L'Asie et l'Europe, qui n'ont pas de conflit d'intérêt fondamental, partagent des points de vue unanimes ou semblables sur les importants problèmes internationaux. C'est là la base solide de leur coopération large et approfondie, sur un pied d'égalité et d'amitié.

Ces deux régions ayant un grand potentiel économique et présentant de belles perspectives de développement sont largement complémentaires sur le plan économique. L'Asie possède de riches ressources naturelles et humaines, un marché immense et un potentiel considérable. Depuis bien des années, les pays asiatiques recherchent une voie de développement adaptée à leurs conditions spécifiques, et ont déjà obtenu de bons résultats. L'Europe, dont la supériorité est évidente dans les domaines de capital, et de sciences et technologie, a accumulé de riches expériences dans le développement économique et la protection de l'environnement. On doit noter tout particulièrement que de nombreux pays européens sont actifs dans la fourniture de capitaux et le transfert de technologies aux pays en développement, et les aident à combattre la pauvreté et à protéger l'environnement. Parmi les pays développés, les pays nordiques sont les rares pays dont l'aide gouvernementale aux pays en développement ait atteint 0,7% du PNB, niveau demandé par l'ONU.

La pratique prouve que la coopération Asie-Europe permet non seulement de partager la prospérité, mais aussi de faire face efficacement à la crise. Cela reflète la perspicacité des dirigeants des Etats membres de l'ASEM, la maturité de son mécanisme et aussi les besoins communs et les intérêts à long terme des deux régions. La coopération Asie-Europe s'avère d'autant plus nécessaire et impérieuse que la croissance se ralentit et les facteurs de l'incertitude s'accroissent dans le monde.

Certes, des contradictions et des divergences sont inévitables dans le processus de la coopération Asie-Europe. Par exemple, la partie asiatique espère que les membres européens déploieront un effort encore plus vigoureux dans le transfert de technologies, l'investissement à l'étranger, le renforcement de la gestion des finances, la formation du personnel des finances internationales et l'élimination des barrières non tarifaires, tandis que la partie européenne souligne la nécessité des pays asiatiques d'améliorer la gestion administrative, les services publics et sociaux et les informations relatives aux opérations des entreprises. Mais, au cours de leur coopération, les membres de l'ASEM ont trouvé davantage d'intérêts communs. Par exemple, les deux parties sont d'avis que le développement du commerce, des échanges scientifiques et technologiques, l'investissement dans les ressources humaines, la promotion du développement durable et l'extension des échanges culturels répondent à leurs intérêts communs, et qu'elles n'ont pas de conflit d'intérêt fondamental.

Il va sans dire qu'aux yeux de beaucoup, l'Asie et l'Europe qui représentent respectivement la civilisation de l'Orient et de l'Occident rencontreront de nombreuses difficultés dans leur coopération à cause de la différence de leur histoire et de leurs traditions culturelles, et du niveau de leur développement et de leurs valeurs. Mais, si elles peuvent observer le principe de l'égalité, de l'amitié et de l'avantage réciproque, la différence ne constitue nullement un obstacle, mais peut être une force motrice de dialogue, de coopération et d'échange.

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