Étude : les PM2.5 causeront le décès de 8 000 personnes cette année |
Un rapport qui analyse les effets des PM2.5 sur la santé des gens et les pertes économiques qu'elles causent, publié mardi par Greenpeace et l'université de Beijing, a indiqué que les fines particules de moins de 2.5 micromètres de diamètre sont mortelles, et que les responsables devraient établir un échéancier pour les réduire. Rédigé conjointement par cette ONG et l'École de santé publique de l'Université, le rapport a étudié les données des PM2.5 et les statistiques de la mortalité de 2004 à 2009 dans quatre villes chinoises, dont Beijing, Shanghai, Guangzhou et Xi'an. Le rapport estime qu'il y aura cette année 8 572 décès dans ces villes à cause des polluants PM2.5, créant une perte économique de 6,8 milliards de yuans (109 millions $). Si la qualité de l'air de 2012 se conforme aux normes établies par l'Organisation mondiale de la santé, environ 81 % des décès prématurés liés aux PM2.5 seront évités, selon le rapport. « En 2010 le nombre de décès provoqués par les PM2.5 à Shanghai est près de trois fois plus élevé que celui causé par les accidents de la circulation », a déclaré Zhou Rong, directeur Climat et Énergie de Greenpeace, ajoutant que, pourla plupart des villes, cela prendra au moins 20 ans pour hisser leur qualité d'air aux normes nationales, mais le public ne peut pas se permettre d'attendre aussi longtemps. Zhao Hualin, directeur du service de la prévention et du contrôle de la pollution au ministère de la Protection de l'environnement, a déclaré plus tôt ce mois-ci que les concentrations de PM2.5 dans 70 % des villes n'atteindront pas les objectifs de pollution prévus pour 2015, lesquels avaient été publiés plus tôt par le ministère. Selon le rapport, la pollution par les PM2.5 est principalement due à l'augmentation des émissions de dioxyde de carbone et de nitrure d'oxygène provoquées par l'augmentation de la consommation de charbon. Les deux organismes ont pressé les gouvernements des régions polluées à établir un échéancier clair et par étapes pour réduire les concentrations de PM2.5. Par ailleurs, les régions économiquement avancées comme Beijing devraient développer des plans plus ambitieux pour contrôler la consommation de charbon. Selon l'Agence de presse Xinhua, la recherche effectuée par les responsables environnementaux montre que plus de 22 % des PM2.5 au centre-ville de Beijing sont causés par les gaz d'échappement des véhicules. Actuellement, il y a 35 stations dispersées dans Beijing pour faire le suivi des polluants dangereux dans l'air. Les responsables ont également déclaré que la qualité de l'air de Beijing est directement affectée par pollution des villes voisines.
Source : french.china.org.cn |