L'opinion publique approuve le plan pour la qualité de l'air du ministère |
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Les réactions aux plans visant à améliorer la qualité de l'air en Chine montrent un clair désir du public que les autorités soient plus strictes, et un grand nombre demande des contrôles de la pollution incluant les particules PM2,5, ont affirmé plusieurs fonctionnaires mercredi. Le ministère de la Protection environnementale a commencé à solliciter les commentaires des citoyens le 16 novembre, et 21 jours plus tard, il avait déjà reçu plus de 1 500 lettres, e-mails et fax. Selon un communiqué officiel, beaucoup de gens estiment que les mesures de la qualité de l'air devraient inclure les particules PM2,5, plus petites que 2,5 micromètres, qui selon les experts présentent un risque sanitaire majeur qui peut entrainer des maladies cardiovasculaires et respiratoires, ainsi que des cancers du poumon. Les suggestions évoquaient également la mise en œuvre de la nouvelle norme dans certaines villes clés comme Beijing et Guangzhou avant la date initialement proposée du 1er janvier 2016. Une fois finalisée, la norme sera utilisée pour transformer l'actuel Index de pollution atmosphérique en Index de qualité de l'air, qui suivra la pratique internationale d'inclure l'ozone et le monoxyde de carbone dans les niveaux de pollution. « Inclure le niveau de PM2,5 est essentiel pour comprendre les problèmes de brume dans le pays, et cela reflète l'influence croissante de l'opinion publique au sujet de la qualité de l'air », estime Ma Jun, directeur de l'Institut des affaires publiques et environnementales, basé à Beijing. Il indique que son groupe fait partie des organisations de protection de l'environnement qui encouragent le ministère à introduire la nouvelle norme dans 12 pôles urbains, dont la région de Beijing et Tianjin, le delta du fleuve Yangtsé et le delta de la rivière des Perles, avant 2016. « La promotion de la nouvelle norme au niveau national pourrait prendre un certain temps, en raison des différentes situations économiques et sociales », souligne M. Ma. « Mais puisque certaines villes sont déjà technologiquement capables de mesurer les PM2,5, nous pensons que la norme peut être appliquée dans les zones clés dès l'an prochain ». Beijing dispose de 27 stations de contrôle capables d'évaluer le niveau de PM2,5, tandis que Shanghai possède plus de 20 stations qui mesurent les polluants pour la recherche scientifique. Le ministère de la Protection environnementale subit une pression intense depuis quelques semaines en raison de l'épais smog qui recouvre de nombreuses villes, notamment dans le nord de la Chine. Selon les mesures de la qualité de l'air effectuées par l'ambassade américaine à Beijing, le niveau de PM2,5 était de 522 dimanche soir, ce qui est classé « hors du barème ». Les émissions de sources industrielles contribuent le plus à la présence de PM2,5 au niveau national, tandis que les émissions des véhicules sont largement en cause dans la plupart des zones urbaines, explique M. Ma, en ajoutant que « limiter la combustion de feuilles et recouvrir les chantiers de construction sont des tâches faciles, qui auraient un effet remarquable pour la réduction des PM2,5 ». Dong Liangjie, ancien scientifique environnementaliste à l'Université de Hawaï, affirme que les dépôts de PM2,5 dans les poumons peuvent provoquer un déséquilibre du système nerveux et augmenter la pression artérielle quelques minutes seulement après l'inhalation. « Les personnes âgées de plus de 65 ans, les enfants, les femmes enceintes et les personnes souffrant d'asthme et de maladies cardiovasculaires sont particulièrement vulnérables », prévient-il. Selon les reportages, les ventes de produits purifiant l'air comme les humidificateurs et les masques respiratoires ont explosé à l'échelle nationale en raison des inquiétudes autour du smog épais.
Source : french.china.org.cn |