Le premier ministre Li durcit la lutte contre la pollution |
À l'ouverture de la session de l'APN, le premier ministre a déclaré que la Chine va bâtir un meilleur mécanisme sur l'environnement. Le Grand Palais du Peuple à Beijing avait l'habitude de résonner des chaleureux applaudissements à l'intention des dirigeants qui annonçaient des plans économiques ambitieux. Cela a changé jeudi, lorsque le premier ministre Li Keqiang a reçu les plus vifs applaudissements de l'Assemblée populaire nationale pour son engagement à mettre en place des mesures strictes en matière de protection de l'environnement. Dans son rapport annuel d'activité du gouvernement présenté aux législateurs de la Chine à l'ouverture de leur session plénière 2015, le premier ministre a qualifié la pollution de « plaie pour la qualité de vie des gens et de problème qui pèse sur leur cœur ». Il a promis d'édifier un système environnemental plus efficace dans un pays en proie à de fréquents épisodes de smog et d'autres types de pollution provenant des activités industrielles. Près de 3000 législateurs et plus de 2 000 conseillers politiques ont assisté à la cérémonie d'ouverture de l'APN. Ceux-ci vont discuter et finaliser l'ensemble du programme de développement socioéconomique du pays pour 2015. Après avoir annoncé les principaux objectifs économiques de la Chine pour cette année - un taux de croissance du PIB ajusté à 7 % à partir du 7,5 % de l'an dernier - le premier ministre a déclaré que le pays va réduire de 3,1 %, sa consommation d'énergie, telle que mesurée par l'intensité énergétique, tout en réduisant ses émissions de tous les polluants importants. L'intensité en dioxyde de carbone sera réduite d'au moins 3,1 %, ce qui va réduire la demande chimique en oxygène et les émissions d'azote ammoniacal de 2 %, celles de dioxyde de soufre d'environ 3 % et des oxydes d'azote d'environ 5 %. Le premier ministre Li s'est également engagé à faire respecter les lois et règlements sur l'environnement, à sévir contre les émissions illégales, à veiller à ce que de lourdes sanctions soient imposées aux contrevenants, et à tenir responsables de leur conduite irresponsable les fonctionnaires qui permettent des émissions illégales. Chen Jining, le nouveau ministre de la Protection de l'environnement, a fait écho aux propos du premier ministre en indiquant aux journalistes que son devoir principal est de renforcer l'application des lois sur le contrôle de la pollution. Seulement huit des 74 grandes villes chinoises faisant l'objet de la surveillance de la qualité de l'air pour ce qui concerne les PM2, 5 respectaient la norme nationale sur l'air pur l'année dernière, selon le ministère de la Protection de l'environnement. Le premier ministre Li a également promis que le gouvernement va promouvoir l'utilisation des véhicules aux nouvelles énergies, réduire les émissions des gaz d'échappement des véhicules, élever la norme nationale de qualité du carburant et fournir de l'essence et du diesel de meilleure qualité. Tous les véhicules très polluants enregistrés avant 2005 seront bannis des routes. Xu Shaoshi, ministre de la Commission nationale pour le développement et la réforme, le plus haut organe de planification économique du pays, a déclaré que, l'an dernier, la consommation d'énergie par unité de valeur du PIB avait chuté de 4,8 %, et l'intensité du carbone, de 6,2 %, le meilleur résultat pour ce qui est de l'économie d'énergie depuis 2011. Précédemment, la Chine avait promis que les émissions de carbone atteindraient leur pic « vers 2030 ». Chen Guoying, député de l'APN et directeur de la protection de l'environnement du Hebei, a déclaré que la province, connue pour sa surcapacité de production d'acier et son smog, déploie les efforts les plus sérieux pour lutter contre la pollution.
Source: french.china.org.cn
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