La ville de Beijing émettra fin 2014 une nouvelle stratégie de planification urbaine qui comprendra pour la première fois un plan pour préserver les larges et verts «corridors aériens».

Le couloir aérien urbain représentant un nouveau champ de recherche pour les services écologiques à l'échelon municipal et national.

Liu Chunlan, chercheur à l'Institut de recherche de la protection de l'environnement, a déclaré que les passages de ventilation constitueraient de larges étendues de terres le long de la direction des vents dominants de Beijing, qui pourraient aider à disperser les polluants et l'air chaud.

Selon plusieurs experts, ces corridors joueront probablement un rôle important dans la prévention et le contrôle de petites matières, y compris les PM2.5 - des particules d'un diamètre inférieur à 2,5 microns - qui peuvent pénétrer dans les poumons et nuire gravement à la santé.

L'utilisation des couloirs aériens sera un sujet clé dans la nouvelle stratégie de planification de la capitale, a souligné Liu. Les recherches actuelles se concentreront principalement sur la localisation des principales zones de la ville, avant de faire part d' idées sur la façon de les préserver.

«Les types de couloir qui puissent avoir les fonctions que nous souhaitons comme la dispersion des polluants et de la chaleur, doivent être longs et assez larges avec une abondance de feuillage vert», a précisé Liu. «Nous tenons à contrôler la densité et la hauteur des bâtiments le long des principaux passages aériens de la ville».

Mais en reconnaissant que ce serait un travail difficile, le fait que la ville comptait déjà six périphériques et qu'il ne reste pas beaucoup d'espace dans le centre-ville.

Les spécialistes, cependant, se sont tournés vers les banlieues pour tenter de résoudre le problème de la dispersion des polluants hors des zones urbaines.

Fin juillet, selon l'Institut de recherche économique de l'Académie des sciences sociales de Beijing, un itinéraire très pollué reliant Nankou et Machikou, le long de l'autoroute Beijing-Tibet dans le district de Changping (nord-ouest de Beijing) se trouve dans une configuration de vent majeur qui souffle dans le centre-ville de la capitale. Dans des conditions météorologiques défavorables, cette route aggrave le smog dans le centre-ville.

Le rapport de l'institut montre la présence d'industries lourdement polluantes dans une zone d'environ 10 kilomètres carrés le long du parcours. Suggérant au gouvernement municipal de dégager du secteur toutes les installations industrielles.

Peng Yingdeng, chercheur à l'Institut de recherche de la protection de l'environnement, a fait savoir que cette suggestion avait gagné du terrain parmi les experts, en ajoutant que le contrôle de la pollution dans le nord-ouest de Beijing aiderait au moins à disperser les polluants des districts de Changping et de Haidian.

Mais une solution qui ne sera pas en mesure d'aider le reste de la ville.

«Pour la majeure partie du centre-ville, il n'est pas réaliste de compter sur les couloirs aériens dans la banlieue pour abaisser les niveaux de pollution», a déclaré Zhang Zengjie, un autre chercheur de l'Institut.

Indiquant que la réduction de l'intensité des émissions pourrait être la meilleure solution pour un centre-ville densément peuplé, car il serait difficile de démolir des bâtiments pour faire place à un corridor aérien.

Source: le Quotidien du Peuple en ligne