La décision de l'OMC contrevient aux principes de l'ONU |
La décision de l'OMC concernant les exportations chinoises de matières premières est une erreur, car elle contrevient aux principes de l'ONU sur le nouvel ordre économique mondial, notamment la stipulation 4 de l'article 5 de la résolution sur le nouvel ordre économique international (1974) qui rappelle la souveraineté des États sur leurs ressources naturelles. Ceci justifie bien les règles validées par le gouvernement chinois destinées à limiter l'exportation des terres rares. Le ministre chinois du Commerce a dû prendre les mesures nécessaires pour protéger ces ressources en terres rares, d'autant plus que des experts de l'OMC ont jugé illégales les contraintes chinoises imposées sur l'exportation de 9 catégories de matières premières. L'exportation chinoise de terres rares est entrée du coup dans le champ des débats. L'OMC persistera dans sa décision erronée L'OMC a rendu sa décision préliminaire le 5 juillet, considérant comme illégales les contraintes chinoises sur l'exportation de 9 catégories de matières premières. Ceci a suscité l'applaudissement d'hommes d'affaires européens et américains qui considèrent cet avis comme une victoire importante. « Les exploitants australiens et brésiliens sont les décideurs finaux des cours du minerai de fer qui ont connu une forte et brutale hausse au cours de ces dernières années. Par contre, en tant que fournisseuses de plus de 95 % du marché mondial des terres rares, les entreprises chinoises n'ont pas la parole sur les cours du marché. La décision de l'OMC vise surtout les quotas d'exportation, mais révèle cependant des points irrationnels dans les règles de l'OMC », a indiqué Sun Weiqiang, analyste financier en métaux non ferreux. Selon Sun, la décision de l'OMC contrevient aux principes de l'ONU. « L'OMC essaie d'imposer une décision incorrecte sur les exportations chinoises et l'on a raison de mettre en doute son impartialité. » Il convient de renforcer rapidement la gestion des exportations de terres rares Selon des experts, le ministre du Commerce doit publier en juillet les quotas d'exportation des terres rares pour le deuxième semestre de cette année. Au cours du premier semestre, les quotas de 14 446 tonnes ont diminué de 11,4 % en comparaison avec les premiers quotas de 2010. En dépit des lamentations, les professionnels considèrent qu'ils resteront inchangés, d'autant plus qu'il s'agit de la gestion légale par un État de l'exportation de ses propres ressources. Selon Zhao Yumin, chercheur au ministère du Commerce, les coûts d'exploitation des terres rares et de la protection d'environnement sont faibles en Chine. Les exploitations abusives ont engendré un excès apparent de l'offre sur la demande. Les exploitants locaux ont même engagé une concurrence vicieuse sur les prix et sont devenus des fournisseurs de terres rares à prix indécemment bas. « Il faut immédiatement renforcer la gestion de l'exportation des terres rares », a souligné Zhao Yumin. Zhong Shan, vice-ministre du Commerce et délégué adjoint pour les affaires internationales, a indiqué le 6 juillet lors d'un séminaire national sur l'exportation des terres rares organisé dans la capitale de Mongolie-Intérieure que le ministère du Commerce allait réviser la gestion de l'exportation des terres rares à partir des lois, des règles de l'OMC, des normes de protection environnementale et des conditions d'accès à l'exportation. « Nous allons coordonner la production, la consommation et l'exportation des terres rares. Les autorités concernées vont également mettre en synergie leurs outils à cet effet. »
Source: french.china.org.cn
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