Le poids économique de la Chine au sein du FMI |
Le Fonds Monétaire International (FMI) aura un nouveau directeur général dans les prochains jours en remplacement de Dominique Strauss Khan (DSK) qui a démissionné en mai 2011 suite au scandale d'agression sexuelle contre une femme de chambre de Novotel de New York. Pour un grand nombre d'observateurs, la succession de DSK à la tête du FMI doit aussi être l'occasion d'apporter de profondes réformes au sein de cette institution de Bretton Woods. Dans un éditorial, le journal l'Observateur de la RD Congo souligne que le FMI doit devenir une institution plus représentatif avec une place de choix accordée aux pays émergeants, en l'occurence la Chine, le Brésil, l'Inde, l'Afrique du sud. "Aujourd'hui, le poids économique de la Chine sur l'échiquier international est tellement important que ce pays doit avoir la place qui lui revient au sein des intitutions de Brettons Woods, en particulier au sein Fonds Monétaire International", indique l'Observateur. L'avenir de l'économie mondiale se trouve du côté de l'Asie, notamment du côté de la Chine, estime ce journal. "C'est la raison pour laquelle d'ailleurs que tous les candidats au poste du directeur général du FMI passe par Pékin, New Delhi, Brasilia pour faire passer leur message et surtout pour solliciter le soutien de ces pays pour cette élection", conclut l'Observateur. De son côté, le Père jésuite Léon de Saint Moulin, démographe et historien belge de l'Université Catholique de Kinshasa, a souligné que la crise financière internationale de 2008 a démontré que le système économique mondial a atteint ses limites. "On ne peut pas aujourd'hui, au 21ème siècle, diriger l'économie mondiale avec un système dont les méthodes sont celles du 20ème siècle c'est-à-dire de l'après deuxième guerre mondiale. Il faut à tout prix répenser le système économique mondial, en tenant compte de poids de pays émergeants tels que la Chine, l'Inde, le Brésil, mais aussi des pays en voie de développement en Afrique", déclare de Saint Moulin. Pour le Dr Emmanuel Kabongo Malu, professeur en philosophie de l'histoire, le Fons Monétaire International (FMI) est un instument du capitalisme qui a plus appauvri les pays en voie de développement, en l'occurence les pays africains. "Aujourd'hui, la Chine qui fait office de locomotive des pays émergeants influent avec force sur l'échiquier économique mondial. Son poids économique, sa forte réserve en devise font que il faut désormais compter avec elle (la Chine) pour la bonne marche de l'économie mondiale. Il en est de même pour d'autres pays émergeants comme l'Inde, la Corée du sud, le Brésil, l'Afrique du Sud", affirme Kabongo Malu. Le professeur Henry Kokolo de l'école de journalisme Ifasic souligne quant à lui que la Chine jouera à coup sûr un rôle de premier plan dans l'environnement économique à venir. "C'est la raison pour la quelle la Chine est de plus en plus mise à contribution pour résoudre certaines crises économiques notamment celle qui touche l'Espagne et la Grèce", explique le professeur en relations Internationales à l'Ecole de journalisme IFASIC. Pour le profeseur Henry Kokolo, le futur directeur général du FMI doit tenir compte des réformes profondes que bon nombre de spécialistes demandent pour que le FMI redevienne vraiment une institution porteuse de developpement et de bien-être économique et social pour la planète.
Source: Xinhua |