La ville de Baotou polluée par l'exploitation des terres rares.(Photo: 3r.nthb.cn)
Les autorités chinoises songent à renforcer les critères de pollution pour l'exploitation des terres rares, d'après des sources en provenance d'une base de production de terres rares située dans la Région Autonome de Mongolie Intérieure.
« Nous avons entendu dire que les nouveaux critères seront stricts, ce qui obligera les compagnies minières non compétitives à quitter l'industrie », a dit Zhang Zhong, directeur général de l'Inner Mongolia Baotou Steel Rare-Earth (Group) Hi-Tech Co Ltd, le plus gros producteur chinois de terres rares.
D'après M. Zhang, la nouvelle réglementation va renchérir les coûts de production des terres rares et pourrait faire augmenter le prix des exportations chinoises de terres rares.
Yang Wanxi, un conseiller du gouvernement impliqué dans la rédaction de la réglementation, a précisé que les nouveaux critères ont pour but d'améliorer les techniques de production.
D'après les experts, la quantité maximale d'azote ammoniacal, un polluant de l'eau, par litre d'eau usée de production sera abaissée de 25 à 15 milligrammes, a dit M. Yang, spécialiste des terres rares au gouvernement de la ville de Baotou, en Mongolie Intérieure.
Il a ajouté que les experts ont également suggéré que le gouvernement réfléchisse à éliminer les producteurs dont la capacité de production annuelle est inférieure à 8 000 tonnes de terres rares variées.
M. Yang a précisé que le projet de réglementation a été déposé au Ministère de l'Industrie et de l'Information, qui est en train de solliciter les avis de l'industrie sur ces propositions.
Les terres rares, un groupe de dix-sept éléments chimiques, sont devenues de plus en plus importantes pour la fabrication de produits de haute technologie comme les écrans plats, les batteries de voitures électriques, les turbines éoliennes et les missiles.
Mais l'exploitation des terres rares abîme l'environnement.
Le Premier Ministre Wen Jiabao avait déclaré lors du Sixième Sommet d'Affaires Chine-UE en octobre à Bruxelles que la Chine, qui assure 97% des approvisionnements mondiaux en terres rares, était à la recherche d'une méthode d'extraction durable.
Il a ajouté que des contrôles et des réglements adéquats sont importants, et que la Chine ne fermerait pas le marché.
La Chine a cessé d'accorder de nouvelles licences d'exploitation de terres rares en 2006 et fermé des centaines de petites mines.
Et en septembre dernier, le gouvernement a annoncé un projet de directives pour l'industrie pour ses cinq prochaines années de développement, ce qui a encouragé les fusions et les acquisitions dans le secteur.
Ces directives visent aussi à réduire le nombre d'entreprises exploitant les terres rares de 90 à 20 d'ici 2015.
Source: le Quotidien du Peuple en ligne
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