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ÉNERGIE-ENVIRONNEMENT
Publié le 22/10/2014
Les nouveaux enjeux de la sécurité alimentaire

Le gouvernement chinois tente de convaincre Zhou Guangxiu que le maïs qu'elle utilise pour nourrir son fils est sain, mais cela ne sera pas chose facile.

Zhou, la propriétaire d'une entreprise de recyclage dans la ville côtière de Weihai au nord-est du pays, a déclaré qu'elle était inquiète suite à un article anonyme partagé en ligne par ses amis expliquant que les cultures génétiquement modifiées entraînaient l'infertilité chez les Asiatiques, cela faisant partie d'un stratagème américain contre la Chine. La mère de famille craint que son fils de 21 ans ne puisse devenir père à son tour, s'il continue à manger de la bouillie de farine de maïs.

«Je ne vais certainement pas laisser mon fils consommer ces produits», a indiqué Zhou. «Ce n'est pas seulement moi, mais aussi tous nos amis qui sont inquiets. L'ensemble du maïs cultivé aujourd'hui est génétiquement modifié».

La Chine, le pays le plus peuplé du monde et le plus grand consommateur de riz, de soja et de blé, a commencé une campagne visant a accroître l'approvisionnement alimentaires d'organismes génétiquement modifiés. Bien qu'aucune des céréales domestiques ne soit transgénique, le président Xi Jinping a approuvé la technologie utilisée pour stimuler la production partout dans le monde des Amériques à l'Afrique. Le ministère de l'Agriculture avait déclaré le 28 septembre, faire appel aux médias, profiter des séminaires et de la publicité dans les rues pour lutter contre les risques perçus.

La consommation de viande a bondi en Chine alors que l'économie s'est élargie de près de six fois au cours de la dernière décennie avec des revenus qui ont également augmenté. Cela a conduit à une multiplication des troupeaux de bétail et de la demande pour l'alimentation. La nation est déjà le plus gros acheteur de soja et deviendra l'importateur n°1 de maïs vers 2020, d'après le département américain de l'Agriculture (USDA). La plupart de ses fournitures à l'étranger sont produites à partir de semences génétiquement modifiées pour gérer certains aspects, comme de devoir tuer les parasites ou de tolérer des herbicides.

«Il y a eu une grande opposition contre les OGM en Chine, par rapport à des éléments qui ne reposent pa sur la science, et qui ne sont pas maîtrisés, cela pouvant affaiblir le soutien du gouvernement pour le développement de la biotechnologie», a souligné Li Qiang, président de la Shanghai JC Intelligence Co, le plus grand marché indépendant du pays dans la recherche agricole, joint par téléphone à Shanghai le 7 octobre. «Le ministère de l'Agriculture se sent probablement obligé de mener des études».

«Le fait que cette technologie est nouvelle, il est normale que la population ait des doutes et des opinions controversées», avait fait savoir Xi Jinping lors d'une récente conférence sur les travaux ruraux en décembre dernier. La Chine doit garantir que la biotechnologie est une technique sûre et ne devrait pas permettre à des entreprises étrangères de contrôler le marché des produits génétiquement modifiées, a-t-il noté.

L'inquiétude grandissante chez certains consommateurs chinois concernant les grains génétiquement modifiés va de pair avec les inquiétudes plus générales sur la sécurité alimentaire.

La campagne de l'Etat pour une promotion des OGM intervient à un moment où la viande est devenue un choix populaire pour les repas, ce qui nécessite plus de maïs, de blé et de soja pour nourrir le bétail. La Chine qui est le plus grand consommateur de porc, occupe le deuxième rang de la demande en poulet, et derrière les États-Unis et le Brésil pour le boeuf, selon les données de l'USDA.

La demande de la Chine pour le maïs et le soja va continuer à augmenter avec la croissance économique, d'après le rapport de l'USDA publié au mois d'avril. L'économie, qui a la plus grande industrie de viande dans le monde, pourrait s'étendre de 6,9% en 2016, soit deux fois plus vite que les USA, si l'on en croit les dernières estimations compilées par Bloomberg.

En 2013, Le pays a importé 63 millions de tonnes de soja pour une valeur de 38 milliards de dollars, représentant plus de 60% des exportations mondiales, montrent les données des douanes. La Chine a également expédié plus de 3,3 millions de tonnes de maïs. Les achats de soja pourraient grimper jusqu’à 96,9 millions de tonnes d'ici 2020, et 16 millions de tonnes pour le maïs, selon une projection à long terme du ministère de l'agriculture américain.

La plupart des graines de soja et de maïs importées par la nation sont cultivées avec des semences modifiées, y compris celles qui résistent à l'herbicide Roundup de Monsanto Co, a indiqué Zhang Xiaoping, délégué général de l'US SOJA Export Council.

Le plus grand fournisseur de la Chine se trouverait aux Etats-Unis, où les cultures OGM représentent 93 % de tout le maïs produit et 94% des graines de soja.

«La Chine n'a pas le choix quand les principaux fournisseurs emploient tous cette technologie»,a fait remarquer Zhang.

 

Source: le Quotidien du Peuple en ligne

 



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