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ÉCONOMIE
Publié le 16/02/2009
Le G7 rejette le protectionnisme et préconise des mesures pour appuyer la croissance

Les ministres du G7 pensent que les mesures protectionnistes visant à stimuler les économies nationales ne feront que menacer la prospérité mondiale. Les renflouements des gouvernements en Europe et aux Etats-Unis ont, en réalité contribué à améliorer la situation financière au travers de l'injection de liquidités, mais ont en même temps exprimé des inquiétudes concernant le protectionnisme.

Le communiqué conjoint publié à Rome appuie l'approche américaine et britannique visant à réparer le système bancaire en recapitalisant les banques. Ces derniers jours, le plan de renflouement américain et le plan de relance économique du président américain Barack Obama de 787 milliards de dollars américains sur les projets de construction publique ont été très critiqués.

La réunion de Rome a revêtu une importance particulière en raison du début international du nouveau secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner. Il a appelé tous les pays à maintenir leurs engagements afin d'"ouvrir des politiques commerciales et d'investissement qui sont essentielles à la croissance et à la prospérité économiques".

Les Etats-Unis ont également préconisé "des mesures exceptionnelles" de la part des pays partenaires afin d'apaiser les troubles secouant les marchés financiers. Les ministres du G7 ont également souligné le besoin de soutenir les pays en voie de développement afin d'empêcher les pays plus pauvres de devenir les plus grands perdants de cette crise financière.

Les pays riches et en voie de développement doivent renforcer leur coopération en matière de meilleure régulation et supervision des banques et des marchés.

Dans leur accord final, les ministres des Finances ont souligné que "la stabilisation de l'économie mondiale et des marchés financiers demeurent notre priorité", et d'ajouter que les sept pays industrialisés ont déjà "pris collectivement des mesures exceptionnelles" afin d'enrayer la récession économique.

La Banque mondiale considère avec malaise la situation actuelle et les communiqués contradictoires de la réunion de Rome.

Le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, qui a également participé à la réunion, a indiqué que les plans de renflouement ne feront qu'empirer la crise mondiale et ne la résoudront pas.

"En ce moment, le nationalisme économique n'est ni économique ni nationaliste", a souligné M. Zoellick, et d'ajouter: "Ce qui pourrait être politiquement correct pourrait être économiquement incorrect".

"Le retrait des politiques nationales est très nette, mais il est claire que les problèmes que nous rencontrons ne s'arrêtent pas aux frontières nationales", a insisté le président de la Banque mondiale.

L'avenir semble même plus sinistre. Les données récentes en provenance d'Europe ont montré vendredi l'étendue de la récession économique et Dominique Strauss-Kahn, chef du Fonds monétaire international, a affirmé que le pire est probablement à venir.

Au dernier trimestre 2008, la production économique dans la zone euro a sombré bien plus qu'au cours de n'importe quel autre trimestre et l'image était relativement la même dans les 27 pays du bloc. Toutes les grandes économies du G7 ont reculé au dernier trimestre 2008 et même les stars montantes comme la Chine ralentissent.

Les principaux pays industrialisés ont promis de rédiger dans les quatre prochains mois des réglementations finales avec des principes communs de transparence, à temps pour le sommet du G8 en juillet en Sardaigne, Italie.

 

Source : Xinhua

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