Le G7 rejette le protectionnisme et préconise des mesures pour appuyer la croissance |
par Silvia Marchetti
Les ministres des Finances du Groupe des Sept (G7) et gouverneurs de banque centrale se sont rencontrés vendredi et samedi à Rome pour discuter de la situation économique mondiale et identifier les solutions possibles afin d'alléger la crise financière. Dans un communiqué final conjoint publié samedi, les représentants des principaux pays industrialisés (Etats-Unis, Allemagne, Japon, France, Italie, Grande-Bretagne et Canada) ont rejeté toutes les sortes de mesures protectionnistes, promis de maintenir l'emploi et la croissance économique, et en même temps, renforcer le système bancaire. Les ministres des Finances et gouverneurs de banque centrale ont souligné qu'ils feront tout ce qu'ils peuvent pour lutter contre la récession et éviter de dénaturer le libre-échange. L'Italie accueille la réunion du G7 en tant que présidente tournante pour l'année 2009. L'agenda de Rome a porté sur l'adoption de mesures globales et de réformes en matière de politiques économiques capables de stabiliser l'économie mondiale et de garantir la transparence et ainsi permettre aux marchés de fonctionner correctement. Le message émanant de la réunion de Rome est très important pour apaiser les craintes selon lesquelles les gouvernements veulent protéger les emplois nationaux et les industries abandonner les principes de concurrence juste. Les pays du G7 veulent éviter de répéter les erreurs commises pendant la Grande dépression, quand le protectionnisme était la politique de rigueur. Cependant, le communiqué final et autres déclarations de fermeture de cette réunion n'ont pas réussi à effacer les inquiétudes concernant ce que les experts du marché et les analystes financiers considèrent comme une contradiction entre les engagements verbaux en faveur du libre-échange et les mesures qui semblent très diffé rentes, comme la disposition "Acheter Américain "inscrit dans le plan de relance de Washington et les plans nationaux d'aide à l'industrie automobile comme en France et en Italie. Selon le communiqué commun, le monde doit faire face à sa pire crise financière depuis 50 ans et les grandes économies industrialisées doivent coopérer et travailler ensemble sans s'abandonner au protectionnisme. |