L'Université du Zhejiang, considérée comme l'une des meilleures universités en Chine, applique cette année un nouveau système de recrutement dans lequel l'examen national d'entrée à l'université ne constituera plus la seule évaluation.

Le « système en trois volets » combinera la performance des candidats aux tests d'évaluation des écoles secondaires, des interviews de recrutement par l'université et l'examen national d'entrée à l'université. L'examen national d'entrée, connu sous le nom gaokao, qui était la seule évaluation pour les diplômés du secondaire chinois voulant être admis à l'université, comptera pour 60 % du système en trois volets. Les notes obtenues au secondaire compteront pour 10 %, et les résultats de l'entrevue, pour 30 %.

Cette récente mesure est considérée comme une autre étape importante de l'université depuis qu'elle a introduit le recrutement indépendant en 2003, a déclaré Lu Guodong, doyen intérimaire de l'école de premier cycle de l'université.

Selon M. Lu, le système en trois volets est conçu pour les étudiants qui sont vraiment intéressés par une spécialisation particulière et qui ont du potentiel.

« Nous avons vu trop d'étudiants qui ont été admis à l'université avec des notes élevées, mais qui ont abandonné leurs objectifs par la suite. Nous espérons que ce système permettra de choisir quelques excellents étudiants ayant déjà une idée claire de leur future spécialisation et qui continueront de s'y consacrer » a-t-il dit.

Grâce à cette nouvelle méthode, l'université envisage de recruter 100 étudiants pour 17 spécialisations. Ces dernières comprennent la philosophie, le russe, la politique internationale, l'ingénierie portuaire, côtière et technologique. Le 19 avril, 282 étudiants de la province ont participé à des entrevues tenues par ces départements.

L'an dernier, l'université a recruté 2 300 étudiants de premier cycle de la province du Zhejiang.

Yu Qiongjie de l'école secondaire Zhoushan, a été interviewée pour une place à l'École de médecine. L'étudiante de 17 ans a confié que l'entrevue n'avait pas été aussi difficile que ce qu'elle avait imaginé.

« Il n'y avait pas de questions professionnelles. Toutes les questions portaient plutôt sur des questions populaires ayant un lien avec les hôpitaux ou les médecins », a-t-elle confié.

Celle-ci a indiqué que le sujet de la discussion de groupe était un vieux proverbe chinois disant que si on ne peut pas être un bon premier ministre, il ou elle devrait devenir un bon médecin.

« J'ai confiance dans ma performance au cours de l'interview, a-t-elle dit. De plus, j'aime cette forme d'examen parce que nous ne sommes pas évalués par un seul examen. Les professeurs nous connaîtront en personne plutôt que par de simples notes de l'examen national d'entrée. »

Chen Zhi, vice-doyen de l'École de médecine de l'université, est du même avis.

« Contrairement aux autres spécialisations, la nôtre a un objectif de carrière très précis et clair — être médecin. L'éthique professionnelle est essentielle pour les médecins, et nous avons besoin d'avoir une connaissance complète de nos futurs étudiants ainsi que de savoir s'ils ont de la sympathie pour les autres et s'ils ont suffisamment d'esprit de décision lorsqu'ils affrontent des situations complexes », a-t-il dit.

En plus de l'Université du Zhejiang, 34 autres universités de la province du Zhejiang, ainsi que l'Université Jiaotong de Shanghai, vont également recruter des étudiants de première année par le système à trois volets.

Source : french.china.org.cn