Une Silicon Valley à Beijing pour promouvoir la culture traditionnelle |
La capitale chinoise s'apprête à construire un incubateur dans le quartier historique de Qianmen pour concevoir des systèmes inventifs et préserver le patrimoine immatériel, a rapporté Wang Kaihao.
La nouvelle Exposition nationale du patrimoine culturel immatériel (ICH) à Beijing aspire à innover sur la culture traditionnelle de la même manière que la Silicon Valley développe des technologies de l'information.
L'ambition est de mettre à jour le logiciel de la culture populaire traditionnelle et mieux opérer dans le circuit imprimé de la société contemporaine.
Les responsables des 400 000 mètres carrés du parc choisiront 200 à 300 symboles de l'héritage culturel pour faire connaître les techniques traditionnelles, former des disciples et développer des marques.
Le projet a été officiellement annoncé la semaine dernière à Beijing lors du 5e Forum international des ONG en partenariat avec l'UNESCO.
Près de 24 milliards de yuans (3,9 milliards de dollars) -la moitié provenant du gouvernement du district de Dongcheng- a été investi dans ce projet, a expliqué Li Yongjun, président de Yongxin Huayung Cultural Investment Co.
Une partie du programme débutera en octobre prochain. Les travaux devraient être achevés en 2016.
Li Yongjun se montre confiant quant au retour des bénéfices. Le Parc deviendra un incubateur pour les petites entreprises héritières de l'ICH, et la plaque tournante de l'industrie culturelle accueillera également notamment des ventes aux enchères, des expositions et foires commerciales.
«La diffusion des techniques d'art ne suffit pas à préserver la tradition», a souligné Li. «Nous devons apporter de "l'ICH dans l'ADN de la vie quotidienne"».
Le site e-commerce Efiyi.com nouvellement lancé, aidera le nouveau parc a impliquer davantage ces héritiers. Pour établir également plus tard une base de données pour les homologues d'outre-mer. La zone de Qianmen étant censée être le siège d'un réseau international de parcs comparables.
Yongxin Huayun prévoit de construire 15 à 20 sociétés affiliées au cours de la prochaine décennie, avec des branches notamment en France et à Los Angeles. Les Candidats dans le pays comprenant Qingdao (la province du Shandong), Sanya (Hainan) et Suzhou (Jiangsu).
A travers tout le pays, la Chine a inscrit près de 870 000 éléments du patrimoine culturel immatériel, depuis que la liste a été établie en 2006, a indiqué Wang Wenzhang, directeur de de l'Académie des Arts.
Certaines personnes ont appris certaines techniques de maîtres, mais ne sont qualifiés pour préserver l'ICH, ne se plongeant pas suffisamment dans l'histoire et les origines de ces traditions.
Il est crucial pour les jeunes de développer des mécanismes de préservation durable, a noté Wang. Pour survivre, les arts folkloriques doivent s'adapter à l'esthétique moderne et aux opérations commerciales.
Le graveur Wei Lizhong : «Le Capital inadéquat est le goulot d'étranglement». Wei, qui travaillera à l'avenir dans le parc de Qianmen, est le directeur Musée d'Art Shizhuzhai de Hangzhou. Les gravures de Shizhuzhai ont été répértoriées dans la liste du patrimoine en 2014.
Pour Ma Wenhui, directeur adjoint de l'association de protection de l'ICH: «Des pays comme la France n'utilisent pas le terme ICH aussi souvent que la Chine, car ils ont fusionné avec succès l'artisanat traditionnel dans la conception moderne pour créer un leadearship des marques de luxe. Les Français considèrent l'ICH comme un cadre de vie».
«Donc, nous allons développer un système de surveillance pour accroître la discipline. Tout le monde doit faire en sorte de préserver la tradition authentique, plutôt que des gadgets, avant d'entrer sur le marché».
Source: le Quotidien du Peuple en ligne
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