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ÉNERGIE-ENVIRONNEMENT
Publié le 29/10/2013
La pollution de l'air aux PM1 est la plus nocive

Une étude récente menée par des chercheurs chinois a établi un lien étroit entre les petites particules de pollution de l'air et une série de problèmes de santé graves.

Selon les scientifiques, plus les particules en suspension sont petites, plus elles sont susceptibles de causer des maladies ; ils ont donc souligné la nécessité d'une surveillance des particules de 1 micron de diamètre ou moins - une catégorie de polluants rarement surveillée.

Au cours des dernières années, dans toute la Chine, de nombreux endroits ont été recouverts par une forte pollution atmosphérique, soulevant des inquiétudes au sujet de la santé publique. Parmi les grandes catégories de polluants mesurées figurent les PM2,5, qui peuvent entrer dans le système respiratoire et contribuer à de nombreuses maladies, dont les maladies cardiovasculaires.

Aujourd'hui, dans une nouvelle étude publiée dans la revue de santé publique Environnemental Health Perspectives, des chercheurs de l'École de santé publique de l'Université de Fudan à Shanghai ont mis en évidence des corrélations entre la pollution aux PM2,5 et l'incidence des maladies particulières.

Les chercheurs ont passé environ deux ans à collecter des données dans une ville de taille moyenne dans le Nord de la Chine, mesurant les niveaux de particules dans 23 catégories de taille, allant de 0,25 micron à 10 microns. Ils ont ensuite tracé un graphique des conditions de santé des habitants de la ville en fonction des concentrations de particules de tailles différentes trouvées dans leurs lieux d'habitation.

Parmi leurs principales conclusions, il s'est avéré que les zones affichant de plus grandes concentrations de particules plus petites ont montré une incidence plus élevée de maladies particulières.

« Notre étude, basée sur une enquête épidémiologique, a montré que les particules fines dans l'air mesurant entre 0,25 et 0,5 microns de diamètre ont des relations plus étroites avec la santé humaine, notamment un risque accru de maladies cardio-vasculaires », a déclaré Kan Haidong, Professeur à l'École de santé publique de l'Université de Fudan.

Les particules fines mesurant entre 0,25 et 0,5 microns de diamètre ont représenté environ 90% du nombre total des particules présentes dans l'air au cours de l'étude.

Selon le Professeur Kan, plus les particules sont petites, plus la concentration dans un volume donné d'air est forte et donc plus le nombre de particules qui entrent en contact avec des tissus à l'intérieur du corps humain est élevé.

« En outre, il peut également y avoir une relation avec la fixation des particules de différents diamètres dans les voies respiratoires inférieures », a-t-il ajouté.

Le Professeur Kan a déclaré que les particules plus petites peuvent aussi passer à travers la barrière sang-air dans les poumons, entrer dans le sang en tant que toxines, et causer des maladies cardio-vasculaires. Les particules plus grosses ne peuvent pas traverser si facilement la barrière sang-air. Il a également dit que des particules plus petites pénétrant dans l'organisme peuvent nuire à la régulation du système nerveux humain.

Parmi les conclusions de l'étude figure le fait que plus la taille des particules est petite, plus le danger que la pollution fait peser sur la santé publique est élevé, laissant donc entendre que davantage de recherches sont nécessaires sur la pollution aux PM1 -les particules de 1 micron de diamètre ou moins.

« L'importance de cette étude est qu'elle a fourni une nouvelle orientation pour la prévention et le contrôle de la pollution atmosphérique », a dit le Professeur Kan. « Ce sur quoi nous devons nous concentrer, ce sont les particules de plus petite taille, plutôt que sur les PM2,5 ».

Certains scientifiques ont déjà suggéré que d'autres études sur la pollution aux PM1 soient menées, citant son rôle potentiel dans l'apparition de maladies sur une grande échelle.

« A Shanghai, par exemple, environ 80 à 90% de la concentration massique de PM2,5 dans la ville est constituée de PM1. Donc, il serait plus efficace de mener des études sur les PM1 plutôt que sur les PM2,5 », a déclaré Yang Xin, professeur au Département des sciences et du génie de l'environnement à l'Université de Fudan.

Les particules PM2.5 sont la principale catégorie de pollution contrôlée par les services ministériels.

Le Professeur Yang a dit qu'il a déjà pris contact avec les services ministériels sur l'environnement et les domaines connexes, suggérant la surveillance des niveaux de PM1, mais il n'a pas encore reçu de réponse.

 

Source: le Quotidien du Peuple en ligne



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