Prix du porc et inflation monétaire |
Lan Xinzhen Bien que les prix du porc, qui montaient pendant plus de deux mois dès avril, tendent actuellement à la stabilisation voire à la baisse, la croissance de l'indice des prix à la consommation (IPC) due à l'envolée des prix du porc est devenue le centre de l'attention de la population. Au début de l'année 2007, le gouvernement chinois a fixé une limite maximale de croissance de l'IPC de 3 %, mais suivant des statistiques publiées le 12 juin par le Bureau national des statistiques, ce même indice, de janvier à mai, a connu une augmentation de 2,9 % par rapport à la même période de l'année précédente (atteignant même 3,4 % en mai). Évidemment, cela lance un défi au gouvernement chinois. Les données de l'IPC de Chine se divise en deux catégories : alimentaires et non alimentaires. Si cette dernière n'a presque pas évolué, la première a connu une forte augmentation ces cinq derniers mois. La Commission nationale pour le développement et la réforme a réalisé une enquête dans 36 grandes et moyennes villes, révélant que les prix du porc ont grimpé au sommet le 30 mai : 21,52 yuans par kilo, soit quasiment le double de ceux du début de l'année. Hormis les prix du porc, les prix des œufs, du bœuf et du mouton ont aussi connu une augmentation à des degrés différents: respectivement 51,6 %, 15,8 % et 16,5 % par rapport à la même période l'année dernière. Un rapport de Guosen Securities prévoit que les prix des produits alimentaires continueront à jouer un rôle dominant dans l'évolution de l'IPC chinois, en raison de la stabilité relative des produits non alimentaires. Cette étude incite également à porter attention à la forte hausse des prix des produits alimentaires afin d'éviter son influence sur les produits industriels. |