La pollution de l'eau et de l'air suscite une attention « sans précédent » lors des réunions importantes.

On s'attend à ce que les questions environnementales soient des sujets populaires lors des deux prochaines sessions, ont déclaré les représentants qui sont occupés à préparer des propositions.

« Il est probable que les deux sessions de cette année évalueront l'importance des problèmes environnementaux à un niveau sans précédent », a déclaré Zhao Jindong, expert en biologie et académicien de l'Académie des sciences de Chine.

« Je travaille à une proposition sur la protection des ressources aquatiques du fleuve Yangtsé et des deux plus grands lacs d'eau douce du pays: les lacs Poyang et Dongting », a révélé M. Zhao, membre du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois.

La pollution du sol est le sujet que Wang Mingwen a préparé pour les deux prochaines sessions.

« Avec le sujet très discuté de la pollution des particules en suspension et de la récente pollution de la nappe phréatique, le ministère de la Protection de l'environnement doit être sous forte pression cette année », a confié M. Wang, expert en droit de la province du Sichuan et membre de l'Assemblée populaire nationale.

Ce sont les problèmes environnementaux qui ont attiré le plus l'attention du public, à commencer par les PM2.5 – des particules plus petites que 2,5 microns qui peuvent s'infiltrer dans les poumons et dans la circulation sanguine des gens.

« La Chine est entrée dans l'ère des " trois P " : le PIB, l'IPC et les PM2.5 », a déclaré le ministre de°l'Environnement Zhou Shengxian au cours d'une conférence d'échelon national sur l'environnement qui s'est tenue en janvier.

Pour la première fois, les PM2.5, un indicateur principal de la qualité de l'environnement, a été mentionné par un fonctionnaire dans le même souffle que le PIB - le produit intérieur brut, qui illustre le développement économique, ainsi que l'IPC, l'indice des prix à la consommation, qui montre le niveau des prix.

« Le public demande une amélioration de la qualité de l'environnement, tout autant qu'il demande un niveau de prix stable », a indiqué le ministre Zhou.

À la différence d'autres formes de pollution, la pollution des particules en suspension peut affecter un plus grand groupe de personnes, et ce, indépendamment de leur revenu et de leur statut social.

De vastes régions du pays ont été enveloppées dans le smog et le brouillard à quatre reprises en janvier, touchant plus de 1,4 million de mètres carrés.

L'environnement sera probablement à l'ordre du jour des deux sessions

Dans certaines régions, la pollution a atteint des niveaux record; par exemple, elle a grimpé à plus de 900 microgrammes par mètre cube dans la capitale, le plus haut niveau jamais enregistré depuis que Beijing a commencé à publier les données au début de 2012.

Comme le public trouve sa propre voie de combattre la pollution des particules en suspension, plus de personnes placent leurs espoirs dans les mesures gouvernementales.

Un traitement possible est la Loi sur la prévention de la pollution atmosphérique, actuellement en révision.

Le projet de loi a été soumis au Conseil des affaires d'État, il y a trois ans, mais il ne figure toujours pas sur la liste des lois qui sont prévues pour cette année.

Alors que l'attention de public était fixée sur la pollution des particules en suspension, les experts en matière d'environnement ont averti que les problèmes environnementaux du pays sont maintenant présents dans toutes les dimensions : l'air, les eaux de surface, la nappe phréatique et les terres cultivables.

« Il est possible que les deux sessions de cette année abordent les questions environnementales sous tous les aspects, notamment la contribution des industries et des consommateurs, plutôt que de simplement se concentrer sur les tâches des départements de protection de l'environnement », a déclaré Gao Jixi, directeur de l'Institut d'écologie de l'Académie de recherches en sciences environnementales de Chine.

Source : french.china.org.cn