Plus de 300 personnes, dont des personnes travaillant à l'agence de presse Xinhua et à la Télévision Centrale de Chine, se sont portées candidates aux postes de directeur des médias et de rédacteur en chef du Temple de Shaolin, dans la province du Henan en Chine centrale.

Le compte Weibo "Yuji"

Xinhua a rapporté que le temple souhaite diffuser le kung-fu et la culture de Shaolin en utilisant les nouveaux médias, et qu'il a besoin de personnes capables de l'aider à construire une plate-forme de réseautage social, dont un compte sur le service de messagerie instantanée WeChat.

Les postes, publiés sur Yuji, un compte Weibo destiné aux journalistes dans le Henan, sont ouverts à tous, indépendamment du sexe, de l'âge ou du parcours scolaire. Les candidats ne sont pas tenus d'être bouddhistes.

Les candidats qui savent parler et écrire l'anglais à un niveau avancé auront la préférence, car ce travail comprend des échanges culturels, a déclaré Yang Tong, qui est en charge du compte Yuji.

Un disciple bouddhiste qui a travaillé dans le temple pendant plusieurs années a cependant précisé au Southern Metropolis Daily que les candidats doivent être prêts à « supporter la solitude ».

« Cela semble très spirituel pour les personnes qui sont à l'extérieur du temple. Mais pour les gens qui restent à l'intérieur du temple, certains pensent qu'ils pratiquent l'ascèse. La plupart des jeunes vont penser que c'est trop ennuyeux ».

Yanchong, un moine qui travaille au Centre de gestion des actifs incorporels de Shaolin, a déclaré à Xinhua : « Le besoin est né de l'internationalisation de Shaolin ».

La nouvelle plate-forme sera différente du site actuel du temple en ce qu'elle sera construite afin de mieux interagir avec les fans nationaux et étrangers, qui viennent de tous les milieux ; on y compte ainsi de nombreux étudiants et entrepreneurs non-bouddhistes, a-t-il précisé.

Elle a pour ambition de briser toutes les barrières pour permettre aux fans de Shaolin de mieux connaitre la doctrine bouddhiste, le kung fu de Shaolin et la médecine traditionnelle chinoise. « Shaolin appartient au monde », a déclaré au journal Qian Daliang, directeur général du Centre de gestion des actifs.

Jusqu'à présent, Yuji a retenu 80 candidats, après une première sélection. « Les qualités des candidats vont bien au-delà de nos attentes », a précisé M. Yang.

Parmi les candidats figurent un responsable de projet d'un très important promoteur immobilier et des universitaires provenant d'établissements de renom comme Yale et Tsinghua.

Le temple Shaolin, qui possède une histoire de 1 500 ans, fait l'objet de controverses en raison de ses activités commerciales et culturelles actives.

Il a déposé son propre nom de domaine Internet en 1996, et son site officiel a été lancé en 2001 ; sept ans plus tard, il a commencé à vendre des costumes de méditation, des bougies, des T-shirts, des montres et son livre de médecine de Shaolin sur la plate-forme de vente en ligne Taobao.

Shi Yongxin, son abbé, a été critiqué pour la sur-commercialisation de ce temple antique. Sous sa direction, Shaolin compte maintenant neuf filiales, dont une vendant des médicaments et une autre organisant des événements culturels.

En 2010, Shi Yongxin avait déclaré dans une interview à la presse : « Nous ne commercialisons pas le temple. Nous utilisons seulement la commercialisation pour empêcher que le temple soit commercialisé ».

Source : french.china.org.cn