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La défense nationale de la Chine en 2008>>> Thèmes
Publié le 19/02/2009
Le contrôle des armements et le désarmement

Le gouvernement chinois soutient et fait grand cas des efforts internationaux pour le contrôle des armements, le désarmement et la non-prolifération. Il prend des mesures effectives pour remplir ses devoirs internationaux, et s'applique à consolider et renforcer, conjointement avec la communauté internationale, le système existant régissant le contrôle des armements, le désarmement et la non-prolifération. Ceci tout en respectant l'objectif et le principe de la « Charte de l'Organisation des Nations unies » ainsi que d'autres normes de relations internationales reconnues de tous, et en agissant sur les bases de la sauvegarde de la stabilité stratégique internationale et de la promotion de la sécurité commune de tous les pays.

Le désarmement nucléaire

La Chine estime que tous les pays nucléaires doivent s'engager à détruire complètement et totalement les armes nucléaires, à cesser la recherche et l'invention de nouvelles armes nucléaires, et à réduire le rôle des armes nucléaires dans la politique de sécurité d'Etat. Les deux puissances possédant les arsenaux nucléaires les plus importants au monde doivent assumer à cet égard une responsabilité majeure et particulière. Elles doivent appliquer consciencieusement les traités conclus et poursuivre de façon visible et irrévocable la réduction de leurs arsenaux nucléaires de manière à établir les conditions nécessaires à la participation des autres pays nucléaires au processus de désarmement nucléaire.

La Chine souhaite que le « Traité d'interdiction complète des essais nucléaires » (TICE) entre en vigueur dans le meilleur délai et continue à tenir son engagement de moratoire sur les essais nucléaires. La Chine soutient le travail du Comité préparatoire de l'Organisation du TICE et participe activement à l'édification du système d'observation international.

La Chine a promis de n'utiliser, à aucun moment ni en aucune circonstance, l'arme nucléaire en premier, et s'est engagée sans aucune condition à ne pas utiliser ni menacer d'utiliser les armes nucléaires contre un pays ou une zone qui n'en possède pas. Elle appelle aussi les autres pays nucléaires à respecter les mêmes engagements et à mettre en place des instruments juridiques internationaux. La Chine a signé tous les protocoles des traités instituant des zones exemptes d'armes nucléaires. Elle est parvenue, avec l'ASEAN, à un point de vue unanime sur le protocole du « Traité de Bangkok instituant une zone exempte d'armes nucléaires en Asie du Sud-Est », et accueille favorablement la signature par les cinq pays de l'Asie centrale du « Traité de Semipalatinsk instituant une zone exempte d'armes nucléaires en Asie centrale ».

La Chine attache une grande importance au rôle de la Conférence de Genève sur le désarmement, soutient l'établissement d'un plan de travail global et équilibré pour entreprendre dans les meilleurs délais un travail substantiel sur le « Traité d'interdiction de la production de matières fissiles pour les armes nucléaires ou d'autres dispositifs nucléaires explosifs », sur la prévention de la course aux armements dans l'espace extra-atmosphérique, sur le désarmement nucléaire et sur la garantie de sécurité pour les Etats non dotés d'armes nucléaires.

La Chine estime que le projet de défense antimissile globale nuira à l'équilibre et à la stabilité stratégiques, à la sécurité internationale et régionale, et jouera un rôle négatif dans le processus de désarmement nucléaire. La Chine suit ce projet avec une attention vive.

L'interdiction des armes biologiques et chimiques

La Chine remplit strictement ses obligations fixées par la « Convention sur l'interdiction des armes biologiques » (CIAB), soutient les efforts multilatéraux visant à renforcer son efficacité, et participe activement aux réunions annuelles des Etats parties et aux réunions du groupe d'experts. La Chine a instauré un système d'application juridique plutôt complet et créé des organismes d'application au niveau national. Elle présente régulièrement aux organismes qui soutiennent l'application de la Convention, des documents de publication concernant l'établissement des mesures de confiance, contribue au travail sur la sécurité biologique et sur le contrôle des épidémies, et développe activement la coopération et les échanges internationaux.

