre argument étayant sa théorie est que le ciel de Beijing a été débarrassé du smog durant les réunions de l'APEC grâce à la suspension de la production dans les unités fortement polluantes et le retrait de la moitié des véhicules des routes de la capitale. « J'étais à Beijing durant le sommet de l'APEC et les conditions m'ont rappelé celles d'il y a environ 60 ans, lorsque j'étais venu pour la première fois étudier dans la capitale en 1955 », s'est remémoré Zhong Nanshan. « La ville de Beijing ne connaissait alors ni la brume ni le smog, les véhicules polluants étant à l'époque naturellement bien moins nombreux. » Le spécialiste de la santé respiratoire a encore expliqué que pour améliorer les conditions atmosphériques à l'échelle nationale, la Chine devait réduire sa consommation de charbon, utiliser des combustibles de meilleure qualité et trouver des modes de production plus écologiques pour les entreprises.
Source: french.china.org.cn |