Fin des négociations de l'ONU sur le changement climatique à Doha |
Les négociations de l'ONU sur le changement climatique à Doha ont pris fin samedi avec un accord donnant naissance à l'acte II de Kyoto et un faible engagement des pays développés à l'aide financière aux pays en développement. La clôture de cette conférence de deux semaines dans la capitale du Qatar a pris presque d'une journée de retard sur le calendrier prévu en raison des différends entre les pays développés et les pays en développement sur certains dossier épineux. Le président de la conférence, le vice-Premier ministre qatari Abdallah al-Attiya, a annoncé que le nouvel accord s'appliquera de 2013 à 2020. La conférence de Doha a réuni les 195 Etats parties au Protocole de Kyoto. Au terme de cet instrument juridique contraignant, adopté en 1997, 37 Etats parme les plus industrialisés et les pays en transition vers une économie de marché, se sont fixés des limites contraignantes à respecter en matière d'émission, ainsi que des réductions programmés. Le Protocole de Kyoto expire à la fin de 2012 et les participants de la conférence de Doha doivent se mettre d'accord sur un texte pour le remplacer. L'acte II de Kyoto engage l'Union européenne, l'Australie et une dizaine d'autres pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) d'ici 2020, mais les Etats-Unis, le Japon, le Canada et la Russie refusent de prendre leurs engagements au nouvel accord, malgré les critiques internationales. Le délégue russe Oleg Chamanov a déclaré que la Russie, de concert avec le Biélorussie et l'Ukraine, s'oppose à la décision de prolonger le Protoclole de Kyoto au-delà de 2012. Cependant, les pays développés n'ont annoncé aucun objectif précis sur la réduction des émissions de gaz à en effet de serre durant la conférence de Doha, bien qu'ils soient appelés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d'au moins 25% à 40% d'ici 2012 par rapport au niveau de 1990. En ce qui concerne de l'aide des pays développés au monde en développement pour faire face au changement climatique, les pays européens, y compris la Grande-Bretagne, la Frnace, la Suède, les Pays-Bas et le Danemark ont promis une aide de plusieurs milliards d'euros, bien qu'elle reste loin d'être suffisante. Les pays en développement se plaignent du non-respect par les pays développés de leurs promesses à l'aide financière. Les pays développés ont promis un total de 30 milliards de dollars dans le cadre du Fonds dit "Fast Start" de 2010 et 2012, et une aide de 100 milliards de dollars par an d'ici 2020. Mais aucun accord ni calendrier précis n'a pas annoncé durant les négociations de Doha pour combler le déficit de financement de l'année prochaine. Les Etats-Unis, l'Europe et d'autres pays développés refusent de donner plus en raison du ralentissement de leurs économies. L'accord de Doha décide de prolonge d'une année le programme de travail sur les financements à long terme jusqu'à la fin de 2013. L'accord exhorte d'autres pays à annoncer leurs contributions financières pour faire face au changement climatique lorsque leur situation financière leurs permettra, et les pays développés à fournir une aide financière au moins au niveau annuel moyen de la période de "Fast Start". Le Fonds de climat ne dispose maintenant que de dix milliards de dollars, soit la moitié promise par les pays en développés entre 2013 et 2015. Le groupe des 77 et la Chine proposent que les pays développés contribuent 20 milliards de dollars par an entre 2013 et 2015 au fonds de climat à moyen-terme, en raison de l'incertitude des financements à long terme en raison du ralentissement de l'économie mondiale.
Source : Xinhua |