La Chine envisage la mise en place d'un système d'évaluation des médias |
Une capture d’écran de la dernière série de télévision de Fan Bingbing, « L'impératrice de Chine ». [Photo / Xinhua]
La SARFT, l'organisme de surveillance des médias de la Chine a annoncé qu'elle cherche à proposer des systèmes de notation pour les séries de télévision. Les œuvres controversées pourraient ainsi être diffusées sur des chaines désignées et à des heures plus tardives. Selon le Legal Daily, Tian Jin, Directeur adjoint de l'Administration d'Etat de la Radio, du Film et de la Télévision (SARFT) a déclaré que la série télévisée historique controversée « L'impératrice de Chine » a été retirée et ré-éditée en raison de plaintes déposées par le public, selon lequel certaines scènes n'étaient pas adaptées aux mineurs. M. Tian a précisé que la SARFT n'a pas édité la série complète lors de son premier examen et a dû la modifier en conséquence pour la rediffuser. « L'impératrice de Chine » a été retirée fin décembre, pour des « raisons techniques ». Après son retour au petit écran, les scènes montrant les décolletés des actrices ont été enlevées et remplacées par des gros plans de leurs visages. L'histoire est basée sur la vie de Wu Zetian de la Dynastie Tang, qui fut la première et la seule impératrice de Chine de l'histoire. Il est notoire que les femmes de la dynastie Tang étaient vêtues de robes décolletées. Chen Xinxin, directeur de recherche à l'Académie chinoise des sciences sociales et spécialisé en droit des médias, a déclaré que la loi chinoise impose des restrictions sur les « scènes osées » dans les séries télévisées, pour protéger la santé et le bien-être des mineurs ainsi que les valeurs morales publiques. Selon M. Tian, la version révisée et plus sobre de l'impératrice a remporté l'approbation d'un large public. « Nos œuvres créatives, nos films de cinéma et de télévision devraient diffuser les valeurs fondamentales de la Chine et de transmettre la beauté de la Chine », a-t-il déclaré. De l'avis des experts, en dehors de l'amélioration des lois et règlements, il est également essentiel de mettre en place un système d'évaluation qui soit adapté à la Chine. « En termes de droit, nous devons protéger la santé et le bien-être de nos mineurs. Mais dans le même temps, les adultes ont le droit de regarder ce qu'ils veulent. Le système d'évaluation existant pour la télévision n'a pas trouvé le bon équilibre entre les deux ». « La plupart des chaines de télévision ne séparent pas les programmes non adaptés aux mineurs de ceux adaptés à un public adulte, c'est pourquoi les critères sont en cours de révision », a déclaré M. Chen. D'après lui, un meilleur système d'évaluation, qui ajuste l'heure de diffusion et la désignation de chaines pour les programmes à la discrétion des téléspectateurs, sont des éléments fondamentaux de la solution. La SARFT a commencé à examiner les systèmes d'évaluation de plus de 10 pays et régions et envisage de désigner différents temps d'antenne pour les différents programmes et de créer des chaines spécifiques pour les programmes déconseillés aux mineurs. Selon la SARFT, le système d'évaluation chinois divisera les séries télévisées en trois catégories : celles indiqués pour les mineurs, celles qui nécessitent une approbation des parents et celles que tous les spectateurs peuvent voir. « La tâche la plus difficile consiste à en tracer les lignes de manière scientifique, méticuleuse et raisonnable », a déclaré M. Tian.
Source: le Quotidien du Peuple en ligne
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