Les négociateurs de la partie continentale de Chine et de Taïwan ont déclaré, mardi à Chongqing, que l'accord économique entre les deux rives longuement attendu n'était pas un accord permettant de résoudre tous les problèmes en une seule fois.

D'autres consultations seront indispensables au fur et à mesure de l'application de l'Accord-cadre de coopération économique (ECFA), qui sera signé mardi après-midi, et du développement économique des deux rives, a indiqué mardi Chiang Pin-kung, président de la Fondation des échanges à travers le détroit (SEF) basée à Taïwan, lors des négociations avec Chen Yunlin, président de l'Association pour les relations entre les deux rives du détroit de Taïwan (ARATS), basée dans la partie continentale.

D'après Chen Yunlin, les deux parties continueront à discuter des accords relatifs aux échanges de marchandises et de services après la signature de l'ECFA.

"Je souhaite que les parties concernées puissent promouvoir de manière active la mise en application de l'ECFA après son signature, afin d'apporter des bénéfices économiques au peuple des deux rives dès que possible," a ajouté le président de l'ARATS.

Chen Yunlin et Chiang Pin-kung ont entamé leurs négociations mardi vers 09h00 dans la municipalité de Chongqing.

Les négociations devraient aboutir à la signature de l'ECFA et d'un autre accord sur la protection des droits de propriété intellectuelle.

Il s'agit du 5e cycle de négociations entre l'ARATS et la SEF depuis la reprise des négociations entre les deux parties en juin 2008, après 11 ans de suspension.

Au cours de ce cycle de négociations, les deux parties ont mis au point le texte et les cinq annexes de l'ECFA, qui stipulent le contenu, les définitions, les objectifs et les mesures pour une coopération économique entre les deux rives, a rappelé Chen Yunlin.

De nouveaux problèmes émergeant dans la mondialisation économique et l'intégration régionale ont amené les deux parties à signer l'ECFA.

L'ECFA, inspiré de l'expérience des deux parties dans leur lutte conjointe contre la crise financière et la récession économique mondiales, est un accord de compromis et de bonne volonté, a-t-il ajouté.

L'accord sur la protection des droits de propriété intellectuelle est destiné à mettre en place un mécanisme à long terme pour traiter les problèmes en cas d'urgence, tels que le piratage en ligne, l'imitation d'innovation et l'enregistrement de marque prioritaire, a-t-il précisé.

Selon Chiang Pin-kung, l'accord sur la protection des droits de propriété intellectuelle peut servir d'une plate-forme de communications et d'un mécanisme pour traiter les cas de piratage et de contrefaçon impliquant les deux parties.

"Il aidera à créer un environnement sain pour l'innovation, la recherche et développement des entreprises des deux rives," a-t-il analysé.