La Chine remplit scrupuleusement les obligations stipulées dans la « Convention sur l'interdiction des armes chimiques » (CIAC). Elle a mis en place des organismes d'application aux niveaux national et local. Elle a soumis ponctuellement et dans leur intégralité les déclarations annuelles, la publication traitant de nouvelles découvertes d'armes chimiques abandonnées en Chine par le Japon, et les programmes nationaux annuels contre les armes biologiques et chimiques. Par ailleurs, elle a été contrôlée plus de 170 fois par l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques. En 1998, le laboratoire de chimie analytique de l'Institut chinois de recherche antichimique a été reconnu par l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques, suivi par le laboratoire de matière toxique de l'Académie chinoise de médecine militaire en 2007. En mai 2008, la Chine et l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques ont conjointement organisé à Beijing un stage de protection et d'aide. Pour promouvoir le traitement des armements chimiques abandonnés en Chine par le Japon, la Chine a aidé le Japon à faire une centaine d'enquêtes sur place et à récupérer plus de 40 000 armes chimiques abandonnées par ce dernier. La Chine presse celui-ci de remplir ses obligations et de démarrer au plus tôt le travail substantiel de destruction.

La non-prolifération

La Chine s'oppose fermement à la prolifération des armes de destruction massive (ADM) et de leurs vecteurs, et participe activement aux efforts internationaux contre la prolifération. Elle estime qu'il faut, concernant la non- prolifération, s'attaquer à ses manifestations comme à ses origines et procéder à un traitement intégral. La communauté internationale doit s'attacher à construire un environnement sécuritaire global et régional, caractérisé par la stabilité, la coopération et la confiance mutuelle. Elle doit aussi sauvegarder et renforcer l'autorité et l'efficacité du système international de non-prolifération et abandonner l'attitude à double critère. Il faut traiter les divergences grâce au dialogue et à la négociation, et harmoniser le rapport entre la non-prolifération et l'utilisation pacifique de la science et de la technologie. C'est-à-dire, garantir à la fois le droit d'une utilisation à caractère pacifique par tous les pays et prévenir efficacement la prolifération.

La Chine a participé à tous les traités internationaux dans le domaine de non-prolifération et a rejoint toutes les organisations internationales concernées. Elle accorde une haute importance au rôle du « Traité sur la non- prolifération des armes nucléaires » (TNP), de la CIAB et de la CIAC dans la non-prolifération des ADM. La Chine encourage l'ONU à jouer son rôle comme il se doit dans la non-prolifération et exécute scrupuleusement les résolutions concernées du Conseil de sécurité.

La Chine mise sur la dénucléarisation de la Péninsule coréenne et encourage les pourparlers à six sur le dossier nucléaire de la Péninsule coréenne. Grâce à ses efforts, les six pays présents aux pourparlers ont adopté, respectivement en février et en octobre 2007, les « Actions de la phrase initiale pour l'application de la déclaration conjointe » et les « Actions de la seconde phase pour l'application de la déclaration conjointe ».

La Chine se prononce pour une résolution pacifique de la question nucléaire de l'Iran par voies politique et diplomatique. Elle a participé plusieurs fois aux conférences des directeurs généraux politiques et des ministres des Affaires étrangères des six pays sur la question nucléaire de l'Iran. En avril 2008, elle a réuni à Shanghai les directeurs généraux politiques des six pays pour discuter du problème nucléaire iranien. D'ailleurs, elle participe activement au processus de l'Agence internationale de l'Energie atomique et à celui du Conseil de sécurité de l'ONU sur la question nucléaire de l'Iran, tout en occupant un rôle constructif.

La Chine attache une grande importance au contrôle des exportations en vue de la non-prolifération. Elle a mis en place un ensemble de lois et règlements sur l'exportation des produits nucléaires, biologiques et chimiques, des missiles, et des articles et technologies à double usage civil et militaire, et ne cesse de renouveler les lois concernées selon ses obligations internationales et le besoin du contrôle des exportations. La Chine a révisé le « Règlement sur le contrôle de l'exportation des produits nucléaires » en novembre 2006, le « Règlement sur le contrôle de l'exportation des produits et des technologies nucléaires à double usage civil et militaire » en janvier 2007, et la « Liste de contrôle de l'exportation des produits et des technologies nucléaires à double usage civil et militaire » en juillet 2007. Elle ne cesse de prendre des mesures afin de consolider l'application des lois dans le contrôle de l'exportation en vue de la non-prolifération.

La Chine concentre tous ses efforts et son attention sur la coopération et les échanges internationaux en matière de non-prolifération et de contrôle des exportations. Elle a établi des mécanismes de consultations pour le contrôle des armements et la non-prolifération avec l'Union européenne et une dizaine d'autres pays, établit un dialogue de non-prolifération avec l'Organisme du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN), et maintenu des dialogues et des échanges avec les mécanismes multilatéraux de contrôle d'exportation, tels que le Groupe d'Australie et l'Arrangement de Wassenaar.

La Chine soutient les objectifs et les principes de l'Initiative globale de lutte contre le terrorisme nucléaire. En tant que pays fondateur de l'Initiative, elle a participé à toutes les réunions des pays membres. En décembre 2007, la Chine et les Etats-Unis ont conjointement organisé à Beijing, dans le cadre de l'Initiative, le Colloque sur la recherche de matériaux radioactifs.

La prévention de la militarisation et de la course aux armements dans l'espace extra-atmosphérique

La Chine préconise une utilisation pacifique de l'espace extra-atmosphérique et s'oppose à sa militarisation et à la course aux armements dans cet espace. Les instruments juridiques internationaux déjà existants en la matière ne suffisent pas à prévenir efficacement la militarisation de l'espace extra-atmosphérique. La communauté internationale doit négocier un nouvel instrument juridique international, afin de remédier aux failles du système juridique existant.

En février 2008, la Chine et la Russie ont conjointement soumis à la Conférence de Genève sur le désarmement, un projet de traité d'interdiction du déploiement des armes dans l'espace extra-atmosphérique, du recours à la force ou de la menace de recourir à la force contre des objets spatiaux. Elle espère une prompte discussion sur cette proposition et la négociation d'un traité le plus tôt possible.

Le contrôle des armes conventionnelles

La Chine remplit scrupuleusement ses obligations vis-à-vis de la « Convention sur certaines armes classiques » et des protocoles qui en dépendent, prend des mesures effectives pour que ses mines antipersonnel actives conforment aux normes techniques du protocole concernant les mines, pièges et autres dispositifs. Elle participe aussi activement aux négociations du Groupe d'experts gouvernementaux des Nations unies sur les bombes à sous-munitions et continue à promouvoir le travail préparatoire de la ratification du « Protocole sur les débris de guerre explosifs ». Elle ne cesse de participer au secours international en matière de déminage. Au cours de ces deux dernières années, elle a formé dans ce but, des techniciens de déminage pour l'Angola, le Mozambique, le Tchad, le Burundi, la Guinée-Bissau, le Nord et le Sud du Soudan. Elle a offert des équipements de déminage aux pays précédemment mentionnés ainsi qu'à l'Egypte et fourni des fonds d'action au Pérou, à l'Equateur et à l'Ethiopie.

La Chine participe activement à la lutte internationale contre le commerce illicite des armes légères et de petit calibre (ALPC) tout en appliquant consciencieusement le « Programme d'action sur les armes légères » et l'« Instrument juridique international de l'ONU sur l'identification et le traçage des ALPC illicites ». Elle a élaboré le règlement détaillé sur le marquage des ALPC. Elle a envoyé des experts se joindre au Groupe d'experts gouvernementaux des Nations unies sur le traité du commerce des armes.

La transparence des dépenses militaires et l'enregistrement de transfert des armes conventionnelles

La Chine attache depuis toujours une importance à la transparence des dépenses militaires, et consacre des efforts incessants pour augmenter la transparence militaire et la confiance militaire mutuelle entre tous les pays. Ayant participé depuis 2007 au système de l'ONU sur la transparence des dépenses militaires, elle présente chaque année à celle-ci les données fondamentales de ses dépenses militaires de la dernière année financière.

La Chine a apporté une contribution considérable à l'établissement et au développement du Registre des armes conventionnelles de l'ONU. Depuis la mise en place de ce Registre, la Chine avait annuellement soumis ses rapports d'import-export des sept grandes catégories d'armes conventionnelles. Mais, elle a dû de suspendre son enregistrement de 1996 à 2007, car un certain pays enregistrait lui-même dès 1996 sa vente d'armes à Taiwan, ce qui représentait une violation de l'esprit de la résolution concernée de l'Assemblée générale des Nations unies, et allait à l'encontre de l'objectif et du principe de l'enregistrement. Ce pays ayant maintenant arrêté ses agissements, la Chine a recommencé en 2007 son enregistrement sur l'exportation et l'importation des sept catégories d'armes conventionnelles.



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